La politique de l’amalgame
se répand dans les discours des dominants, hommes politiques de la pensée
unique, puissances économiques et financières, médias suppôts. Toute
manifestation de désaccord avec le gouvernement est stigmatisée, disqualifiée.
A un autisme grandissant s’adjoint un rejet global et systématique dans les
extrêmes que l’on veut faire considérer comme le danger immanent qui menace
notre pays. Grâce à cet amalgame on martèle que seule la pensée unique est
recevable et que toute contestation vous rejette dans l’ignominie des extrêmes,
sous-entendue ou explicitement dite, de droite.
Plus
les effets pervers et contre-productifs des actions politiques apparaissent clairement,
plus se multiplient les manifestations diverses et les déclarations ou écrits
de contestataires, plus l’amalgame, la stigmatisation voire le totalitarisme,
devient un axe politique de communication. Ne pas apprécier la théorie du genre
devient un acte réactionnaire, un rejet du Progrès, que seule peut incarner une
vision extrémiste ringarde et dangereuse. Ne pas considérer que l’euro est une
réussite économique et sociale est aussi punissable à priori d’un extrémisme
haïssable et contraire aux intérêts de la France.
C’est
la technique de l’amalgame qui permet de mêler la peur de l’extrémisme à toute
contestation des actions gouvernementales, amalgame largement repris par la
presse complice. A ce processus de destruction de toute velléité de rébellion s’ajoute
l’utilisation du « je » par le Président, parfois agrémenté du « moi
je ». Ce besoin d’affirmer son statut de chef, réaffirmé cette année dans
le discours des vœux où il dit prendre personnellement en main le Pacte de
Responsabilité, est en fait une preuve de faiblesse. Une véritable autorité est
naturelle et n’a nul besoin de ce procédé d’affirmation par les mots. Ceux-ci
sont inutiles si le comportement n’y correspond pas. La répétition du « je »
est un aveu qui laisse même à penser que l’on ne peut exercer son pouvoir que
par l’utilisation d’un certain totalitarisme comme par exemple dans les propos
suivants :
« Je ne laisserai pas faire, au cours
des prochains mois, ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne. Pas
seulement en France, il y en a d’autres, parfois même aux gouvernements. Je
ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne ou
ceux qui veulent briser l’acquis communautaire, c’est-à-dire tout ce qui a été
fait depuis des générations et des générations. Je ne laisserai pas non
plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro, qui pensent ainsi sauver la
Nation alors qu’ils la mettent en péril. Parce que notre avenir, c’est dans
l’Europe… »
Pour répudier la Première
Dame de France, les trois « je » dans dix-huit mots lapidaires ne sont
pas seulement une certaine goujaterie, mais ils font suite à une déclaration du
candidat bourrée de « moi je ». Ce « je », répété sans
cesse, parsème la communication d’un Président dont la popularité ne cesse d’être
entamée par une politique brouillonne et inefficace. Sans doute l’homme sait qu’il
n’a pas prouvé ses capacités dans son poste à la tête du Conseil Général de
Corrèze et qu’il n’est arrivé Président que par le retrait de
Strauss-Kahn. Son empressement à servir les Etats-Unis, ses affirmations de
confrontation à Angela Merkel alors qu’il ne fait que résister mollement et
accepter les demandes, voire les injonctions, de la chancelière dès qu’elles
deviennent insistantes, montre que le Président n’a de force que son
affirmation verbale répétée.
Personnellement
peu représentatif sur le plan international et sans politique extérieure et diplomatique
cohérente, il exerce son « je » avec autorité sur des territoires qui
lui sont alloués par l’ONU, donc les USA avec l’accord russe et chinois, comme
le Mali et le Centre-Afrique. On constate d’ailleurs que l’aide internationale,
américaine (qui consent à nous vendre des drones !) et même européenne pour
ses guerres africaines ne lui est donnée qu’avec réticence et du bout des
lèvres. Sa position sur la Syrie ne tient que tant qu’elle convient aux USA.
François
le petit, peu considéré sur le plan international, veut montrer ses muscles sur
le plan intérieur. Il divise la France en deux, ceux qui pensent comme lui, ou
presque comme la droite traditionnelle, et ceux qui ne suivent pas la pensée
unique et manifestent leur désapprobation en dehors de ces partis. L’amalgame
consiste à les refouler dans l’extrémisme. Par ailleurs l’affirmation de l’autorité
se fait dans le discours mais, plus grave, elle se glisse dans une atteinte aux
libertés d’expression, dans des actes à relent totalitaire et dans un « refaçonnage »
de la morale et des mœurs, transmis de génération en génération, sous la bannière
du Progrès. Cette destruction programmée des repères est nécessaire pour
conduire le peuple à un niveau d’acceptation fataliste, voire librement
consentie, et de lassitude qui doit en faire des… veaux.
Faudra-t-il qu’une Révolution stoppe l’évolution
actuelle ?
Les voix discordantes seront de plus en
plus nécessaires
Au fur et à mesure de leur
stigmatisation.
Amalgame et « moi je » deviennent
Une gangrène insupportable !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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