Les médias rivalisent pour
produire un flot d’articles, d’émissions sur le flux migratoire qui butte sur
la Hongrie, l’Autriche et la Slovaquie. Cela alimente la peur du nombre et la
sensibilité humanitaire que l’on a sciemment éveillée par une seule image qui
passe en boucle d’ailleurs recadrée pour masquer les deux pêcheurs à la ligne
qu’un bébé mort ne semble pas perturber. Personne n’a d’ailleurs jamais vu s’échouer
un corps mort perpendiculairement à la mer, alors on l’aurait déplacé ou on l’aurait
posé là ? De toutes façons les réfugiés arrivant de l’Est, du Moyen-Orient
et de Républiques de l’Est européen ne souhaitent pas séjourner en France… pour
l’instant, mais le traité de Schengen permet de changer d’avis. Les objectifs
sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède. Ceux qui veulent rester
proviennent de l’Afrique francophone principalement et en particulier du
Maghreb et du sub-saharien. Nous ne refoulons pas ces clandestins, mais nous
sommes prêts à tout faire pour eux. Hollande est même au Maroc pour voir
comment mieux former les imams, l’Etat laïc finance désormais la religion et
facilite son expansion. L’Etat français cultive le fantasme de pays d’accueil,
et oublie de transformer des clandestins en de vrais français, capables de s’intégrer,
et de leur proposer du travail. Là est le vrai danger, on attire, pour l’accueil
et non pas pour le travail, une civilisation qui ne pense qu’à imposer la
sienne.
Mais quittons ce danger qui
remue les consciences et paralyse le bon sens, et penchons-nous sur l’économie
mondiale, européenne et française. Il est vrai que le français dédaigne
facilement ce marqueur de la santé d’un pays, il s’intéresse surtout à son
pouvoir d’achat et vilipende les taxes et impôts. Pourtant peu importe les
impôts si le pouvoir d’achat augmente mais celui-ci n’est que la résultante de
la bonne marche de l’économie. Alors que peut-on en dire de cette économie ?
Malheureusement rien de bon, pour ne pas dire le pire. Tous les signaux
précurseurs d’une catastrophe financière, boursière, monétaire avec ses
répercussions économiques s’allument les uns après les autres. Ces lumières
sont camouflées par les États et les médias aux ordres qui nous nourrissent de
paroles rassurantes ou ne nous disent rien du tout.
La croissance américaine ne
repart pas suffisamment pour ne pas risquer la récession malgré les chiffres
bidouillés annoncés. La meilleure preuve est que la Fed ne remonte pas ses taux
directeurs comme elle l’avait envisagé et dit reporter sa décision à plus tard.
Au contraire des bruits (innocemment répandus) parlent de taux négatifs et d’un
nouveau QE, la quatrième édition QE4, la planche à billets pour le commun des
mortels ou l’argent Monopoly en quelque sorte, qui permet surtout aux spéculateurs
de continuer à jouer et à s’engraisser surtout quand ils sont mieux informés
que les autres, type Goldman Sachs. Côté chômage, la réalité est masquée car 94
millions de personnes en âge de travailler, 15 à 64 ans, ne travaillent pas,
soit près de 30% de la population. Là-bas une personne qui n’a jamais cherché,
ou ne cherche pas ou plus de travail n’est pas comptabilisée dans les calculs
du chômage. Ce sont des jeunes et des étudiants (pour environ 20 millions), des
retraités et pré-retraités (50 millions)… mais aussi plus de 24 millions
d’hommes et de femmes dans la force de l’âge (de 25 à 54 ans) qui ne cherchent
pas ou plus à travailler. Jim Clifton le président de l’institut Gallup, évoque
même “un grand mensonge du chômage”.
Moralité, les États-Unis ne vont pas bien et l’on sait combien ils influencent
l’économie mondiale.
L’autre moteur économique c’est
la Chine qui montre des signes de ralentissement rapide de sa croissance et
essaie de la relancer par une dévaluation du Yuan et des investissements,
lesquels arrivent dans une économie déjà en surpuissance par rapport à la
demande. De plus les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sont
les premiers atteints par ce ralentissement, en particulier le Brésil et la Russie,
celle-ci frappée par les sanctions occidentales et la baisse du pétrole même si
elle semble s’en tirer mieux que prévu. On note au passage que nous nous tirons
une balle dans le pied avec ces sanctions en plus de la gabegie du Mistral. Même
le FMI annonce un recul de la croissance mondiale, à laquelle l’Europe n’échappera
pas, ni la France bien sûr malgré l’insouciance proclamée par notre
gouvernement sur l’impact de la baisse du yuan et de l’économie chinoise.
COP21, les régionales, la campagne présidentielle, le rabotage des subventions
aux collectivités territoriales que l’on surcharge de dépenses supplémentaires,
les réfugiés, suffisent à meubler l’actualité et à détourner notre attention.
Mais il y a un signe
particulièrement révélateur, c’est lorsque les rats veulent quitter les navires.
Les navires, c’est principalement les coffres de la Fed et de Londres qui
stockent une bonne part de l’or des États. La Chine, la Russie, l’Inde, l’Allemagne,
la France, etc. rapatrient leur or. Le Chine et l'Inde ont opéré
des rachats massifs de l'or physique européen, au point que le vieux continent
s'en vide. Au même moment, la BCE cherche à récupérer des lingots lui
appartenant, stockés dans les réserves américaines. « Il est virtuellement impossible de se procurer de l'or physique à
Londres », explique à Bloomberg Peter Hambro, actionnaire et
cofondateur de Petropavolsk, une compagnie minière spécialisée dans l'or et cotée
en bourse
Il n’y a pas de signe plus
révélateur qu’une catastrophe se prépare car « la valeur physique [le poids de l'or] sera toujours plus importante que
la valeur virtuelle, qui n'est faite que de promesses ». C’est évidemment
une attaque contre le dollar, dont la Chine et la Russie essaient de se passer
mais cela va beaucoup plus loin que cette stratégie géopolitique. Le Système
monétaire et financier est en péril car l’économie s’essouffle et la vérité
transparait dans la dette et l’inflation vertigineuse de l’argent mis en
circulation, argent de plus en plus déconnecté de tout support physique, or,
argent, matières précieuses. D’ailleurs les acteurs financiers maintiennent un
prix de l’or au plus bas pour sauver le Système coûte que coûte. Mais contrairement à 2008, les outils des
banques centrales sont à bout de course, les taux directeurs ne peuvent plus
que devenir négatifs, les QE successifs de la Fed, des Banques d’Angleterre et
du Japon, de la BCE, montrent que l’impact sur la croissance devient de moins
en moins efficient sur l’économie et ne fait que soutenir les marchés. Pour
endiguer un krach, les États n’ont fait que d’augmenter leurs dettes (600
milliards de plus sous Hollande) et les réserves des Banques sont insuffisantes
pour pouvoir résister à un retrait massif des déposants.
Un autre signe peu
encourageant c'est les tentatives qui s’enchaînent pour diminuer l’utilisation du
cash. Mais attention « Faire
chauffer nos cartes bancaires, pourrait bien faire évaporer notre argent ».
N’oubliez pas qu’un simple clic de souris sur un ordinateur peut l'effacer. La dernière directive de Bruxelles nous rendant responsable en deuxième
ressort des faillites bancaires et autorisant la ponction sur les comptes privés
jusqu’à 100.000 euros est moins qu’anodine. « Le marché virtuel, celui de l'argent papier, pourrait un jour
s'effondrer et mener à une clôture financière ».
Voilà ce que l’on nous cache, sur lequel on fait en sorte de
ne pas s’étendre ou qu’on nous livre avec des chiffres bidouillés. Mais croyez
bien que ceux qui savent, les puissances de l’argent, nous laisserons subir les
effets terribles d’une catastrophe qu’ils auront anticipé pour prendre leurs
précautions. N’oublions pas que nous sommes des esclaves qui croient encore à
la démocratie.
« La dictature
parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie,
une prison sans mur
dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader.
Un système d’esclavage
où, grâce à la consommation et au divertissement,
les esclaves auraient
l’amour de leur servitude »
Le meilleur des mondes
(Aldous Huxley)
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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