Il faut que chacun fasse un effort de
rigueur budgétaire nous dit François Hollande en s’adressant aux collectivités
territoriales que l'on n’a pas cessé de charger de tâches supplémentaires,
certaines indemnisées par l’État à l’instant zéro seulement, de complexifier
les structures et d’opacifier les responsabilités de la commune à l’État. Il y
a donc de multiples raisons de penser que le système global n’est pas optimisé
et même qu’à chaque étage des économies sont à faire. Ceci étant dit, lorsque l’État
veut être entendu, il doit montrer l’exemple et couper court aux dépenses
somptuaires. Parmi celles-ci le subventionnement des énergies renouvelables n’a
de sens que politique et idéologique, mais en aucune façon économique et il
fait partie de ces puits de dépenses sans fond et sans fondement.
Résumons-nous.
Pourquoi se lancer à corps
perdu dans les énergies renouvelables ? Pour diminuer la quantité de CO2
émise dans l’atmosphère ? Perdu, les énergies renouvelables, par suite de
leur intermittence, nécessitent soit de stocker le surplus d’énergie, ce que
nous ne savons faire qu’à petite échelle, soit trouver un acquéreur étranger à
prix cassé, et en cas de manque de démarrer des centrales thermiques
productrices de CO2 et autres gaz polluants. On a le choix entre, soit
des surcoûts, soit de la pollution. Comme les deux se présentent
alternativement et aléatoirement, on a droit aux deux dont le CO2. Or
le nucléaire ne peut rejeter du CO2 que pendant la production des
éléments composant la structure des réacteurs, bâtiments et appareillage du
procédé, c’est-à-dire très peu. J’exclus de ce propos ma position
climato-réaliste teintée de scepticisme sur l’origine humaine du réchauffement
climatique mais de certitude sur le bienfait de ce gaz sur la vie végétale et
sur la non-nocivité directe pour la santé humaine vu les teneurs en cause.
Alors si ce n’est pas le CO2,
quelle est la raison de cet engouement au détriment du nucléaire ? Est-ce
les économies que l’on peut en tirer et les emplois que cela va créer ? Il
y a une abondante littérature écologique qui tend à dire que l’éolien n’est
finalement pas plus cher que le nucléaire. Je ne veux pas rentrer dans une
contestation des chiffres avancés et de leur mode de calcul. Je m’en tiens à ce
qui est incontournable et vérifiable : La loi n° 2010-1488 du 7 décembre
2010 portant organisation du marché de l’électricité, dite loi NOME (Nouvelle
organisation du marché de l’électricité). Dans son application on trouve les
chiffres de l’année 2015 sur le coût de l’énergie. Le nucléaire permet de
produire en France de l’électricité tarifée qu’EDF doit vendre à 42 €/mégawattheures
(MWh) à ses concurrents, suivant la loi NOME, soit un tarif très bas en Europe.
À titre de comparaison, les prix de rachat subventionnés pour l’éolien sont à
plus de 90 €/MWh en 2015, soit environ le double, sans inclure la gestion de
l’intermittence et le stockage. Pour l’éolien en mer, les prix s’envolent à
plus de 200 €/MWh, soit environ cinq fois plus cher, et le prix moyen d’achat
du photovoltaïque prévu en 2015 par la Commission de régulation de l’énergie
(CRE) est de plus de 390 €/MWh… A cela il faut rajouter le maillage supplémentaire
de lignes électriques à basse et haute tension, aériennes ou enterrées, voire
sous-marines alors beaucoup plus coûteuses dans le cas de l’éolien en mer. Or l’écologisme
considère comme une nuisance les lignes électriques aériennes.
Mais cela n’empêche pas le
prix du kWh d’augmenter régulièrement pour le consommateur grâce à la fameuse
taxe CSPE dont l’essentiel va au soutien des énergies renouvelables. EDF
estime que la hausse peut atteindre 4,7% par an hors inflation et 6,5% en
incluant l'inflation. Selon la CRE, la CSPE représentera en moyenne, pour
l'ensemble des ménages, 15 % de la facture d'électricité en 2015, et la
part des énergies renouvelables dans la CSPE 2015 sera de 1,097 c€/kWh. L’Allemagne,
leader avec le Danemark sur le prix du kWh usager, a un coût qui a doublé
depuis l’arrivée des énergies renouvelables. Le Royaume-Uni déclare que les EnR
ont coûté 24 milliards en 2014. Exit donc le gain économique pour l’État et l’usager.
Alors pourquoi diminuer le nucléaire au profit de EnR ? Est-ce parce que les EnR vont créer de l’emploi et permettre d’exporter ? Le nucléaire français est une industrie quasiment nationale. Il reste à espérer que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques (PV) soient fabriqués en France, et aussi les mâts, les pales, les pièces de turbine, les électroaimants… Malheureusement la concurrence chinoise, et danoise laisse peu d’espoir d’être compétitif. Les allemands eux-mêmes ne s’y sont pas trompés puisque qu’une firme comme Siemens s’est délestée de son secteur EnR. La fermeture des centrales nucléaires diminuera le personnel mais aussi dans toutes les entreprises de sous-traitance. Le bilan ne peut être positif. Nous sommes l’un des leaders mondiaux dans le nucléaire et loin de l’être dans les EnR. L’abandon partiel du nucléaire ne peut avoir qu’un impact négatif sur nos exportations et finalement sur l’emploi en France.
Alors pourquoi diminuer le nucléaire au profit de EnR ? Est-ce parce que les EnR vont créer de l’emploi et permettre d’exporter ? Le nucléaire français est une industrie quasiment nationale. Il reste à espérer que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques (PV) soient fabriqués en France, et aussi les mâts, les pales, les pièces de turbine, les électroaimants… Malheureusement la concurrence chinoise, et danoise laisse peu d’espoir d’être compétitif. Les allemands eux-mêmes ne s’y sont pas trompés puisque qu’une firme comme Siemens s’est délestée de son secteur EnR. La fermeture des centrales nucléaires diminuera le personnel mais aussi dans toutes les entreprises de sous-traitance. Le bilan ne peut être positif. Nous sommes l’un des leaders mondiaux dans le nucléaire et loin de l’être dans les EnR. L’abandon partiel du nucléaire ne peut avoir qu’un impact négatif sur nos exportations et finalement sur l’emploi en France.
Est-ce pour assurer notre
indépendance énergétique ? On est indépendant quand on n’a plus besoin de
personne pour produire de l’électricité. Malheureusement, même si nous pouvions
être très compétitifs sur la construction des éoliennes et des panneaux
solaires, ce qui n’est pas le cas, nous ne pourrions être autonomes car nous
sommes dépendants des terres rares nécessaires à la fabrication des EnR.
Celles-ci sont essentiellement produites par la Chine. Un seul pays producteur,
c’est le pire cas de dépendance. Pour le nucléaire, le problème de dépendance
se pose pour la fourniture d’uranium. Nous avons donc des mines dispersées dans
le monde entier de l’Australie, au Canada, en passant par les États-Unis, le Kazakhstan, le
Niger et la Namibie. Par ailleurs nous avons sur notre sol de l’uranium pour
produire sur des milliers d’années avec les surgénérateurs qui sont les
réacteurs du futur, proposés par les russes alors que nous avons fermé
le nôtre Superphénix en 1997 alors que nous avions vingt ans d'avance. Si nous avons fermé nos mines sur notre sol c'est que nous pouvions extraire de l’uranium
pour moins cher ailleurs et cela nous garantissait des réserves stratégiques.
De plus le coût du combustible n’intervient que pour environ un quart dans le
coût du kWh. En conclusion notre indépendance énergétique est mieux assurée par
le nucléaire que par les EnR.
Est-ce pour diminuer la
radioactivité dans l’environnement ? Une centrale nucléaire électrogène
rejette moins de radioactivité qu’une centrale à charbon pour la même
production d’électricité. La politique française de traitement du combustible
nucléaire remplit les conditions du développement durable, bien avant qu’on en
fasse un dogme, en recyclant une partie du combustible, en conditionnant les
déchets de façon sûre et en les stockant définitivement par stockage
géologique, dans de l’argile à 500 mètres sous terre. Ajoutons que les déchets
dits à haute activité pour des durées dépassant le siècle sont en très petite
quantité dans un combustible usé, l’essentiel étant l’uranium restant et le
plutonium créé, les deux étant recyclés. L’argument ne tient pas sauf dans l’esprit
des tenants des catastrophes hypothétiques car le besoin des centrales
thermiques fuel, charbon, gaz propage finalement plus de radioactivité.
Est-ce pour que l’État garde
un contrôle sur l’énergie électrique ? En France, le nucléaire est
contrôlé par l’État (84% d’EDF, 86 % d’Areva, 100% du CEA). Par contre, sauf
dans la production des éoliennes et panneaux solaires par Areva, l’essentiel
des subventions versées par l’État aux constructeurs et exploitants des EnR va
vers le privé. Ceci laisse libre cours à des corruptions comme on a pu le
constater dans un certain nombre de municipalités où les édiles sont
littéralement achetés pour implanter des EnR. Non seulement l’État perd du
contrôle sur l’énergie mais ouvre la porte à la corruption et à la chasse aux
subventions. D’ailleurs pour les entreprises travaillant dans le
secteur des énergies renouvelables, la transparence n’existe ni sur leurs
comptes annuels et leurs bilans financiers, ni sur le bilan CO2
annuel de leur activité, ni sur les liaisons supplémentaires occasionnées en
haute et basse tensions. Le nucléaire est régi par les principes de la loi Transparence et sûreté nucléaire.
Alors ? Alors venons-en
à l’argument massue, le nucléaire tue. Bien sûr il est facile de parler des
morts supposés morts des suites de la radioactivité vingt après un accident, et
nombre de publications ne sont étayées que sur des présomptions de mort. Il ne
faut pas se fier uniquement aux chiffres artificiellement fabriqués des
antinucléaires qui voient des milliers, voire des millions de décès virtuels
après l’accident de Tchernobyl. Les résultats sérieux sont ceux de scientifiques
indépendants comme des médecins, des universités de médecine, des biologistes
indépendants, etc. Toute industrie présente des risques mais le nucléaire est
cependant un des modes de production d’électricité les moins létaux (moins que
le solaire et que l’éolien). Il ne manque pas de données mondiales sur le sujet
dans des sites internationaux objectifs… Par contre des médecins
allemands et français commencent à déceler également des foules de traumatisés
par les infrasons émis par les « moulins » géants !
Il ne nous reste donc que la
volonté de ne prendre aucun risque dans le nucléaire en fermant les yeux sur
les nuisances possibles des EnR pour justifier la politique gouvernementale de
l’énergie électrique. Le dossier des raisons objectives est bien mince quand on sait d’une part qu’en
période d’austérité, les dizaines de milliards qui seront engloutis chaque
année manqueront pour soutenir l’économie du pays et son niveau social, et que
d’autre part, il n’y a eu aucun mort en France dû à un accident d’origine
nucléaire civile depuis les premiers réacteurs des années 60 soit plus de 70
ans. Quelle industrie peut en dire autant ? Aurions-nous oublié AZF ? Les toulousains non.
La politique énergétique française est le fruit vénéneux
D’une idéologie destructrice du progrès,
Du bon sens et de notre pays !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire