Philippe De Villiers publie un
livre de souvenirs à connotation politique qui nous montre le chemin
décroissant qu’emprunte une France qui court à sa perte. Son livre, « Le
Moment est venu de dire ce que j’ai vu » chez Albin Michel,
devrait connaître un grand succès. Nous manquons de visionnaires comme De
Villiers et Chevénement. Ce livre et les interventions médiatiques devraient
sans doute ouvrir quelques yeux qui s’en tiennent encore à la pensée unique
véhiculée par les deux partis au pouvoir depuis 1974 et qui nous ont menés à la
situation d’aujourd’hui et à celle bien pire qui se prépare. Comment peut-on leur
faire encore confiance ? Comment peut-on faire confiance à un Hollande qui
jongle avec nos engagements militaires pour exister et fait péricliter
notre économie ? Comment peut-on faire confiance à Sarkozy ou Juppé ? Le
premier américanisé jusqu’au bout des ongles nous a mis dans l’OTAN et dans le
fiasco de la Libye. Le second a fait perdre la majorité parlementaire à Chirac
et a été condamné par la Justice.
Regardons ce qu’ils
ont fait. Jacques Chirac fut sans doute le dernier visionnaire qui s’est opposé
à la guerre en Irak voulue par Bush selon la stratégie du chaos qui demande d’éliminer
tous les chefs des régimes théocratiques forts, donc autoritaires dans un Islam
incompatible avec la démocratie. L’Irak était un Etat artificiel et multiconfessionnel
qui devait faire face à l’Iran des ayatollahs. Auparavant la France entretenait
les meilleurs rapports et fournissait tout l’armement nécessaire. La guerre d’Irak
a été lancée à cause d’un mensonge américain éhonté sur les armes chimiques. Saddam
Hussein, malgré une armée puissante, fut vaincu, traqué, humilié, condamné et
pendu. Mouammar Kadhafi, certes mégalomane, avait fait vivre en paix un pays
sorti de siècles de guerres tribales et protégeait les Touaregs du Maghreb
francophone. De nombreux tunisiens partaient travailler en Libye où le travail
ne manquait pas et où on était mieux payé. Cela ne veut pas dire que toute
opposition mettant en péril l’équilibre précaire du pays n’ait pas donné lieu à
des actes que nous n’admettons pas dans le nôtre. Mais là-bas c’est l’Islam et
que seront nos lois quand elles devront y inclure la charia ? (2,2
millions de musulmans en 2005, 6,2 millions en 2014, 7,6 millions en 2017 à ce rythme et 9 millions en 2020)
Kadhafi a donc été éliminé, pour ne pas
dire assassiné, pour éviter tout jugement qui aurait gêné plusieurs hauts
représentants des Etats de la coalition occidentale. Le chaos a donc été mis
comme prévu après avoir conclu une alliance avec les frères musulmans qui ne
supportaient plus que Kadhafi ne suive… que lui-même. L’idée n’est venue à
personne de rester dans le pays jusqu’à ce qu’une solution viable de paix
puisse être mise en place. Les commentaires sur ce point de certains politiques
sont à mourir de rire jaune. Cette idée n’avait aucune chance de se traduire en
actes puisque le but était le chaos tout simplement. On a donc mis un
gouvernement de pacotille qui ne peut exercer aucun pouvoir. Kadhafi avait pourtant
été reçu en grande pompe à l’Elysée par Sarkozy en grand ami de la France pour
lequel ses jardins pouvaient accueillir sa tente bédouine.
Nous avions fait de même avec
Bachar el Assad, invité au symbolique défilé militaire du 14 juillet 2008 comme
un ami exemplaire de la France. Nous ne prêtions alors aucune attention aux
horribles crimes contre l’humanité de cet odieux individu. Pas plus que nous
parlons maintenant de la tolérance de la famille alaouite Assad envers les
chrétiens, les druzes, les kurdes. La Syrie était gouvernée sous un régime
autoritaire mais dans une cohabitation pacifique des différentes confessions
que nous n’avons même plus en France dans nos écoles. La directrice française d’une
école d’infirmière à Alep en a apporté le témoignage dans les médias. C’était
trop beau. Au nom des armes chimiques détenues par la Syrie et d’une frange largement
minoritaire de la population savamment poussée à l’affrontement par les
occidentaux, la Syrie a été mise au ban des nations du diable. La réélection démocratique
de Bachar el Assad s’est soldée par ce qui serait un triomphe chez nous. Il a
donc fallu repartir sur un lynchage médiatique d’un Président à traduire devant
la justice internationale pour crime contre l’humanité. Les 250.000 morts dont
on parle sont le fruit de la guerre civile fomentée de l’extérieur, de l’aide
en armement, militaire et financière des pays occidentaux et non des exécutions
sommaires de ce régime.
Qui à votre avis
devrait être traduit devant la justice internationale ? Bachar ou Hollande
et Obama ? Qui a mis l’allumette de l’incendie avec la « rébellion
printanière » détentrice, elle, de la démocratie ? Qui a ensuite
déversé de l’essence sur le brulot qui anéantit des centaines de milliers de
vie humaines, détruit toutes les infrastructures (sauf les puits de pétrole qu’on
espère récupérer), toute l’économie d’un pays sans problème grave, et même ce
qui en faisait sa richesse historique comme à Palmyre ? François Hollande
veut pendre Bachar el Assad et nous allons cette fois bombarder la Syrie, sans
aucune autorisation de son gouvernement légal jusqu’à présent, au contraire des
russes qui sont appelés par celui-ci. Cette région devient un affrontement
entre d’une part les Etats-Unis et ses alliés, et d’autre part la Russie,
soutenue par l’Iran et la Chine qui a envoyé un porte-avion. Le ciel va voir se
côtoyer des avions de toutes ses nationalités au risque de provoquer un
incident grave dont on peut se demander s’il n’est pas finalement souhaité pour
déclencher une troisième guerre mondiale tant les États-Unis montrent leur
force donc leur inquiétude sur leur avenir.
Les bombes nucléaires
arrivent en masse sur le sol européen et à un rythme jamais atteint en
particulier en Italie, où les anciens modèles sont en cours de remplacement. Ces
nouvelles têtes nucléaires sont de 4 fois plus puissantes que celle d’Hiroshima
dont l’effet dévastateur et mortel ou traumatisant s’étendait déjà sur 14 km
au-delà du point d’impact. De nombreux pays, Allemagne, Belgique, Pays-Bas,
vont avoir ce renouvellement des têtes nucléaires, qui ne sont plus sur des bombes
à proprement parler mais des missiles capables, une fois tirés, d’atteindre
leur cible à 100km. On pourrait se demander pourquoi avec de telles armes Daech
peut encore non seulement résister mais s’étendre territorialement. La réponse
est claire. Les États-Unis et ses
alliés régionaux ont un penchant à veiller à ce que leurs frappes aériennes
soient peu efficaces. Autrement dit, pour les États-Unis, l’Arabie
saoudite et le Qatar, l’idée est de ne pas tuer Frankenstein, mais plutôt de
veiller à ce qu’il ne s’échappe pas du laboratoire.
La désinformation bat son plein avec le message donné aux médias accusant
Poutine de ne pas bombarder Daesh alors que celui-ci a toujours dit qu’il ne
ferait pas de distinction entre les différents rebelles engagés contre la Syrie
de Bachar, la distinction étant d’ailleurs bien difficile à faire tant tout est
imbriqué. Poutine vient de rétorquer que si tel est le cas, il attend que les
USA apportent leur preuve et fait remarquer que le nombre de morts de son
attaque aérienne avait été diffusé avant que celle-ci ait eu lieu. On voit déjà l’ambiance... de la guerre d'information... pour l'instant.
Derrière
tout cela il y a un nouvel ordre mondial qui tire les ficelles
Nos
dirigeants leur sont de plus en plus redevables donc inféodés.
Ce
nouvel ordre des multinationales et des banquiers
N’a
cure de détruire les peuples et notre sort
Ne
tient qu’à notre pouvoir de résistance.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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