Devaltsevo est tombée,
la ville est aux mains des troupes « rebelles » des républiques de Donetsk
et de Lougansk, la Novorossia. Le pantin Porochenko, que nous avons mis en
place, se rend sur la ligne de front en annonçant que ses troupes se sont
repliées sur des positions préparées à l’avance, joli pléonasme. La réalité est
qu’une partie importante de son armée
est prise au piège dans un chaudron qui s’est refermé. Des centaines de ses
soldats se sont rendus aux insurgés avec armes et bagages. La faim aura raison
des derniers résistants. Hier soir, on estimait encore que 2 000 à 3 000
militaires ukrainiens étaient restés dans le "chaudron". Selon les
forces de Novorossia, les militaires ukrainiens encerclés ont reçu l'ordre de
détruire tout le matériel et de tenter de percer l'encerclement par groupes
réduits. Mais la plupart préfèrent déposer les armes. Certains souffrent de
gelures et d’autres n’ont pas mangé depuis plusieurs jours. Quelques-uns ont pu
s’échapper à la faveur de la nuit, mais le constat est là, c’est une lourde
défaite pour Kiev.
Le drapeau de Novorossia flotte sur
Devaltsevo. Hier la ville était entièrement contrôlée par ses troupes, et seuls
quelques groupes éparpillés se trouvaient encore dans le sud de la ville et
tentaient d'opposer une résistance. Un nouveau maire a été nommé. Les insurgés
de la DNR ont commencé à retirer l'artillerie et le matériel lourd de la ligne
de contact avec la partie ukrainienne. "Pour l'instant, nous retirons
unilatéralement les armements dans les régions calmes, mais si les
bombardements et les opérations reprenaient dans cette zone, notre matériel
reviendrait immédiatement sur ses positions", a déclaré le porte-parole du
ministère de la Défense de la DNR Edouard Bassourine. La situation reste donc
tendue à Devaltsevo. En une journée les forces ukrainiennes ont perdu 94
hommes, deux chars, dix véhicules blindés, douze systèmes d'artillerie et cinq
voitures. Les troupes de la DNR font état de six morts et vingt-six blessés,
ainsi que d'un véhicule blindé détruit.
Pendant
ce temps l’UE intensifie les sanctions contre la Russie, et l’OTAN la somme de
retirer toutes ses forces de l’est de l’Ukraine, ce qui ne va faire que d’intensifier
la détermination à ne rien céder du peuple russe qui est beaucoup plus derrière
Poutine que le peuple français derrière Hollande. La bonne volonté de la Russie
pour un accord ne peut être mise en cause puisqu’elle s’est montrée solidaire
des accords de Minsk et qu’elle a voté au sein du Conseil de Sécurité de l’UNU
le respect des accords de Minsk. La chute de Devaltsevo devrait donner plus de
raisons à un cessez-le-feu. Toutefois du côté de la Novorossia, la conquête de Marioupol
est un objectif stratégique qui peut maintenir les combats afin d’obtenir un
accès direct à la Mer Noire. Le plus grand danger d’une reprise des combats
provient pourtant de l’attitude des Etats-Unis vis-à-vis de Porochenko qui est
aux ordres de la centaine d’américains présents auprès de son gouvernement ou à
des postes clefs et des centaines de conseillers militaires.
De
toute évidence le duo Merkel-Hollande n’est pas en mesure d’imposer quoi que ce
soit. L’attitude américaine reste très ambiguë malgré la résolution des Nations-Unies
car l’envoi d’armes « non létales » n’a pas été clairement exclu. Par
ailleurs l’objectif de placer l’OTAN à la frontière russo-ukrainienne reste
toujours celui à atteindre. C’est pourquoi l’envoi rapide de casques bleus
devrait être décidé et réalisé le plus tôt possible avant que des incidents
spontanés ou provoqués ne viennent donner l’occasion d’une reprise intense des
combats. Pour l’instant, en dehors de Devaltsevo, aucun des deux belligérants
ne veut retirer ses armes lourdes de la ligne de front. L’aéroport de Donetsk
est de nouveau bombardé, et un bataillon néonazi de Kiev mène une attaque au
nord.
Les
décisions de l’ONU sont à rapprocher de celles concernant l’Etat Islamique. On
est dans les deux cas dans une guerre civile, même si le caractère religieux
prévaut en Irak et en Syrie. Dans les deux cas, les Etats-Unis sont à la manœuvre
et l’ONU se borne à des résolutions que ceux-ci interprètent à leur façon. Washington
s’est apparemment tenu coi pendant les pourparlers, les puissantes factions
néoconservatrices postées en embuscade derrière M. Obama, devraient, en
toute logique et à court terme, tout entreprendre pour faire capoter un accord
qui contredit de façon aussi grossière leurs intérêts et visées géostratégiques
dans la région clef du Caucase, notamment du point de vue des sources d’énergie
fossiles et de leurs couloirs de transit. On peut craindre que l’envoi de
casques bleus ne soit pas pour demain puisque logiquement il ne devrait
comporter aucun américain !
Malheureusement rien n’exclut une
poursuite du conflit
Porochenko a perdu la partie mais pas l’OTAN
Et la Russie se prépare à la guerre !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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