Le conflit ukrainien devient une guerre civile
par l’action américano-occidentale et s’inscrit dans un contexte géopolitique
de confrontation entre les États-Unis et
la Russie. D’une façon plus générale la suprématie américaine et sunnite veut
s’imposer au monde entier et leurs intérêts trouvent un accord de circonstance.
Que ce soit sur le théâtre de la moitié nord de l’Afrique, l’Iran,
l’Afghanistan, la Syrie, le Liban, l’Irak, et désormais l’Ukraine, une
gigantesque confrontation s’est mise en place dans laquelle interfère un
conflit religieux entre sunnites et chiites.
Les
motivations affichées de démocratie et de lutte contre le terrorisme ne
tiennent pas longtemps devant une analyse de la stratégie américaine et de son
vassal européen. L’hégémonie américaine veut arriver à inclure l’ensemble des États dans une supranationalité
contrôlée par eux. Pour cet objectif les deux principaux axes d’action sont le
nivellement des Etats forts affichant une indépendance et la mise en place d’une
tenaille. Celle-ci doit se refermer, territorialement au plus près, sur les
principaux pays hors OTAN possédant un arsenal militaire capable de s’opposer à
cette stratégie, en particulier La Russie et la Chine.
L’Irak a
perdu toute force de nuisance extérieure et est en proie aux conflits
intérieurs techniques et religieux. Le Pakistan est plus ou moins sous contrôle
américain et saoudien. L’Iran fait l’objet d’un blocus et tout sera fait pour
l’empêcher de développer une arme nucléaire crédible sous un prétexte de
non-prolifération auto-proclamée… par ceux qui l’ont déjà ! La Corée du
Nord, dirigée par un mégalo, est en sursis vu ses liens avec la Chine. La plus
grande partie de la péninsule arabique est dans le camp américain, sert
d’alimentation financière à toutes les actions en cours à l’est de la Méditerranée
et mène son propre combat religieux en Afrique.
Le trio
USA-UE-Turquie et ses alliés sunnites se retrouvent dans des actions de guerres
insurrectionnelles en cours sur le Liban, la Syrie et l’Ukraine. Pour les USA la
Syrie demande à être mise au pas et la destitution (ou la mort comme Khadafi)
de Bachar-el-Assad est toujours à l’ordre du jour. Des armements sophistiqués
en provenance du Pakistan avec l’argent de l’Arabie Saoudite sont acheminés
vers l’armée de libération et une colonne de mercenaires et de djihadistes est
en formation en Jordanie. Israël pousse pour la constitution d’un couloir de
sécurité en Syrie avec l’appui américain, le Liban est en proie à des attentats
et redevient politiquement instable. Le foyer de la guerre n’est pas prêt de s’éteindre
attisé qu’il est par le trio occidental.
L’Allemagne
très en retrait dans les conflits antérieurs est soudainement en première ligne
lorsqu’il s’agit de l’Ukraine. Elle présente un grand intérêt pour son emprise
économique sur l’Europe de l’Est et l’ouverture plus grande de marchés. Le
conflit avec la direction corrompue de ce pays a éclaté par le niveau bas de
vie de la population et la menace de faillite du pays. Il a suffi d’allumer la
mèche pour embraser la capitale. L’action directe de l’Allemagne en particulier
et des Etats-Unis est désormais connue. Les USA et l’Europe paient les
émeutiers et sont venus officiellement les encourager. La plupart des
manifestants ukrainiens reçoivent une moyenne de 200 à 300 grivna, soit entre
15 et 25 €, de provenance allemande, -via le "Konrad Adenauer
Stiftung"- soit le parti d'Angela Merkel...
La présence
militaire russe en Crimée, la majorité pro-russe de l’est du pays, la proximité
de la frontière russe, les liens commerciaux sous forme d’union douanière avec
la Russie, l’impossibilité pour l’UE de faire face aux 35 milliards demandés
par l’Ukraine, le passage d’importants gazoducs et oléoducs sur ce territoire
font de ce conflit une bombe à retardement pour la paix en Europe. Il n’est pas
plus dangereux que l’animal sauvage défendant sa portée. Or la Russie est poussée
dans ses derniers retranchements et l’accès aux mers du sud par la mer Noire
est une politique constante depuis des siècles. Sentir l’étau se resserrer
autour d’elle va l’amener à des actions de contre-offensive qui dépassent
largement l’accession à la « démocratie » d’une ancienne partie de l’URSS.
Les USA ont
ainsi poussé à la création de l’UE dans le but de mettre une barrière à l’expansion
russe et de disposer d’un grand marché de consommation pour leurs exportations.
Ils n’auront de cesse d’être aux limites frontalières de la Russie et de faire
signer le traité transatlantique de libre-échange. La Pologne, l’Allemagne et
la Turquie pour des raisons différentes sont désormais les fers de lance sur le
territoire européen. La France est sollicitée pour faire chorus et se voit
attribuer l’Afrique pour des actions militaires. Lorsque le Royaume-Uni va
montrer sa force, on ne sera pas loin d’un conflit majeur et de voir la Chine
montrer la sienne.
Qui déclenche le vent, récolte la
tempête !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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