Alors
que nos armées tirent sur la Syrie des missiles à 2,6 millions d’euros, la France
vit de la mendicité et creuse sa dette. En 2017, selon les derniers chiffres du
Ministère de l’Economie et des Finances, la dette publique de la France s'est
encore alourdie de 66 milliards. Elle atteint 2 218 milliards d’euros, et pèse
désormais 97% du produit intérieur brut, alors que les critères de convergence
européens préconisent une dette contenue dans la limite de 60% du PIB. Mais
grâce à la reprise économique en Europe, avec 2,6% de déficit public les
comptes de l'Etat repassent sous la barre des 3%. Les réjouissances du
Ministère méritent que l’on rappelle que le PIB ne représente pas que les
recettes de l’ensemble des administrations publiques nationales et
territoriales. Le pourcentage de celles-ci est de l’ordre de 53% dont
19% pour l’Administration centrale. Ce n’est donc pas 66 milliards d’économie
que cet ensemble d’administrations devra faire, mais 125 Mds€
pour arriver à 0% de déficit/PIB sans compter sur l’économie du pays, donc sur une
croissance non nulle. On en est encore loin puisque le budget prévisionnel 2018
prévoit un déficit de 82,9 milliards.
Selon la Cour des Comptes
le résultat de ce déficit contenu est principalement imputable à une hausse des
recettes fiscales, évaluée à 8 milliards d’euros, ainsi qu’à la baisse de la
charge d'intérêt de la dette (-1,0 Md€) et de la contribution au budget de
l’Union européenne ( -1,5Md€) par rapport aux prévisions du programme de
stabilité du printemps dernier. Par ailleurs, même avec un déficit de 2,6% du PIB,
on est encore loin de la moyenne du déficit de 1,2% dans l’Union Européenne. D’ailleurs
la croissance des dépenses a atteint 1 % en volume en 2017, un rythme de
croissance semblable à celui des cinq dernières années. Je me demande d’ailleurs
par quel tour de passe-passe le déficit de 2,9% du PIB publié sur le rapport de
la Cour des Comptes le 1er mars 2018, est descendu à 2,6% le 15
avril soit 6,5 milliards de moins. Cela ne se trouve pas sous le pied d’un
cheval, ou c’est le fer porte-bonheur ?
En
effet l’embellie mondiale actuelle, qui booste la croissance vers les 2% pour
la France, n’est pas garantie pour le futur comme vient de le rappeler la
directrice du FMI. La Banque de France, au vu du résultat de la croissance du
premier trimestre 2018 vient de réajuster les prévisions de croissance annuelle
à 1,9%. Progressivement nous atteignons un pic d’utilisation des ressources d’énergie
et il ne peut y avoir de croissance planétaire sans apport supplémentaire d’énergie.
C’est l’électricité qui fait marcher les industries avec les robots, les systèmes
informatiques en démultipliant l’énergie humaine. Sans cela nous n’en serions
qu’à l’âge de pierre. La production de celle-ci épuise des ressources
naturelles, charbon, fioul, gaz, uranium, minerais de toutes sortes. Avec une
population qui croît, les énergies solaire et éolienne, ne permettront pas de
garantir un apport suffisant, vu leur faible efficience énergétique. L’énergie
de la fusion nucléaire, encore au stade de pilotes expérimentaux, n’est pas à
portée de main avant quelques dizaines d’années. Sans vouloir émettre un avis
catastrophique, il paraît raisonnable de penser que la croissance mondiale à 2%
ou plus, ne pourra pas être maintenue bien longtemps.
Mais la France ne
brille pas par ses résultats économiques et le solde du commerce extérieur est
toujours négatif. Quand la France affiche un déficit de 79,1 Mds€, l’Allemagne
a un excédent de 248,9 Mds€, ce qui conduit à un écart de 328 milliards entre
les deux pays ! Il faut d’ailleurs rappeler qu’il fait partie du calcul du PIB,
contrairement à ce que pense certains. Effectivement cet argent ne revient pas
directement dans notre poche mais il fait partie de la richesse acquise ou
soustraite au pays. On note que la France fait partie des mauvais élèves, même
si le Royaume-Uni fait nettement moins bien mais a réalisé un important rattrapage
par rapport à 2016. Nous sommes loin de la performance de la zone euro et même
de notre petite voisine la Belgique. Le cas de l’Irlande est, comme toujours,
une exception garantie par l’UE, lui permettant des faibles taxes sur les sociétés.
De même que l’on
parle de PIB/habitant pour comparer les pays, on peut regarder le solde du
commerce extérieur, ou balance commerciale, par habitant pour comparer un
certain nombre de pays voisins ou significatifs dans l’Europe. Le graphique
ci-contre représente le solde en euros/habitant et le solde/PIB en %. On voit
que la France n’est pas en bonne position mais on en tire un autre enseignement.
Il y a un lien strict entre ces deux indicateurs, et on peut dire que, sur le
territoire de l’Espace économique européen au moins, 1% de variation du solde
du commerce extérieur entraîne une perte de richesse par habitant de près de
420 euros. Ceci permet de mieux concrétiser l’impact du solde sur la richesse
du pays et, en ce qui concerne la France, de visualiser le lourd handicap qui
nous fait régresser par rapport à nos voisins avec une perte de richesse de 1181
euros/habitant dont 985 euros se sont retrouvés dans le déficit/habitant 2017.
La France n’a
vraiment pas de quoi pavoiser comme nous le montre les Ministres des Finances
et du Budget. Nous continuons à nous endetter et à importer plus que nous ne produisons
avec un solde du commerce extérieur qui s’est aggravé de 15,4 Mds€ par
rapport à 2016. Mas la France déplumée peut encore se servir des casoars de ses
Saint-cyriens et ne rate pas une occasion de montrer ses muscles. Cette fois c’est
le joujou missile des marins et des aviateurs que Macron balance sur une
puissance étrangère qui ne lui a rien fait, enfin si, qui est présumée avoir
enfreint le droit international avec des gaz de combat. C’est pourquoi nous
enfreignons aussi le droit international sans autorisation de l’ONU. Na !
Cette plaisanterie à haut risque coûte déjà environ 16 millions pour 12
missiles dont 9 Scalp, d’une portée de 250 km, et 3 missiles de croisière
navals MdCN, d’une portée de 1.000 km. C’est 16 millions d’euros sans compter
toutes les dépenses de préparation, de positionnement, de ravitaillement et
autres. Alors Macron est bien fondé de dire à tous les quémandeurs d’argent qu’il
n’y a plus rien dans la caisse. En plus c’est vrai, il est même obligé de
vendre les fleurons de notre industrie dans laquelle l’État a des sous.
Le nouveau dictateur Macron se pare du
titre de chef de guerre,
Renvoie les parlementaires dans le seul droit
à l’information,
Fait régner la voie punitive par les
sanctions et la guerre
Bien calé derrière les États-Unis et les
banquiers
Qui le poussent en avant et le pays en
arrière !
Claude Trouvé
16/04/18
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire