Le Président se retrouve encore dans les
conséquences de ses contradictions ou de ses louvoiements. Le candidat
Président-métallo avait emprunté la camionnette de l’intersyndicale pour s’y
hisser à Florange (Moselle) et y affirmer sa solidarité avec la lutte ouvrière
contre Arcelormittal. Il avait promis, devant Edouard Martin qui a troqué son
habit de syndicaliste CFDT contre une candidature à l’élection européenne, de
forcer par la loi chaque grande firme « qui ne veut plus d'une unité de
production et ne veut pas non plus la céder » à la vente. Mais on était en
février 2012 !
La loi Florange, déposée depuis le 1er mai 2013, vient enfin sur le devant de la scène par un ultime vote à l’Assemblée nationale. Elle a nettement perdu de sa force avec une pénalité contre seulement les entreprises de plus de 1.000 salariés. Mais elle intervient à contre-courant du virage social-libéral ou plutôt libéral-social induit par le pacte de resposabilité et la visite des grands patrons aux USA. Comme d’habitude Hollande vise deux objectifs difficilement compatibles en même temps. Il veut encourager les patrons à embaucher en les aidant par des « allèchements » fiscaux qui vont profiter d’abord aux entreprises du CAC40, soit les plus grandes multinationales françaises, et par ailleurs imposer des difficultés supplémentaires à une catégorie plus large d’entreprises en difficulté ou en restructuration.
Cette politique de louvoiement dite du « cul entre deux chaises », qui a réussi au Secrétaire du Parti Socialiste en son temps, donne une perspective toujours changeante de l’avenir aux entreprises. C’est exactement le contraire que réclament celles-ci qui « ne savent plus sur quel pied danser ». Que l’on ne s’y trompe pas, ce ne sont jamais les plus grosses entreprises qui sont les plus handicapées, et cela pour une bonne raison. D'après une étude menée en 2011 par 3 chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zürich, 147 entreprises internationales, principalement des banques, exercent une influence décisive sur l'économie globale. « Une grande multinationale peut aujourd'hui avoir plus de pouvoir que le président d'un petit ou d'un moyen pays », constate Mauro Baranzini, ex-doyen de la faculté d'économie de l'université de la Suisse italienne.
D’ailleurs cette loi est en contradiction avec l’opération séduction à l'Elysée pour convaincre les patrons étrangers d'investir en France. Gageons même qu’elle ne restera qu’une menace jamais appliquée. L’information renforcée des salariés ne sera pas vue d’un bon œil par ceux-ci si l’on se souvient des paroles du patron de Titan qui a fait comprendre qu’il était difficile d’être patron en France. Le virage libéral de Hollande est en contradiction avec la ligne du libéralisme qui veut que ce soit la loi du marché qui fasse vivre ou mourir les entreprises. L’action de l’Etat dans le non-démantèlement des usines ne devrait être qu’au plus une prise de participation lorsqu’un apport de capital peut sauver une entreprise dans un secteur d’avenir.
L'Etat se complet dans un rôle à facettes multiples fait de duplicités, de renoncements et de reculades. Aux mains de ce que j’appelle les puissances de l’ombre, celles de l’argent, parce que ce sont celles dont les médias ne parlent pas ou ne dénoncent pas les manœuvres, la France ne peut tirer son épingle du jeu dans une vassalité aux USA, fief de ses puissances, et dans une UE dominée par l’Allemagne. Elle subit et chante encore pour faire croire que le soleil se lève sur sa réussite mais le coq déplumé va bientôt ne plus intéresser que la casserole !
Enfumage, navigation à vue, duplicité, trahison se succèdent. C’est de confiance que le peuple et son outil ont besoin or :
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
La loi Florange, déposée depuis le 1er mai 2013, vient enfin sur le devant de la scène par un ultime vote à l’Assemblée nationale. Elle a nettement perdu de sa force avec une pénalité contre seulement les entreprises de plus de 1.000 salariés. Mais elle intervient à contre-courant du virage social-libéral ou plutôt libéral-social induit par le pacte de resposabilité et la visite des grands patrons aux USA. Comme d’habitude Hollande vise deux objectifs difficilement compatibles en même temps. Il veut encourager les patrons à embaucher en les aidant par des « allèchements » fiscaux qui vont profiter d’abord aux entreprises du CAC40, soit les plus grandes multinationales françaises, et par ailleurs imposer des difficultés supplémentaires à une catégorie plus large d’entreprises en difficulté ou en restructuration.
Cette politique de louvoiement dite du « cul entre deux chaises », qui a réussi au Secrétaire du Parti Socialiste en son temps, donne une perspective toujours changeante de l’avenir aux entreprises. C’est exactement le contraire que réclament celles-ci qui « ne savent plus sur quel pied danser ». Que l’on ne s’y trompe pas, ce ne sont jamais les plus grosses entreprises qui sont les plus handicapées, et cela pour une bonne raison. D'après une étude menée en 2011 par 3 chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zürich, 147 entreprises internationales, principalement des banques, exercent une influence décisive sur l'économie globale. « Une grande multinationale peut aujourd'hui avoir plus de pouvoir que le président d'un petit ou d'un moyen pays », constate Mauro Baranzini, ex-doyen de la faculté d'économie de l'université de la Suisse italienne.
D’ailleurs cette loi est en contradiction avec l’opération séduction à l'Elysée pour convaincre les patrons étrangers d'investir en France. Gageons même qu’elle ne restera qu’une menace jamais appliquée. L’information renforcée des salariés ne sera pas vue d’un bon œil par ceux-ci si l’on se souvient des paroles du patron de Titan qui a fait comprendre qu’il était difficile d’être patron en France. Le virage libéral de Hollande est en contradiction avec la ligne du libéralisme qui veut que ce soit la loi du marché qui fasse vivre ou mourir les entreprises. L’action de l’Etat dans le non-démantèlement des usines ne devrait être qu’au plus une prise de participation lorsqu’un apport de capital peut sauver une entreprise dans un secteur d’avenir.
Empêcher
des entreprises de choisir la stratégie la plus rentable ne peut sauver l’industrie
française. C’est politiquement rentable à court terme mais contre-productif à
moyen et long terme. L’investissement de l’Etat n’est souhaitable que dans la
recherche et l’innovation dans des secteurs d’avenir. Il a aussi son rôle à jouer
dans l’aide provisoire des mises-à-pied pour fermeture d’une usine, dans la
formation à un autre métier et dans l’aide à retrouver un emploi.
L'Etat se complet dans un rôle à facettes multiples fait de duplicités, de renoncements et de reculades. Aux mains de ce que j’appelle les puissances de l’ombre, celles de l’argent, parce que ce sont celles dont les médias ne parlent pas ou ne dénoncent pas les manœuvres, la France ne peut tirer son épingle du jeu dans une vassalité aux USA, fief de ses puissances, et dans une UE dominée par l’Allemagne. Elle subit et chante encore pour faire croire que le soleil se lève sur sa réussite mais le coq déplumé va bientôt ne plus intéresser que la casserole !
Enfumage, navigation à vue, duplicité, trahison se succèdent. C’est de confiance que le peuple et son outil ont besoin or :
« Quand je vois vivre entre eux les
hommes comme ils font ;
Je ne trouve partout que lâche
flatterie, qu'injustice, intérêt,
Trahison, fourberie. »
Le
Misanthrope - Molière
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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