La France
s’endette de plus en plus et les prévisions de 2018 ne font qu’aggraver notre
déficit pour atteindre 82,9 milliards dans le projet de la loi de Finances. C’est
13,8 milliards de plus qu’en 2016 soit 20% de plus. Depuis 3 ans la France s’endette
plus que la moyenne de l’UE et l’Etat épuise ses ressources budgétaires de plus
en plus tôt dans l’année à raison de 1,5 jours par an.
La France est le
premier pays à épuiser ses recettes dans l’année devançant l’Espagne et l’Italie
qui ne sont pourtant pas une référence actuellement, et ce un mois plus tôt que
l’Italie, deux mois plus tôt que l’Allemagne ! On voit que quatre pays vont
présenter un solde budgétaire excédentaire (Chypre, Allemagne, Malte, Suède).
On ne va pas s’attarder sur Malte paradis fiscal, ni sur Chypre qui en a la
couleur, mais sur l’Allemagne et la Suède. Ces deux pays sont passés dans un
autre camp, celui des pays qui remboursent leur dette. L’Allemagne domine la
zone euro par son solde commercial et son activité économique où l’euromark
fait merveille. Mais il est intéressant de constater que la Suède, hors de la
zone euro est un pays qui a retrouvé une situation budgétaire enviable après l’épisode
de dévaluation de sa monnaie. De plus dans les statistiques de l’OCDE sur le
taux d’emploi du deuxième trimestre 2017 on voit que la France (en violet) tient une place peu enviable de
33ème sur 41 pays bien loin de l’Islande et de la Suisse qui ne font
pas partie de l’UE, et de la Suède qui n’a pas l’euro.
La France
ne se situe pas mieux dans les prévisions de la balance des opérations
courantes pour 2018 avec la 33ème place sur 46 pays. Elle devance
largement le Royaume-Uni mais ce pays tire une bonne part de ses recettes des
activités financières de la City. Elle devance aussi les États-Unis, nouveau
signe de l’affaiblissement de ce pays auquel Trump veut porter remède. Par contre
dans les dix premières places on retrouve la Suisse, les Pays-Bas, la Norvège,
le Danemark, l’Allemagne, la Slovénie, la Suède et l’Islande. Parmi ces dix,
cinq ne sont pas dans l’UE ou ont leur monnaie. La preuve est donnée que l’euro
n’apporte rien, bien au contraire, si l’on n’est pas dans l’orbite allemande
comme la Slovénie. Mais la réussite de l’Islande, qui n’a même pas la richesse
pétrolière norvégienne, et de la Suisse devrait faire comprendre à notre pays
que la sortie de l’UE et de l’euro n’est pas signe de catastrophe comme on nous
le serine !
La
France devient le pays de l’UE qui file le plus mauvais coton, cela conduit le
gouvernement à une politique d’austérité sur les dépenses des collectivités
locales qui participent le plus aux investissements dans les infrastructures,
et sur les recettes en multipliant l’impact des taxes et des impôts. La taxe
sur le gas-oil en est un bel exemple puisque les voitures diesel récentes consomment
moins au kilomètre et polluent deux fois moins en CO2 que les
voitures à essence, et que les filtres à particules deviennent très efficaces.
Alors que l’État a poussé les automobilistes à acheter du diesel, il les punit
désormais au nom de la pollution au lieu de constater les progrès et favoriser
le rajeunissement du parc diesel ! En réalité le raisonnement ne cherche
qu’à trouver de nouvelles ressources pour l’État, les décideurs sont les crânes
d’œuf de Bercy.
En
plus, à l’occasion de la COP23, l’alarmisme, l’information univoque et la
sur-dramatisation, déversent en permanence leur dose d’anxiété. S’il s’agissait
seulement de sensibiliser les populations à l’importance qu’a l’environnement
sur notre santé, ce serait une information utile mais l’homme s’est donné la
tâche de changer la nature, de faire baisser le CO2 par des mesures
intelligentes comme l’économie d’énergie et d’autres pour lesquelles le
consensus sur la cause n’existe pas. La confrontation réelle des scientifiques,
la confrontation publique des experts, n’est pas possible. Les contestataires
sont traités d’ignares et les médias mainstream leur sont fermés. C’est ainsi
que, pour des raisons écologiques affichées mais en fait d’enrichissement des
lobbies, on se lance dans une politique énergétique qui balaie le doute
scientifique par la certitude politique. Si la situation financière de l’Allemagne
lui permet de se payer le luxe de fermer ses centrales nucléaires, préférant la
pollution du charbon au risque nucléaire, ce n’est pas le cas de la France.
Atteindre 27% de la puissance électrique installée en Allemagne lui a déjà
coûté 500 milliards, malgré cela son solde budgétaire est excédentaire. Celui
de la France continue dans le rouge à raison de 9% de plus par an. L’aventure
de la transition énergétique est une folie financière qui ruinera un peu plus
notre pays.
La France a des idées certes, mais elle
remplace
Le pragmatisme par l’idéologisme
Et comme le fait la Cigale,
Elle ne chante que…
Un seul été !
Claude Trouvé
15/11/17
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