Chic nous avons réellement un Président
normal qui se déplace en scooter, respecte le port du casque, transporte un
colis humain en toute sécurité sur son porte-bagages. Il fait même évoluer les
codes moraux de la société en rendant enfin normal le besoin de tromper la
compagne qui partage votre lit. Je pense au soulagement de ceux qui se
croyaient encore des goujats, des moins que rien et qui trompaient leur femme
avec ce sentiment d’être des anormaux, des obsédés du sexe, des destructeurs de
famille. C’est devenu normal, puisqu’il vient de nous le montrer.
Notre
Président a bien l’obsession de la normalité. C’est ainsi qu’il cautionne la
normalité du genre qui n’est acquis que lorsque on le ressent comme tel. Il est
normal de refuser son sexe biologique. Il est surtout normal de se poser la
question le plus tôt possible sans se préoccuper outre-mesure de ce que la
nature nous a donné. Bravo ! D’autant plus qu’il est désormais gai de voir
les lesbiennes se marier et de réaliser ainsi l’égalité femme-femme. Ceci
permet de s’affranchir des lois de la nature, contraignantes au possible, qui
font qu’une mère l’est génétiquement ou non, ce qui constitue un horrible
marqueur qui la suit toute sa vie, comme une tache indélébile. Il en est de
même du sexe inné qui vous stigmatisait lorsque vous le revendiquiez dans l’acquis.
Ce
week-end m’a d’ailleurs permis de refaire un retour sur mon enfance dans une
rétrospective inquiétante car je ne sais plus si j’ai bien choisi mon sexe. Ma
propension, dès l’école maternelle, à aimer les travaux féminins d’aiguille
m’inquiète. Le point de croix m’attirait. Heureusement que j’avais mes soldats
de plomb qui me rappelaient le triste exode et la retraite de nos soldats
éparpillés sur les routes françaises. Oui mais, est-ce bien une caractéristique
masculine vu le nombre de soldates qui sont dans nos armées ? L’angoisse
m’a prise d’autant plus que ma mère, pesant déjà qu’il me fallait choisir mon
sexe, m’a laissé longtemps une coiffure de fille et me laissait une barrette
dans les cheveux pour entrer au lycée.
Cette
angoisse rétrospective s’est amplifiée quand j’ai revu mon arrivée au service
militaire où dans le lit je tricotais des chaussons pour l’arrivée de mon
premier enfant. J’avais un camarade d’étude auquel j’étais très attaché et que
j’avais quitté à contrecœur pour raison d’études supérieures différentes. N’avais-je
pas convolé avec une femme par dépit amoureux ? N’avais-je pas terminé mon
service militaire comme officier pour seulement me persuader que j’étais un
homme ? Je mesurais enfin en ce dimanche combien il eut été nécessaire de
se poser vraiment la question dès mon plus jeune âge pour enfin me connaître et
choisir mon sexe.
Cette
question existentielle va enfin rentrer dans la normalité. Il ne suffit pas de
constater que l’on dispose d’un attirail différent de celui de sa sœur, il faut
se poser la question de savoir ce que l’on aurait voulu avoir. Dans le cas où
l’on n’a pas ce que l’on désire, il faut se persuader que l’on peut vivre comme
si. Malheureusement cette question ne m’a pas préoccupé à temps et je mesure
combien il est important que l’école laïque prenne en charge les enfants pour
leur faire prendre conscience que l’important c’est de savoir ce que l’on veut
et ceci avant le cours de philosophie sur l’acquis et l’inné, cours qui va
arriver bien trop tard l’adolescent faisant déjà usage de ce que la nature lui
a donné.
Comme
disait mon grand-père, devant mon aversion à grimper aux arbres, sans cela tu
ne seras jamais un homme. Ceci dit je me demande si je n’ai pas forcé mon sexe
à rester masculin alors que je finis par me demander si je n’aurais pas mieux vécu dans un acquis
sexuel féminin et si mon mariage avec une femme, que l’on disait normal à l’époque,
n’était pas finalement un mariage de lesbiennes. Ce qui était particulièrement
anormal mais que le mariage pour tous a rendu désormais normal. Ouf !
Merci monsieur le Président, enfin tout est normal. Juste une question… n’aurais-je
pas pu terminer ma vie sans me torturer l’esprit ce week-end ? Faut-il
vraiment que cela hante l’esprit de mes petits-enfants et que, pour ne pas
influencer le libre choix de leur sexe, on ne leur offre que des jouets asexués ?
Jusqu’où irez-vous, monsieur le Président, dans la normalité ? La PMA est-ce
aussi normal ? Valls dit qu’il n’en est pas question. Est-ce la Première Manipulation de l’Année ?
Et la GPA, c’est normal ou la Grande
Pagaille Annoncée ?
La normalité a rejoint l’anormalité
Mais une norme alitée
C’est une norme bien malade !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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