Nous
sommes en guerre dit Manuel Valls. Certes nous menons la guerre dans de
nombreux pays. Nous la menons officiellement par notre armée, plus ou moins
officiellement par des envois d’armes et de moyens militaires en hommes et en
matériels, officieusement par nos forces spéciales et nos services secrets, diplomatiquement,
et tout cela dans le cadre strict des décisions de l’ONU ou non, mais toujours
en accord avec les Etats-Unis. La France est sixième puissance économique mondiale et deuxième puissance engagée dans les conflits armés. Voilà pourquoi nous sommes en guerre, nous l’avons
voulu et le gouvernement fait mine de le découvrir après les attentats des 7-8
janvier qui ne sont que la suite logique de ceux de Montauban. Mais si ces attentats
sont horribles et spectaculaires, le nombre des victimes n’atteint pas le bilan
journalier des morts à Donetsk en Ukraine, il n’est même pas à la hauteur du
millier d’homicides commis chaque année en France.
Le djihadisme n’est que la réaction
suscitée par notre guerre en terre islamique où nous nous ingérons dans des
guerres religieuses et des croyances qui n’ont jamais cessé depuis que le monde
existe. Depuis Mahomet les guerres religieuses à l’intérieur même de l’Islam n’ont
jamais cessé. Les tueries, les exécutions ont même atteint leur paroxysme vers
l’an 1000 avec les Assassins de sinistre mémoire, avec lesquels les Templiers
ont même parfois pactisé contre un ennemi commun. Leurs pratiques, soutenues
par une interprétation exclusion guerrière du Coran, avaient les mêmes raisons
de pratiquer l’horreur et la terreur. L’Etat Islamique ne fait pas autre chose
que de compenser sa faiblesse militaire par la manipulation de la terreur dont
il sait pertinemment l’effet que cela produit sur la civilisation occidentale.
Le
djihadisme se nourrit dans notre pays de la non-assimilation d’une partie très
importante des citoyens de confession musulmane. Cette non-assimilation est née
de notre crédulité dans les vertus de l’assistance, dans les mesures sociales d’insertion,
dans l’amélioration des conditions d’hébergement, dans les activités
subventionnées pour la jeunesse, etc. Ces efforts n’ont cessé d’être prodigués.
Sur la Seine-Saint-Denis il a été dépensé des sommes énormes et les villes présentent
un visage urbain plus qu’acceptable et pourtant… l’assimilation n’y a pas
progressé et les jeunes se radicalisent de plus en plus.
Il
faut prendre en compte que ces jeunes rejettent la société dans laquelle ils
vivent. Ils trouvent dans la pratique religieuse des bases de vie qu’ils ne
trouvent plus dans notre civilisation qu’ils estiment corrompue. Ils ne sont
plus candidats à l’assimilation mais candidats seulement à prendre l’aide que
nous apportons. Parmi eux le combat civilisationnel prend un sens que les
relais médiatiques, religieux, les réseaux de propagande par internet, dans les
mosquées et dans les prisons, se chargent de leur inculquer.
Nous
avons perdu le combat pour l’assimilation et nos tentatives de se servir de l’école
en inculquant les valeurs de la République se heurtent aux principes d’une foi
religieuse totalement différents. Nous accentuons la différence en poussant
dans le sens contraire de leurs valeurs avec l’égalité homme-femme, le mariage
homosexuel par exemple. Nous élargissons le fossé entre les deux civilisations.
Notre message ne peut convaincre que les enfants de musulmans assimilés, ceux
sur lesquels réside notre seul espoir de ne pas succomber au peuplement de
substitution qui est en cours.
On
nous parle de l’Islam de France mais qu’a-t-il de français s’il ne condamne pas
ceux qui placent la loi religieuse au-dessus de la loi républicaine, s’il n’est
pas en première ligne pour condamner le djihadisme, s’il n’est pas en première
ligne pour aider à l’assimilation, s’il ne condamne pas toutes les sourates
appelant à la guerre aux juifs et aux infidèles qui font partie intégrante du
Coran ? C’est là que nous nageons en pleine hypocrisie, car le souhait non
avoué reste que la charia finisse par s’imposer et que l’Islam s’impose au
monde entier. La condamnation de l’EI par les autorités religieuses françaises ne
suffit pas et ne change rien au fond du problème.
Le
pire est que le gouvernement se sert de ces attentats, fruits de ses
provocations en terre d’Islam, pour nous engager dans des dispositions de plus
en plus sécuritaires et liberticides (blocage de sites internet, écoutes larges
et massives, recherche des contenus haineux sur les réseaux sociaux, poursuite
pour apologie du terrorisme, etc.) dont il est évident qu’elles sont un emplâtre
sur une jambe de bois si l’assimilation de cette population ne cesse de reculer
en particulier dans la jeunesse. D’ailleurs les lois sécuritaires se succèdent
sans apporter d’amélioration sensible. De plus ce n’est pas en augmentant le
nombre d’immigrés, en majorité musulmans, dans un pays où le chômage progresse
chaque jour que nous écarterons le danger.
Alors
il faut voir là une manipulation politique dans une période où le gouvernement
n’a plus de solution au chômage et cumule les dettes. Concentration des
pouvoirs aux mains de l’exécutif et laminage des contre-pouvoirs, notamment
judiciaire, sur fond d’appels à l’unité nationale est une recette éprouvée pour
resserrer les rangs dans les périodes de crise économique aggravée et de montée
de la défiance à l’égard des responsables politiques. Car si vraiment nous
sommes en guerre contre le terrorisme représenté par Daech, nom utilisé pour
éviter de parler de guerre contre l’Islam, alors il faut aller avec notre armée
au combat au sol en Irak et non pas tergiverser entre des mesures sécuritaires intérieures
d’efficacité limitée et des raids aériens qui ne résolvent rien sinon de
maintenir le chaos dans une région du monde qui n’intéresse que pour son
pétrole et la possibilité d’y mettre des bases militaires. Les Mongols ont
éliminé les Assassins… autrefois.
La liberté ne peut être écornée par la
manipulation de la peur.
Le pouvoir ne s’affirme pas par les lois
d’exception
Mais par sa volonté de ne jamais reculer
Sur la Liberté mère de la démocratie.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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