La France
s’est attribuée le titre de maître du climat en jouant un rôle majeur dans les
engagements mondiaux issus de la COP21 à Paris en décembre 2016. Elle se dit la
référence en la matière puisque les deux premiers pollueurs font défaut. La
Chine ne s’est pas engagée à grand-chose avant 2030 et développe surtout le nucléaire
pour sa consommation intérieure, et l’éolien et le solaire pour l’exportation
en visant la place de leader dans le monde. Pour les Etats-Unis Donald Trump a
clairement affiché son climato-scepticisme et va retirer ses finances des
accords climatiques votés. En réalité la France, dont le bon bilan carbone est
principalement dû à l’énergie nucléaire, suit une politique européenne dont la
dominante est allemande sur ce sujet. Le couple franco-allemand, qui soutient
la zone euro, veut que la France appuie les décisions allemandes, que ce soit
sur la politique d’austérité, les flux migratoires, ou l’énergie.
Il
faut insister sur le fait que rien ne permet pour l’instant de valider les
prévisions catastrophiques que l’on ne cesse de nous médiatiser. La lecture des
températures mondiales sur 1 ou 2 ans ne permet pas de tirer des conclusions
pour un siècle. La climatologie n’est pas la météorologie. Il faut au moins des
dizaines d’années pour émettre une prévision sur la décennie suivante sous une
condition indispensable, c’est que les modèles climatiques prévisionnels commencent
par montrer qu’ils sont en phase avec la réalité du passé. Or nous sommes dans
une « pause » des températures, dite « hiatus », depuis 23
ans avec une évolution positive minime au plus n’ayant aucun rapport avec les
prévisions d’augmentation du modèle mathématique moyen retenu par le GIEC pour
les prévisions jusqu’à la fin du siècle. On est donc en droit de douter des
prévisions du GIEC et de s’informer auprès d’autres scientifiques.
La
Global Warming Policy Foundation (GWPF) a publié son rapport sur l’état du
climat pour 2017. Établi par Ole Humlum, Professeur émérite à l’Université
d’Oslo, ce rapport est un examen complet du climat mondial. En voici les
10 principales conclusions :
1.
Il est probable que 2017 ait été une des années les plus chaudes depuis le
début des mesures instrumentales en 1850, moins chaude cependant que 2016.
2. À
la fin de l’année 2017, la température moyenne à la surface de la planète avait
retrouvé les niveaux antérieurs à l’épisode El Niño. Cela montre que la hausse
récente des températures mondiales a été causée principalement par ce phénomène
océanographique dans le Pacifique. Cela suggère aussi que le « hiatus » se
poursuivra dans les années à venir.
3.
Il apparaît toujours un écart systématique entre les estimations de température
basées sur les stations météorologiques de surface et celles basées sur les
relevés satellitaires. Cet écart s’accentue depuis 2003, les stations de
surface indiquant des températures plus élevées.
4.
La « pause » de la température globale depuis 2002 est constatée à toutes les
altitudes, y compris dans la tropopause. Dans la stratosphère, la « pause » des
températures a commencé en 1995, soit 5 à 7 ans avant celle de la basse
troposphère près de la surface de la planète. La stabilisation de la
température stratosphérique perdure ainsi sans interruption depuis environ 23
ans, sans qu’aucune explication ne soit
proposée par la communauté scientifique.
5.
Le récent épisode El Niño de 2015-16 est l’un des plus forts enregistré depuis
le début des mesures en 1950. Un épisode froid La Niña semble être apparu fin
2017 qui, s’il se confirme, influera sur les températures mondiales en 2018.
6.
Depuis la mise en service des bouées Argo en 2004, les océans se sont
légèrement réchauffés dans la couche située entre le surface et 1900 m de
profondeur. Le réchauffement maximal (entre la surface et 120 m de profondeur)
affecte principalement les océans près de l’équateur où le rayonnement solaire
entrant est maximum. Un refroidissement net est constaté pour l’Atlantique Nord
depuis 2004.
7.
Les données des marégraphes du monde entier indiquent une élévation moyenne
mondiale du niveau de la mer de 1-1,5 mm par an, tandis que les estimations
dérivées des relevés satellitaires suggèrent une augmentation d’environ 3,2 mm
par an. La différence notable entre ces deux ensembles de données n’est
toujours pas expliquée. (*)
8.
Depuis 1979, l’étendue de la banquise a montré des tendances opposées,
diminuant dans l’Arctique et augmentant dans l’Antarctique. Se surimposant à
ces deux tendances générales, on observe des variations de périodicité plus
courte (5,3 ans dans l’Arctique, 4,5 ans dans l’Antarctique). Ces deux
variations ont atteint leurs minima simultanément en 2016, ce qui explique le
minimum atteint par la surface cumulée de la banquise (arctique et
antarctique). Une évolution vers une extension semble amorcée dans les deux
hémisphères depuis 2017.
(*) les prévisions du GIEC sont basées sur
10mm/an et servent ensuite pour les informations alarmistes sur les migrations
climatiques !
Nous sommes sensibles
au ressenti des températures d’hiver et le mois de janvier nous a paru
anormalement chaud. Du coup les communiqués de presse avec ou sans le représentant
du GIEC se sont multipliés. Qu’en est-il exactement de l’hiver 2017-2018 même
si ce qui se passe en France ne peut rien prouver sur la température moyenne
mondiale ? La réponse est dans les chiffres de température donnés par le
Ministère de l’Agriculture. Sur une période de 20 ans, bien malin serait celui
qui pourrait voir dans le graphique une évolution notable des températures d’un
hiver à l’autre. L’hiver météorologique marque une légère tendance à la hausse
(3 millièmes de degrés par an) ! La conclusion est que l’on ne cesse de
vous bourrer l’esprit avec des constats sur des valeurs tirées sur de courtes
périodes pour vous alarmer sur l’avenir. Quand la réalité dessert, on se tait un
temps puis on recommence dès que les hirondelles sont de retour. C’est pourquoi
le réchauffement climatique a disparu des médias en mars !
La France
se veut le chantre de la décarbonisation et prône les énergies renouvelables
(EnRia) pour le monde entier. Pour se faire elle suit sa voisine allemande qui
se fout en fait de la pollution carbone, mais a une aversion viscérale pour le
nucléaire. Cette aversion est d’ailleurs de nouveau inscrite dans le nouveau protocole
d’accord gouvernemental. L’Allemagne vient de modifier ses engagements
vis-à-vis du climat en autorisant la construction de voitures de plus en plus
puissantes. Par ailleurs elle n’a pas diminué son bilan carbone avec ses EnRia
qui est deux fois plus élevé que la France. Elle ne ferme pas ses mines de lignite
mais elle en ouvre ou rouvre d’autres, pousse la biomasse polluante, passe du
charbon au gaz et ne sait plus quoi faire des kWh des EnRia, devenant la plus
importante nation exportatrice d’électricité aléatoire sur le marché européen.
Notre couplage à l’Allemagne
dans la zone euro dont la politique est strictement liée à la politique
allemande, nous conduit à un mimétisme qui est mortifère. Quand on a une hydroélectricité
qui est capable de produire bon an mal an entre 10% et 14% de notre production
électrique, ainsi qu’une énergie nucléaire capable de produire entre 70% et 76%
de notre électricité, toutes deux non polluantes en particulier en CO2,
nous ne sommes pas dans la même situation que l’Allemagne dont l’hydraulique
représente 3% et le nucléaire 13%. N’oublions pas que 1 kWh d’EnRia demande en
moyenne 1kWh d’énergie pilotable (charbon, fuel, gaz et partiellement nucléaire).
On peut même penser que l’Allemagne se réjouit de nous pousser à abandonner le
nucléaire qui lui fait de l’ombre, nous réduisant à être une copie conforme et
nous appuie comme leader dans la soi-disant "décarbonisation" par les EnRia qu’elle
construit par ailleurs. Nation rime alors avec pigeon !
La zone euro est allemande et nous
pousse au crime,
A une autodestruction par la monnaie d’abord,
Mais aussi par des décisions contraires
A la souveraineté et la puissance
D’un pays à neutraliser !
Claude Trouvé
10/04/18
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