Les primaires socialistes ont mis
en évidence l’oubli, évidemment volontaire tant le sujet est brûlant et
important, de définir une politique migratoire. Il est pourtant fondamental
pour la France d’aborder ce sujet et que les partis le ne le considèrent pas comme
une patate chaude. La pensée unique de « l’immigration, une chance pour la
France » a sclérosé tout débat politique où le soupçon de racisme en fait
taire plus d’un.
Le terme « racisme » a d’ailleurs
été dévoyé. On parlait autrefois de races en distinguant des caractéristiques
physiques évidentes comme la couleur de la peau. Pour les anthropologues et au
sens génétique du terme, une race est une population qui diffère dans
l'incidence de certains gènes des autres populations, conséquence d'une
isolation, le plus souvent géographique. Les noirs et les indiens colonisés, la traite
des noirs par les européens et les arabes a induit une notion de supériorité de
race ou d’ethnie. Le racisme est devenu une idéologie, qui partant du
postulat de l'existence de races humaines, considère que certaines races sont
intrinsèquement supérieures à d'autres.
Au-delà de cette définition,
toute pensée, tout écrit, toute parole pouvant être considérée comme discriminatoire est devenue punissable sous le prétexte
qu’elle peut nuire à la catégorie d’individus concernés. La notion génétique de
race n’existe plus et l’on peut être raciste « à l’insu de son plein gré ».
Il s’ensuit donc un partage entre les bons électeurs, partisans du respect des
Droits de l’Homme, de l’hospitalité française et ouverts à une immigration sans
limite et les mauvais qui sont tous les autres, ceux qui s’inquiètent de l’impact
des chômeurs immigrés sur l’emploi, de celui des jeunes sur la sécurité, ceux
qui voient notre façon de vivre bouleversée par une autre culture où la
religion se place au-dessus des lois.
La France se drape dans une
idéologie et pour ne pas voir le moindre aspect négatif, elle ferme les yeux
des statisticiens. Contrairement aux Etats-Unis les études sur les flux
migratoires et la répartition des immigrés sur le territoire français sont
rares. De plus toute publication pouvant porter ombrage au dogme est passée
sous silence. Si des études sont publiées montrant que l’immigration n’est pas
un gain économique, un rapport contradictoire est immédiatement demandé. Comme
il a l’imprimatur du gouvernement il est forcément meilleur et le débat est
clos.
Nous sommes de plain-pied dans le
domaine de la non-connaissance qui ne peut générer une politique adaptée. En
2005 l’arrivée de jeunes immigrés en Seine-Saint-Denis (57% d’immigrés en 2005)
nécessitait l’ouverture de quatre classes par semaine. Les statistiques sur la
répartition des immigrés sur le territoire sont réduites à leur plus simple
expression ou anciennes et la délivrance des visas longue-durée par les
ambassades ont privé les préfectures de tous les renseignements utiles.
Les politiques sont incapables de
disposer de chiffres fiables et l’INSEE lui-même a reconnu que les chiffres qu’il
publie ne le sont pas. Les gains de l’immigration sont donc difficilement
chiffrables par contre les dépenses le sont et elles sont très importantes en
coûts sociaux et d’infrastructures en particulier. L’impact sur le PIB serait
faible selon des études américaines et anglaises, par contre l’effet négatif
sur les salaires et amplificateur sur le chômage est beaucoup plus important.
De même l’argument que les immigrés prennent les emplois que les natifs ne
veulent pas prendre, n’a pas été retenu par les Lords à la suite d’une étude
anglaise.
Mais il est important de ne pas
considérer l’immigration comme un tout. L’origine de l’immigration, la culture
et la qualification des arrivants sont des paramètres fondamentaux pour juger
de l’intérêt de l’immigration et des problèmes qu’elle peut entraîner. Nous
importons surtout des immigrés de basse qualification qui alimentent
principalement le chômage et les immigrés de haute-qualification vont faire
défaut aux pays qui les perdent pour faire tourner leur économie. C’est le cas pour
nous avec tous ces chercheurs qui partent aux Etats-Unis ou en Chine.
L’origine est aussi importante
car il est prouvé, par exemple, que les immigrés du Sud-est asiatique s’intègrent
beaucoup plus facilement et obtiennent beaucoup plus de métiers de cadres ou de
dirigeants.
La culture et d’une façon
essentiellement cultuelle différencie les capacités d’intégration entre les
immigrés d’Europe de l’Est et ceux d’origine maghrébine. La religion musulmane prime
sur les lois de la république et elle demande des nouveaux lieux de culte. Elle
introduit des visions différentes sur la femme, sur le poids décisionnel du
groupe, sur les dates religieuses, l’alimentation, visions qui demandent à être
d’autant plus satisfaites que le nombre de ses représentants s’agrandit. Il en
résulte :
- Une chape de plomb sur la liberté d’expression
- Une justification de la violence et de la délinquance
- Une langue française mise en concurrence
- Une dégradation de l’image de la jeunesse
- Une Omerta sur le sexisme dans nombre de banlieues
- Des problèmes de compatibilité culturelle.
Il nous faut respecter la laïcité
Faire respecter l’Egalité républicaine
Garder une France à culture française
Gérer une immigration choisie et non subie
Mettre notre politique au service d’une
véritable intégration
Rendre à la France son âme, sa fierté et sa
dignité !
Claude Trouvé