dimanche 22 février 2015

L’Empire du chaos ou le chaos en pire ! (1ère partie)



Nous sommes en guerre dit Manuel Valls en parlant de la situation du terrorisme en France, oui nous sommes entraînés dans la guerre mais plus dramatiquement et globalement dans un chaos guerrier qui touche les confins de l’UE, le Moyen-Orient, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Afrique. Rien que cela… apparemment tout au moins. Le chaos s’étend et les médias nous racontent ce que la guerre veut bien leur faire dire. Les vraies nouvelles se mêlent aux nouvelles truquées. Nous nageons en pleine désinformation mais nous sommes au creux d’un tourbillon mortifère et entraînés vers le fond. La guerre globale est engagée, la conquête du monde en est l’enjeu.

Maintenant il va falloir choisir son camp ! Car derrière tous ces affrontements se cache une raison profonde, primordiale sur laquelle deux camps s’affrontent, c’est la façon dont on se partage le monde. D’un côté nous avons l’hégémonie américaine soutenue par le complexe militaro-industriel américain, instrument mondial de puissants banquiers ; ceux-là forts de leur économie, de leur dollar et de leur puissance militaire, veulent dominer un monde unipolaire, le Nouvel Ordre Mondial. De l’autre il y a ceux qui se sentent la capacité de ne pas se soumettre et veulent un monde multipolaire ; on y trouve les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui agglutinent petit-à-petit d’autres pays et qui renforcent leurs liens économiques et stratégiques. 

Tous les évènements et conflits actuels doivent s’interpréter à la lumière de cette opposition frontale où tous les coups sont permis, où les déclarations sont des contre-vérités ou au mieux d’une hypocrisie totale. Ensuite il faut savoir qui est l’attaquant et qui est le défenseur. L’attaquant justifie son comportement aux yeux de son peuple et influe en sa faveur les représentants internationaux, type ONU, FMI, Banque Mondiale, etc. Le défenseur ne s’interdit ni la contre-attaque ni l’emploi de moyens similaires. Dans ce camp il y a la Russie qui voit son glacis géostratégique attaqué à l’ouest et au sud dans ses ex-républiques soviétiques par l’implantation de l’OTAN et de la CIA, lesquels se comportent donc comme un attaquant.

La France a choisi l’OTAN. Elle joue faiblement son jeu, même si récemment elle a manifesté derrière l’Allemagne une certaine résistance aux injonctions américaines, résistances timides et que les américains ont les moyens d’en rendre l’efficacité nulle. Alors examinons les forces de l’attaquant. Elles sont au nombre de quatre : la puissance économique, la puissance militaire, la puissance de l’argent et le dollar. Les deux dernières sont évidemment liées mais si l’argent permet de soutenir ou de soudoyer en s’endettant sans limite, le dollar reste la force de la monnaie de référence. A contrario la faiblesse est aussi le dollar qui recule dans les échanges commerciaux sous la pression du yuan chinois et l’ampleur, l’abîme des dettes américaines. Le temps presse et l’on n’est pas loin de voir la Banque fédérale, elle-même, faire faillite selon certains participants aux montages de sauvegarde comme dans la crise de 2008. C’est alors le monde entier qui deviendra le pourvoyeur de fonds.

Face à cet attaquant la Russie sort les griffes pour défendre son pré carré et fait le dos rond sous les sanctions des occidentaux à propos de l’Ukraine. Elle commence à accrocher le rouble au yuan pour lutter contre la paralysie de ses banques et achète de l’or. La Chine fait de même mais sa monnaie s’étend dans les échanges commerciaux du sud-est asiatique. L’Europe repousse la Russie et engendre un renforcement de l’axe Russie-Chine, de la cohésion des BRICS et de l’élargissement de cette alliance.

Quelles sont les méthodes de l’attaquant ? La première est l’utilisation de l’argent dans un but géostratégique. Il sert à corrompre, à soutenir et doter les USA de la première armée du monde. La seconde est la puissance militaire qui sert à soumettre les pays qui demandent son aide comme l’UE dans l’OTAN. Ce faisant la puissance militaire américaine se met au plus près de l’ennemi déclaré actuel, la Russie. Cette implantation en Europe permet de faire le relais avec les conflits au Moyen-Orient tout en entraînant les alliés dans les actions guerrières dévoilées ou secrètes, diplomatiques et de propagande. La troisième force est la pratique de la théorie du chaos. Elle consiste à susciter des soulèvements, les « printemps » dans tous les pays que l’on veut désorganiser soit parce qu’ils ont à leur tête des gouvernements forts voire dictatoriaux, soit parce qu’ils ont de grandes ressources minières ou pétrolifères, soit parce qu’ils ont géographiquement une place importante dans la stratégie américaine, soit pour plusieurs de ces raisons. On peut citer l’Afghanistan, le Soudan, la Libye, l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, le Nigéria, etc. La quatrième force est l’utilisation du dollar dans les transactions bancaires et la puissance des principales banques qui sont américaines. Ajoutons la City du Royaume-Uni, partenaire historique des USA.

Toutefois le dollar est une force mais aussi une faiblesse car c’est sur ce point que l’attaquant subit la contre-attaque la plus inquiétante. Elle incite les USA à faire feu tous azimuts le plus rapidement possible sans exclure une guerre globalisée par l’extension du chaos sur le terrain. C’est ce que je me propose de vous dire, à partir de faits et de déclarations des uns et des autres.  Je jetterai un regard sur l’engrenage conduisant à la situation actuelle de cette guerre où l’Europe est prise en otage. La France y perd même le leadership de l’Europe au profit de l’Allemagne en matière de politique étrangère malgré sa présence au Conseil de Sécurité de l’ONU. Ceci fera l’objet du prochain article. 

Deux mondes s’affrontent désormais dans un choix 

Unipolaire ou multipolaire où l’Empire du chaos

Joue sa dernière carte et est prêt à tout,

Même la guerre, pour ne pas mourir ! 

Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon

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