Si
l’écologie nous permet de mieux appréhender le respect de notre environnement
pour le plus grand bien de notre santé et de notre confort de vie, l’écologisme
s’approprie la peur pour se faire entendre. Il enfume nos esprits, amplifie les
dangers jusqu’au catastrophisme, détourne notre attention de risques plus
immédiats et plus réels, et mobilise inutilement notre énergie et notre argent.
Plusieurs dangers menacent la France à court terme car elle perd pied par rapport
à la moyenne de ses partenaires de l’UE, mis à part l’Italie et la Grèce, dans
presque tous les domaines, l’endettement, le déficit budgétaire, la
désindustrialisation, le taux d’emploi, le solde du commerce extérieur,
l’Education, etc. Mais elle a pris également une politique d’accueil de
l’immigration qui a abandonné l’objectif de l’assimilation pour celui de la
cohabitation entre des communautés diverses qui grossissent de jour en jour par
les arrivées et la fécondité des femmes. La baisse de la fécondité de la
population d’accueil, assimilés compris, va créer rapidement une diminution de
son poids dans la vie politique et socio-économique de notre pays. Le vœu de
cohabitation pacifique n’est pas garanti. A titre d’exemple le nombre de pompiers
victimes d'agression pendant une intervention ne cesse d'augmenter : +18% en
2016.
L’impréparation de
notre pays à un éclatement de l’UE et à une remise en cause de l’euro, alors
que l’UE craque de partout, ne peut que nous mettre dans une situation
dangereuse de mutualisation des dettes souveraines. L’Europe de l’Est manifeste
ses particularités et son refus d’obtempérer aux directives sans broncher. Une
Europe de la défense se constitue sans l’ensemble des pays de l’UE. L’UE
soutient une politique énergétique que ne suivent pas les pays de l’Est. La
sortie des Etats-Unis des accords climatiques va obliger l’Allemagne et la
France à être les principaux contributeurs du trou financier que ce départ
implique. Les politiques et les médias nous assomment de nouvelles alarmantes
et parfois délirantes. Ainsi une page du site d’En-Marche proclame : « 1 km2 de forêt disparaît à chaque
seconde dans le monde ». Si je compte bien, 1 km2 par seconde
égale 31,5 millions de km2 par an. La FAO évaluant à 41 millions de km2
la surface forestière du globe, cela voudrait dire que celle-ci disparaîtrait
en moins de deux années. Voilà un gros mensonge médiatique publié par les
politiques au pouvoir. La désinformation permet d’abrutir le peuple moutonnier
auquel on met de plus en plus de chaînes. Ami, entends-tu le bruit sourd du
pays qu’on enchaîne ? Hier il entendait, maintenant il attend de vérifier que
demain sera pire qu’hier.
Si
Hulot a reculé sur ses ambitions d’arrêt des 5 centrales nucléaires et des 5
centrales à charbon avant 2022, c’est que l’hiver 2017-2018 pourrait générer un
black-out. Un black-out est un effondrement de la totalité du réseau électrique
qui peut être la conséquence d’une pénurie s’étant aggravée ou d'un problème
technique imprévu. Compte-tenu de l’interconnexion entre les pays européens et
même jusqu’au Maroc, le black-out peut même s’étendre sur tout le réseau
européen. Le gestionnaire du réseau européen (Entsoe) considère désormais la
France parmi les pays les plus exposés à une rupture d’approvisionnement, en
cas de combinaison de vague de froid et d’absence de vent. Alors que la France
a régulièrement été, il y a peu de temps encore, 1er exportateur
mondial d’électricité, on peut constater que la politique énergétique est
mauvaise. Hulot a reculé car en effet dans ses fonctions, il est dit :
« Au titre de l'énergie et du
climat, il élabore et met en œuvre la politique de l'énergie, afin notamment d'assurer la sécurité d'approvisionnement,
la lutte contre le réchauffement climatique et l'accès à l'énergie, et de
promouvoir la transition énergétique. »
Ce
black-out peut se produire malgré les mécanismes d’effacement, qui
s’apparentent d’ailleurs à la suppression d’autant de fusibles, et le recours
possible à des délestages partiels par zones. Ce mécanisme ne résout pas pour
autant le problème de consommation globale à l’échelle d’une journée. Il rend
crédible la possibilité d’un blackout total sur le pays, comme celui que la
France a frôlé le 25 janvier dernier à 19 heures, malgré des températures tout
à fait normales pour la saison. Mais le 4 novembre 2006, vers 22 h 10, une
panne de grande importance a touché le réseau de l'UCTE, privant d'électricité
environ 15 millions de clients européens à cause de la mise hors service
programmée puis différée de deux lignes 400 kV, pour laisser le passage à un
navire sur le fleuve Ems, en Allemagne ! Lorsque l’on pilote le réseau
européen à flux tendu, tout peut arriver. Le 31 juillet 2012, l'Inde a connu la
plus grande panne d'électricité enregistrée dans l'histoire. Celle-ci a touché
670 millions d'usagers, après une première série de décrochages le 29 juillet.
De tels événements se sont notamment répétés en Australie en raison de la forte
proportion de productions intermittentes.
Le
compte rendu de la panne de courant de grande importance du 4 novembre 2006 qui
a affecté l'Europe montre que non seulement le pire ne saurait être exclu, mais
il identifie, à plusieurs reprises, les difficultés supplémentaires et incontrôlables qu'entraîne la
production décentralisée éolienne en pareil cas. Une panne générale peut s’avérer
difficile à rétablir dans un délai de quelques heures. Le coût est énorme. Rien
que sur le PIB français, c’est 6,5 milliards par jour sans compter tous les
dégâts causés qui ont été chiffrés à 7,6 milliards/jour. Il faut aussi prendre
en compte les émeutes et pillages qui accompagnent presque chaque fois de tels
événements, et du nombre de décès, dans de telles situations, coincés dans les
ascenseurs, dans d’inimaginables embouteillages, mouvements de foule
incontrôlés ou absence de toute possibilité de communication.
Ce
risque devient donc inacceptable. Or, notre système électrique, capacités
d’importations comprises, est actuellement incapable de passer un pic de
consommation tel que celui de février 2012 (102 GW), pourtant loin d’être
exceptionnel. Il ne s’agit pas ici de faire du catastrophisme sur des
potentialités pseudo-scientifique mais de réalités déjà vécues. La possibilité
d’attentats sur nos centrales nucléaires, visant les transformateurs et les
postes d’interconnexion, ne seraient pas générateurs d’un accident nucléaire,
mais priveraient brusquement le réseau d’une puissance de milliers de MW. Il
faut bien comprendre que la prétendue « complémentarité » nucléaire
renouvelable a pour principale conséquence de fragiliser nos réacteurs, sans
permettre la fermeture du moindre d’entre eux, comme le montre l’évolution du
parc allemand ou français. Car rien ne garantit qu’à un moment de demande
exceptionnelle pour des raisons techniques, climatiques ou autres, l’apport des
énergies renouvelables EnRia ne soit pas voisin de zéro.
Si Nicolas Hulot a reculé à la COP23 c’est que les EnRia ont été montrées du doigt. La réduction du nucléaire allemand vient en effet d’être stigmatisée dans un rapport qui la classe parmi les pires élèves de la lutte pour le climat, tandis qu’une autre met en évidence le rôle majeur du nucléaire et de l’hydraulique dans les bilans de réduction d’émissions, parallèlement à l’inefficacité du solaire et de l’éolien. Et la France, qui s’est vu décerner le meilleur indice de performance climatique au monde, n’a guère de leçon à recevoir sur la façon d’y parvenir mais comme dans beaucoup de domaines, elle est en train de gâcher l’un de ses fleurons.
L’écologie de base est le devoir de
chacun.
Mais elle ne peut céder à l’écologisme
Qui devient une idéologie, comme
Celle de l’accueil sans limite
Dans un pays qui sombre
Lui-même dans la…
Pauvreté !
Claude Trouvé
17/11/17
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