Les Français
vivent deux aventures suicidaires. Plus ou moins inconsciemment ils se
comportent comme des vieillards, un bandeau sur les yeux et chaussés de patins
à roulettes sur un plan incliné. Ils n’osent plus bouger, mais, pour garder l’équilibre,
ils effectuent des mouvements désordonnés, lesquels font tomber à chaque fois des
sous de leur poche. Le bandeau sur les yeux est l’illusion européenne et le plan
incliné est la mondialisation qui génère une bulle mondiale d’argent telle qu’il
n’y aura bientôt plus rien à acheter à cause d’un afflux constant d’argent de
Monopoly, des taux zéro et une libre circulation des marchandises et des capitaux.
Les investisseurs et les spéculateurs recherchent frénétiquement à placer leur
argent où il peut encore rapporter un peu. La Bourse s’enfle de plus en plus,
comme les grandes fortunes. Le « plus
on est riche, plus on peut gagner d’argent » devient de plus en plus
vrai. On achète tout, les ressources minières, le pétrole, le gaz, les
entreprises, les patrimoines souverains, les terroirs, les consciences, les
chefs de gouvernements, les militaires, les rebelles, les idéologies… tout ce
qui peut servir pour faire fructifier ses disponibilités et prendre possession
du monde. L’argent n’est plus un problème de volume nécessaire mais de
placement, il déborde de partout et ne doit pas dormir.
Enfin
l’argent n’est pas un problème pour ceux qui sont entrés dans le cercle
infernal des 1% des plus riches, ou pour les multinationales qui raflent tout,
quitte à se manger entre elles pour se gaver encore plus. Du coup les banques
placent leur argent dans des opérations de plus en plus risquées, celles qui
restent encore à acheter. Ce n’est plus 20 fois leurs fonds propres qu’elles
engagent dans le crédit mais bien au-delà puisqu’elle se gavent de produits
pourris dont la valeur risque de tendre vers zéro. Les Etats font de même. Le
cumul du déficit budgétaire mondial et de la dette, ne cessent de croître. On
nous a soigneusement caché que le budget 2018 avait un solde négatif nettement
plus grand que celui probable de 2017, lequel est nettement plus élevé que le
projet de budget 2017. Les banques et les Etats se dirigent vers le risque d’une
situation de faillite que déclenchera une perte de confiance des clients des
banques. Ce sera alors le sauve-qui-peut pour retirer son argent avant qu’il n’y
en ait plus.
Le
risque est d’autant plus probable que les dispositions sont prises pour parer à
cette éventualité de faillite générale. Notre gouvernement s’est donné le droit
de fermer les banques en cas d’urgence. La préhension de notre argent sur nos
comptes bancaires et livrets, entreprises et particuliers, pour « recapitaliser »
(j’adore ce terme qui a une connotation optimiste au lieu de « sauver de
la faillite ») les banques, a été fixée au-dessus de 100.000 euros.
Maintenant il s’agirait de bloquer les comptes bancaires au-dessus de 5.000
euros et d’une possibilité de retirer une somme maximale fixée par jour. Par
ailleurs on prépare la suppression de l’argent papier pour 2019. On peut
supposer qu’ensuite, les billets encore en circulation n’auront plus aucune
valeur. Donc seuls les biens réels, immobilier, terrains, forêts, œuvres d’art,
or métal, argent métal, diamant, etc. peuvent encore garder une valeur de
patrimoine non blocable ou saisissable.
Mais
à l’intérieur même de la zone euro, les divergences s’aggravent sur la valeur
de l’euro émis par les différents pays. Il faut savoir que les transactions
financières entre les banques des pays de la zone euro passent par un organisme
central géré par la BCE dont le rôle est défini par le Target2. C’est une sorte
de chambre de compensation qui garantit l’échange 1 pour 1 de l’euro d’un pays
en euro d’un autre pays. En effet dans chaque pays la banque centrale émet sa
propre monnaie euro, les billets sont d’ailleurs avec des graphismes différents.
Des distorsions se produisent quand une transaction retransforme aussitôt le
paiement en euro d’un pays en difficulté, comme la Grèce et l’Italie, en euro
allemand dans la Bundesbank. Cette dernière regorge de liquidités d’un volume
inquiétant et cela contribue à dévaluer plus ou moins pratiquement les euros de
tous les autres pays qui deviennent de moins en moins prisés. La parité 1 pour
1 n’existe plus dans les faits et le système est voué à exploser.
Alors
le bandeau sur les yeux de notre vieillard lancé vers le vide pour ne pas voir
la réalité qui l’entoure nous fait critiquer l’UE mais nous sommes conditionnés
par la peur d’en sortir. Le message de l’UE, piège à cons, passe mal aussi mal
que le cancer d’une mondialisation où la libre circulation des capitaux et des
produits qui pourrit tout. Je lisais encore ceci : « La mondialisation constitue une époque
formidable d’ouverture sur le monde et regorge de très nombreuses opportunités
pour toutes les entreprises qui souhaitent se développer, gagner et investir. »
Vous remarquerez comme moi que, dans cette déclaration, il n’est nullement
question de bonheur des peuples. La mondialisation aux mains des
multinationales apatrides ne veut dire qu’une chose : « inonder le monde de produits plus ou moins
utiles, plus ou moins dangereux pour leur santé… pour maximiser les profits. »
De quoi a besoin un peuple ? Premièrement de satisfaire ses besoins en
produits divers en les produisant au maximum chez lui, donc en contrôlant le
flux d’entrée. La plupart des pays du monde pratiquent ces contrôles du flux d’entrée,
pas l’UE qui se lance dans le CETA avant le TAFTA, accords de libre-échange.
Deuxièmement il doit exporter pour payer les matières premières qu’il ne
possède pas sur son sol et les importations réduites au minimum.
Or
le système de la mondialisation devient un marché où les plus puissants
remportent la mise et inondent les autres de leur puissance d’acquisition. Certains
pays peuvent exporter plus que de raison, c’est le cas de l’Allemagne. La France
est perdante dans ce système car elle n’a plus aucun moyen lui permettant de ne
pas subir. Elle ne peut pas jouer sur la monnaie, elle ne peut pas contrôler
les entrées de produits, ou alors à la marge sur autorisation européenne, et de
capitaux. L’idée européenne ne date pas d’hier, comme le fait remarquer l’UPR,
mais faisait déjà partie d’un plan d’Hitler élaboré en 1938 avec Mussolini. L’un
des artisans de ce plan se nommait Walter Hallstein qui s'est retrouvé dans les
années 1950 auprès de Konrad Adenauer, le chancelier allemand, comme ministre
des Affaires européennes. Il a lancé en 1965 un projet d'Europe
fédérale. Après l’opposition de De Gaulle, il s'est recyclé comme président du
Mouvement européen, une organisation financée par la CIA. On sait que Jean
Monnet, entre autres, était payé par la CIA et que l’UE a été un projet poussé
par les Etats-Unis. La conjonction de l’Allemagne et des Etats-Unis explique
beaucoup de choses sur la situation actuelle de l’UE avec les dominations
allemande et américaine.
Les
français sont maintenus dans l’illusion que la France va continuer mieux qu’avant
dans une euphorie européenne tout en gardant son identité, ses frontières administratives
et sa liberté d’expression. Le non-respect du résultat du référendum sur la
Constitution européenne, la création des grandes régions, le Brexit et l’épisode
catalan devraient pourtant mettre en lumière les dangers qui nous guettent. L’UE
fait un déni de démocratie pour aller dans le sens voulu par l’oligarchie qui
la dirige par la BCE et les influences allemandes et américaines. Les grandes
régions françaises ne peuvent conduire qu’à faciliter le sentiment de puissance
d’une région et d’idée d’indépendance. Cette initiative est soutenue par l’UE (la
carte est la vision à terme publiée par les amis de Cohn-Bendit) qui s’est
donné les moyens d’un dialogue direct avec les régions. La démonstration vient
d’être apportée par la Catalogne. L’UE doit morceler les nations pour
constituer un pouvoir fédéral sans contestation. Le Royaume-Uni a fait le
constat que l’UE allait lui faire perdre sa souveraineté et mettre la main sur
la City.
Quand
on nous dit que l’union fait la force et que seul l’UE peut assurer notre
avenir, comment se fait-il que l’Islande, la Suisse et la Norvège se portent à
merveille en dehors de l’UE ? Les mêmes nous disent que l’on ne peut pas
comparer la France parce que la France est trop grande pour faire ce qu’ils
font. Il faudrait savoir ! Concluez vous-même.
La mondialisation appliquée sans aucun
contrôle
Ne peut avantager que les plus puissants
des
États, multinationales, grandes
fortunes.
L’UE, qui nous enserre dans son étau,
Est suicidaire pour notre peuple.
Claude
Trouvé
01/11/17
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