Mon passé professionnel me
rend très attentif à tout ce qui peut avoir un rapport avec le nucléaire que ce
soit dans le domaine civil ou militaire. Dans l’esprit de la plupart des gens l’explosion
nucléaire fait référence à Hiroshima et Nagasaki (Littel booy et Fat Man) dont on a célébré récemment le
soixante-dixième anniversaire. Les armes ont bien évolué depuis. A côté des bombes de 100 Mégatonnes il existe
des bombes nucléaires tactiques de seulement quelques kilotonnes d’équivalent
TNT voire moins. Une ogive nucléaire de missile de croisière typiques tels que le ‘Popeye’
israélien porte 6 kilogrammes de plutonium, soit une puissance de 6 kilotonnes.
Nous vivons dans une nouvelle ère nucléaire où un grand nombre de pays
possèdent les moyens de créer et de déployer des armes nucléaires tactiques et
le plus inquiétant de tout, ces armes de faible rendement peuvent être utilisées
et ont déjà été utilisées sans crainte de la destruction mutuelle assurée, la
doctrine qui a empêché la guerre froide d’aller au conflit nucléaire.
Pourquoi ai-je commencé
cet article par ces précisions ? Parce que l’explosion de Tainjin n’a très probablement pas
été créée par une explosion accidentelle chimique dans les containers de ce
port. Les observations sur l'ampleur des dégâts causés et en particulier du cratère observé (image
ci-contre) indiquent qu’il s’agit d’une explosion « criminelle »
provoquée par une arme inconnue de très forte puissance ou par une explosion nucléaire. Le premier constat,
que l’on peut vérifier sur la saturation de l’image des téléphones portables avec
une tache blanche, est due à une boule de feu qui ne peut être provoquée par une
explosion chimique incapable de produire la température nécessaire. La réaction
a provoqué, une brillance soutenue dans le ciel qui est un indicateur bien
connu d’une explosion nucléaire. Les armes non-nucléaires ne fournissent
pas une illumination prolongée « Sun-like », car elles ne disposent pas
assez d’énergie pour enflammer l’oxygène et l’azote dans l’atmosphère.
Le second constat encore visible est
la taille du cratère de l’ordre de 120 mètres de large ce qui indique une
explosion de 3 à 5 kilotonnes déclenchée à faible altitude. Mais aussi des
milliers de voitures ont été grillées, leurs radiateurs au fréon éclatés
dégageant une brume pourpre de phosgène, fluorure de deutérium et de gaz, les
pneus réduits en poudre blanche. Tout a fondu, le caoutchouc, le verre et
l’aluminium. Ce dernier ne fond qu’à 1500°C. Des experts en explosifs chimiques
et nucléaires estiment que l’explosion qui a causé ce niveau de dévastation
était bien au-delà d’une simple explosion de produits chimiques stockés. Ils s’accordent
sur une explosion nucléaire malgré la position officielle de la Chine qui
maintient l’accident chimique.
Pourquoi la Chine nie une
origine nucléaire à ce qui devient un attentat ? Parce qu’elle n’est pas
prête à enclencher un conflit majeur avec les États-Unis dont il lui est
de plus difficile de prouver l’implication, heureusement d’ailleurs. Ceci étant, tout
cela n’est pas rassurant d’autant plus que la Chine a eu trois « accidents chimiques
» en très peu de temps, ce qui n’a pas été relayé par la presse. On sait que
des bombes ou ogives nucléaires tactiques ont été utilisées en Syrie, au Yémen et sans doute ailleurs. Des experts prétendent même que les tours américaines du 11
septembre 2001 n’ont pas pu s’effondrer par l’impact des avions et qu’il
fallait faire fondre les structures métalliques en sous-sol avec des engins
permettant d’atteindre les 3000°C nécessaires. Seuls les engins
nucléaires sont capables de le faire ou une arme inconnue. La Chine a peut-être
vécu son 11 septembre avec les mêmes causes des dégâts infligés.
La Chine fête par une
grandiose parade militaire la capitulation du Japon. Elle annonce deux choses,
la réduction de 300.000 hommes de sa force militaire terrestre mais aussi une
ogive nucléaire capable de détruire un porte-avion. Cette annonce n’est pas
innocente car elle traduit une politique de défense renforcée sans intention d’engager
ses forces terrestres dans un conflit. Par contre la menace est en mer, et dans
les airs où les avions et les forces marines US se frottent de plus en plus
près aux frontières aériennes et maritimes chinoises. La Chine fait donc un
gros effort de modernisation de son armée et dégraisse en nombre d’hommes. Qu’adviendra-t-il
lorsqu'elle se sentira prête à un conflit déclaré ?
Mais la pression américaine
n’est pas que sur la Chine, la Russie est expressément visée et Poutine plus particulièrement.
L'Otan déploie ses « troupes
d'occupation dans un pays après l'autre » , et se prépare à la guerre
contre la Russie dans les pays baltes. Le premier septembre le porte-parole du
ministère lituanien de la Défense, Asta Galdikaite a déclaré à l'agence de
presse balte BNS (Baltic News Service), « Nous confirmons qu'aujourd'hui l'Otan
a officiellement lancé ses unités d'intégration des forces en Lituanie, en
Lettonie, en Estonie, en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie ». L'Union
européenne annonçait lundi, la mise en œuvre d'une cellule chargée de contrer
les informations en provenance de Russie, comme si la propagande massive des
chaines de télévision et de la grosse presse n'y suffisait pas.
La Russie réplique en se
mobilisant pour contrer toute entreprise de déstabilisation à la manière
ukrainienne. Des exercices militaires, entre parachutistes, baptisés « Fraternité slave », sont lancés
auxquels participent la Russie, la Serbie et la Biélorussie afin de prévenir
toute opération du genre des « révolutions colorées », telle que
celle qui a déstabilisé l'Ukraine à partir de la place Maïdan en 2013-14, avec
ses effets tragiques qui se poursuivent actuellement. Grâce à ces exercices
anti-terroristes, un plan détaillé des actions à appliquer sera dressé pour
prévenir des opérations de déstabilisation dirigées de l'étranger. Mais
pourquoi les USA intensifient-ils aussi rapidement leurs actions sur la Russie
et la Chine ? Parce que ces deux pays sont en train d’attaquer le dieu-dollar
et le temps presse, sans lui les USA s’effondrent. Nous en reparlerons.
Le nucléaire militaire va malheureusement participer aux conflits
Ses micro et mini-explosions font partie de la tactique militaire
Elles peuvent aussi servir à des actions hors conflit déclaré
Pour déstabiliser psychologiquement un pays, une armée.
On comprend que les pays qui détiennent cette arme
Ne veulent pas que les autres les aient !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire