Nous sommes en guerre dit Manuel Valls en
parlant de la situation du terrorisme en France, oui nous sommes entraînés dans
la guerre mais plus dramatiquement et globalement dans un chaos guerrier qui
touche les confins de l’UE, le Moyen-Orient, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan
et l’Afrique. Rien que cela… apparemment tout au moins. Le chaos s’étend et les
médias nous racontent ce que la guerre veut bien leur faire dire. Les vraies
nouvelles se mêlent aux nouvelles truquées. Nous nageons en pleine
désinformation mais nous sommes au creux d’un tourbillon mortifère et entraînés
vers le fond. La guerre globale est engagée, la conquête du monde en est l’enjeu.
Maintenant
il va falloir choisir son camp ! Car derrière tous ces affrontements se
cache une raison profonde, primordiale sur laquelle deux camps s’affrontent, c’est
la façon dont on se partage le monde. D’un côté nous avons l’hégémonie
américaine soutenue par le complexe militaro-industriel américain, instrument
mondial de puissants banquiers ; ceux-là forts de leur économie, de leur
dollar et de leur puissance militaire, veulent dominer un monde unipolaire, le
Nouvel Ordre Mondial. De l’autre il y a ceux qui se sentent la capacité de ne
pas se soumettre et veulent un monde multipolaire ; on y trouve les BRICS
(Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui agglutinent petit-à-petit d’autres
pays et qui renforcent leurs liens économiques et stratégiques.
Tous
les évènements et conflits actuels doivent s’interpréter à la lumière de cette
opposition frontale où tous les coups sont permis, où les déclarations sont des
contre-vérités ou au mieux d’une hypocrisie totale. Ensuite il faut savoir qui
est l’attaquant et qui est le défenseur. L’attaquant justifie son comportement aux
yeux de son peuple et influe en sa faveur les représentants internationaux,
type ONU, FMI, Banque Mondiale, etc. Le défenseur ne s’interdit ni la
contre-attaque ni l’emploi de moyens similaires. Dans ce camp il y a la Russie qui
voit son glacis géostratégique attaqué à l’ouest et au sud dans ses ex-républiques
soviétiques par l’implantation de l’OTAN et de la CIA, lesquels se comportent
donc comme un attaquant.
La
France a choisi l’OTAN. Elle joue faiblement son jeu, même si récemment elle a
manifesté derrière l’Allemagne une certaine résistance aux injonctions américaines,
résistances timides et que les américains ont les moyens d’en rendre l’efficacité
nulle. Alors examinons les forces de l’attaquant. Elles sont au nombre de
quatre : la puissance économique, la puissance militaire, la puissance de
l’argent et le dollar. Les deux dernières sont évidemment liées mais si l’argent
permet de soutenir ou de soudoyer en s’endettant sans limite, le dollar reste
la force de la monnaie de référence. A contrario la faiblesse est aussi le
dollar qui recule dans les échanges commerciaux sous la pression du yuan
chinois et l’ampleur, l’abîme des dettes américaines. Le temps presse et l’on n’est
pas loin de voir la Banque fédérale, elle-même, faire faillite selon certains
participants aux montages de sauvegarde comme dans la crise de 2008. C’est
alors le monde entier qui deviendra le pourvoyeur de fonds.
Face
à cet attaquant la Russie sort les griffes pour défendre son pré carré et fait
le dos rond sous les sanctions des occidentaux à propos de l’Ukraine. Elle commence
à accrocher le rouble au yuan pour lutter contre la paralysie de ses banques et
achète de l’or. La Chine fait de même mais sa monnaie s’étend dans les échanges
commerciaux du sud-est asiatique. L’Europe repousse la Russie et engendre un
renforcement de l’axe Russie-Chine, de la cohésion des BRICS et de l’élargissement
de cette alliance.
Quelles
sont les méthodes de l’attaquant ? La première est l’utilisation de l’argent
dans un but géostratégique. Il sert à corrompre, à soutenir et doter les USA de
la première armée du monde. La seconde est la puissance militaire qui sert à
soumettre les pays qui demandent son aide comme l’UE dans l’OTAN. Ce faisant la
puissance militaire américaine se met au plus près de l’ennemi déclaré actuel,
la Russie. Cette implantation en Europe permet de faire le relais avec les
conflits au Moyen-Orient tout en entraînant les alliés dans les actions
guerrières dévoilées ou secrètes, diplomatiques et de propagande. La troisième
force est la pratique de la théorie du chaos. Elle consiste à susciter des
soulèvements, les « printemps » dans tous les pays que l’on veut
désorganiser soit parce qu’ils ont à leur tête des gouvernements forts voire
dictatoriaux, soit parce qu’ils ont de grandes ressources minières ou
pétrolifères, soit parce qu’ils ont géographiquement une place importante dans
la stratégie américaine, soit pour plusieurs de ces raisons. On peut citer l’Afghanistan,
le Soudan, la Libye, l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, le Nigéria, etc. La quatrième
force est l’utilisation du dollar dans les transactions bancaires et la
puissance des principales banques qui sont américaines. Ajoutons la City du
Royaume-Uni, partenaire historique des USA.
Toutefois le dollar est une force mais aussi
une faiblesse car c’est sur ce point que l’attaquant subit la contre-attaque la
plus inquiétante. Elle incite les USA à faire feu tous azimuts le plus
rapidement possible sans exclure une guerre globalisée par l’extension du chaos
sur le terrain. C’est ce que je me propose de vous dire, à partir de faits et
de déclarations des uns et des autres. Je jetterai un regard sur l’engrenage
conduisant à la situation actuelle de cette guerre où l’Europe est prise en
otage. La France y perd même le leadership de l’Europe au profit de l’Allemagne
en matière de politique étrangère malgré sa présence au Conseil de Sécurité de
l’ONU. Ceci fera l’objet du prochain article.
Deux mondes s’affrontent désormais dans
un choix
Unipolaire ou multipolaire où l’Empire
du chaos
Joue sa dernière carte et est prêt à
tout,
Même la guerre, pour ne pas mourir !
Même la guerre, pour ne pas mourir !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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