Comme le fait l’enfant soupçonné d’un
doigt dans le pot de confiture, le mensonge devient l’arme de l’anarque des
énergies vertes. Je ne sais pas en quoi elles sont vertes, sans doute parce
qu’elles son défendues par les Verts, mais je sais que le mensonge, par
omission et par compte-rendu truqué, est
utilisé pour nous faire avaler la pilule des énergies pas chères et salvatrices
du climat. Il importe donc de ne pas se laisser prendre aux grosses ficelles
utilisées pour gruger le bon peuple, car malheureusement plus les ficelles sont
grosses plus elles ont de chance de réussir à tromper.
Commençons par la publication par RTE des chiffres officiels
de la production électrique française pour 2017. Le graphique ci-contre est censé
donner une idée exacte de la répartition des productions par énergie émettrice.
Le graphique est mensonger car la partie en rouge a été ajoutée par mes soins.
C’est simplement 10,28% de la production d’électricité qui est passée aux
oubliettes ! Pourquoi ? Parce que l’énergie thermique c’est l’énergie
sale, elle pollue. Les procédés les plus malsains sont employés pour la cacher
en mettant en exergue les énergies renouvelables intermittentes et aléatoires,
les EnRia (éolien + solaire). Or celles-ci ne représentent que 61% de la
production thermique.
Une autre désinformation sur les EnRi
est de ne parler que de puissance installée en MW et non de production en TWh et
de faire mousser l’implantation des MW d’EnRi installés qui représentent 16,23%
de la puissance installée et non de parler des 6,27% de production qu’elles ont
apporté en 2017, soit un pourcentage 2,6 fois moins élevé qui traduit que la
puissance utile, et seulement de 13,71% pour le solaire et 20,21% pour l’éolien.
Ce sont bien ces derniers chiffres qui donnent les kWh dont on peut disposer en
moyenne sur l’année. Les deux graphiques ci-contre montrent la différence de
message que l’on peut faire passer avec le graphique ci-dessus où la puissance
installée du nucléaire est réduite à moins de la moitié de la puissance totale.
Le but de réduire le nucléaire à 50% est atteint. Mais le camembert de la
production montre que l’énergie nucléaire représente encore 72% de la production
totale.
Mais RTE présente des chiffres d’augmentation des EnRia avec
14,8% pour l’éolien, et 9,2% pour le solaire. On peut donner une autre image de
ce qui s’est passé entre 2016 et 2017 en comparant les puissances utiles et
installées. Le graphique du haut montre que les puissances installées en rouge ont
effectivement progressé de 13,1% pour le solaire et de 16,2% pour l’éolien et
cerise sur le gâteau, celle de l’énergie thermique a baissé de 13,3%. Youpi,
les EnRia font reculer l’énergie thermique polluante. Malheureusement, en
regardant les variations de la puissance utile de 2016 à 2017, on constate que
si le nucléaire a légèrement faibli, la production hydraulique a fortement baissé, les EnRi ont légèrement baissé, mais l’énergie thermique a très fortement
progressé. En conclusion, malgré une forte augmentation de la puissance
installée des EnRi, la production thermique a fortement progressé alors que la
production totale a très peu varié. Cela démontre combien le message sur
les EnRi qui permettent de faire l’impasse sur l’énergie thermique est
mensonger.
Grâce au graphique ci-dessus on peut
même aller plus loin. En tenant compte d’une légère baisse de la production totale
entre 2016 et 2017 de 1,9 TWh et d’une compensation de 4,9 TWh de la baisse de
l’énergie nucléaire, sur le surplus d’énergie thermique de 8,9 TWh, il reste
3,6 TWh qui ont accompagné la production du surplus de 4,2 TWh des EnRia. On
constate, une fois de plus que les EnRia ne peuvent se passer des énergies
pilotables, dont la principale, la plus malléable et disponible est l'énergie
thermique. On constate aussi qu’en 2017, la pollution déversée par cette
énergie a augmenté de 18,5% avec une production qui est passée de 49,5 TWh à
54,4 TWh.
Regardons d’ailleurs la production de
CO2 de 2014 à 2017 en prenant les chiffres donnés par RTE à savoir :
0,96 t/MWh pour les groupes charbon, 0,67 t/MWh pour les groupes fioul, 0,46
t/MWh pour les groupes gaz, et 0,98 t/MWh pour les Bioénergies. On voit que le
tonnage de CO2 n’a pas cessé de croître de 2014 à 2017 alors que la production
totale a légèrement baissé. On peut même en tirer une relation moyenne de 0,62
tCO2/MWh. La progression des EnRia n’a non seulement pas permis de faire décroître
les émissions de CO2 mais elles ont crû de plus de 34%/an.
On pourrait supposer que la raison de
l’augmentation des productions thermiques n’est pas liée à celle des EnRia. Le
graphique ci-contre montre qu’il y a bien un lien entre les deux. Le saut des
énergies fossiles en 2016 tient à la variation brutale de 32 TWh de la
production nucléaire qui a demandé une compensation par l’énergie thermique. Mais
la tendance est nette et on peut même trouver un lien fort où 1 MW de puissance
installée d’EnRia entraîne la production indirecte de 3500 tonnes supplémentaires de
CO2. Il est clair que les informations sur la possibilité de se
passer des énergies fossiles et du nucléaire grâce aux EnRia n’ont trouvé
aucune justification depuis 2014 alors que la puissance installée de celles-ci
a augmenté de 47%. Mais pire, depuis cette date la production des énergies
fossiles n’a cessé d’augmenter. La pollution en CO2 est 2,4 fois plus importante
en 2017 et a donc crû de plus de 34% par an.
Toutes ces informations chiffrées sont issues des publications publiques de RTE, réseau de transport de l'électricité et consultables sur Internet, mais certaines doivent être calculées à partir des données fournies.
Toutes ces informations chiffrées sont issues des publications publiques de RTE, réseau de transport de l'électricité et consultables sur Internet, mais certaines doivent être calculées à partir des données fournies.
La désinformation est d’autant plus active que l’arnaque est grande.
La politique des énergies renouvelables est une gabegie
Qui est l’un des sujets où le peuple est grugé
Tant par les coûts inutiles que par
Des buts inatteignables.
Claude Trouvé
15/04/18
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