La publication par Le
Monde des résultats d’une enquête, ayant associé des médias et des journalistes
du monde entier sur les paradis fiscaux, a pris le premier plan de l’actualité
en concurrence avec le harcèlement sexuel. C’est la vie trépidante actuelle où
l’on passe d’une révolte avec tous ses excès à une autre. On n’a même plus le
temps de réfléchir au-delà du réflexe de premier degré qui fait plus la part belle
à l’inconscient qu’au conscient et donc à la réflexion. Si le harcèlement
sexuel est un sujet grave dans la vie sociale d’un pays, il n’est pas nouveau
et mérite de ne pas prendre des solutions à la légère qui peuvent porter
atteinte à la liberté de chacun sans apporter de résultats significatifs. C’est
l’immédiateté de la réaction du gouvernement qui prend le pas sur son
efficacité. Par ailleurs des dérives graves, comme l’incitation à la dénonciation,
peuvent avoir des conséquences catastrophiques dans la vie en société. On observe
les mêmes réactions à chaud sur les Paradise papers. Le sujet est loin d’être
nouveau et depuis Sarkozy, la fin de ceux-ci était quasiment actée… soi-disant !
Mais tout-à-coup des médias font la une sur un sujet bien connu et qui ne peut
être résolu qu’au niveau mondial parce que ceux, qui s’adonnent en force à
cette soustraction à l’impôt, sont ceux qui deviennent assez puissants pour
braver les pays qui feraient semblant de s’y opposer et encouragent ceux qui en
tirent profit.
Placer
ce sujet sur un plan moral relève de l’hypocrisie. Ce l’est de dire que des
individus ou des personnes, en ne payant pas l’impôt qu’elles devraient payer,
font des actes immoraux. Ce qui est immoral c’est de ne pas respecter la loi
qui s’impose à tous et donc d’agir au détriment de ses concitoyens. Se faire
retirer un PV par ses connaissances politiques, dans la gendarmerie, dans la
police, est immoral car c’est de l’argent dû au regard de la loi. Faire de l’optimisation
fiscale c’est ne pas verser de l’argent
à l’Etat dans le cadre prévu de la loi, ce n’est nullement immoral. La
discussion alors se déplace sur le fait que se soustraire à une amende de 45
euros n’a rien à voir avec les milliards qui n’arrivent pas dans les caisses de
l’Etat. Si l’on admet que 30 millions d’individus ne paient pas leur amende, d’une
part le sentiment de pouvoir braver la loi engendre une dislocation de la
nation, d’autre part les sommes ne sont plus anodines dans l’aide aux actions
sociales que l’on prend toujours comme les actions spoliées pour jouer sur la
corde sensible. C’est donc illégal et en plus immoral cette fois. Combien de ces
contrevenants ont le sentiment d’immoralité ? Aucun, je dirais même que « tricher »
vis-à-vis de l’État est le sport préféré des français. Je sais que je vais
heurter certains, en particulier ceux qui n’ont pas la possibilité de le faire.
Je pense aussi à ceux qui n’achètent que français, qui ne paient jamais un
artisan « au noir », qui déclarent leurs aides ménagères, qui n’achètent
jamais les alcools, leurs cigarettes, les parfums, l’essence à l’étranger ou
dans les aéroports, parce qu’il est immoral de voler l’Etat en se soustrayant à
l’impôt. Si vous en connaissez, assurez-vous qu’ils ne mentent pas !
Traiter
des institutions ou des personnes d’immoralité dans un cadre légal avec l’argument
que les sommes en jeu sont plus importantes est de l’hypocrisie pure. Le pire
est d’entendre des journalistes dégoiser sur le sujet alors qu’ils bénéficient
d’une niche fiscale (déduction de 7650€ en plus de l’abattement des 10% sur les
allocations pour frais d’emploi) qui n’a de raison d’être que l’achat de leur dépendance
à l’Etat. Par les temps qui courent, cela n’a pas de prix surtout quand leurs
patrons directs sont les suppo(r)ts médiatiques du Président. Par ailleurs
mettre au vu de tous des mises à l’index de personnalités et d’institutions
relève de l’atteinte à la vie privée alors qu’elles ne sont passibles d’aucune
condamnation tant qu’ils n’enfreignent pas les lois. C’est les présenter au
lynchage de la vox populi avant même que leurs actes soient justiciables. C’est
aussi aggraver le fossé entre les riches et les pauvres sur de mauvaises
raisons. Publier des documents de scènes d’horreur commises par l’EI est
condamnable parce que c’est une incitation à la haine. Que dire de ces
journalistes qui livrent des noms à la colère publique ? Ils savent bien que
le phénomène est connu et qu’il ne peut être résolu quand les sommes en jeu n’ont
cessé de croître depuis des années et que les forces qui protègent le système
ont sciemment gangréné le monde.
Alors
pour faire croire que l’on sort de la légalité, on ressort les paradis fiscaux,
comme si les paradis fiscaux n’étaient pas dans la légalité des pays qui les
abritent. On parle beaucoup de la Suisse, de Malte, du Liechtenstein, du Luxembourg.
Mais malgré son apparent militantisme pour la transparence, croyez-vous que
Jean-Claude Juncker a vraiment changé depuis son passage comme ancien chef du
gouvernement du Luxembourg ? Il a tout-de-même été accusé d'avoir œuvré à
faire de son pays un paradis de l'optimisation fiscale en Europe du temps de
son passage à la tête du Grand-Duché. En novembre 2014, en révélant les
"LuxLeaks", Le Monde avait en effet dévoilé les accords fiscaux
"anticipés" négociés (tax rulings) avec plus de 300 multinationales
par le Luxembourg. Des révélations qui l’avaient plongé dans la tourmente. Et
si, malgré une probabilité quasi-nulle, on arrivait à supprimer les paradis
fiscaux dans l’UE, il faudrait négocier avec le Royaume-Uni pour Jersey et
Guernesey, avec le Panama, avec les États-Unis et leur Delaware auquel Rothschild
a ajouté le Nevada, avec Singapour, avec la Chine et Macao, etc.
Avez-vous
remarqué que les traités européens ont institué la libre circulation des biens,
des services et des hommes à l’intérieur de l’UE ? Mais celle-ci s’étend au
monde pour les capitaux. C’est justement un point capital pour la
mondialisation, le fer de lance de « l’élite occidentale » pour
arriver à la globalisation du monde, l’institution du Nouvel Ordre Mondial. C’est
eux qui sont les maîtres du jeu et qui ne lâcheront au mieux que des miettes
pour sauver l’essentiel de ce qui leur permet d’accroître sans limite leurs
profits et leurs fortunes. Il faut bien comprendre que l’accumulation de
richesses entre les mains de quelques centaines de personnes au point de
rivaliser déjà avec les finances des Etats, et pour certains pas des moindres,
donne un pouvoir sans limite sur le monde. L’association avec la puissance
militaire des Etats-Unis forme un duo irrésistible. Les paradis fiscaux ne sont
qu’un moyen, non pas en fait de voler seulement les Etats mais de masquer l’accroissement
des fortunes. Le but ultime est la mise à merci de l’ensemble des
populations du monde et leur utilisation en triant progressivement les utiles et
en se désintéressant des autres ou pire en les supprimant de la planète, par la
pauvreté, les maladies et les guerres. Il suffit de faire quelques gestes
médiatisés d’aide dans ces trois domaines pour masquer le rouleau compresseur
mis en marche.
Il n’y
a pas trente-six moyens pour échapper à cette destinée programmée, dans
laquelle l’intelligence artificielle et ses robots va accélérer le processus, c’est
de pouvoir décider de la circulation des capitaux dans notre pays, en entrée et
en sortie. Ceci ne peut être remis en notre pouvoir qu’en sortant
de l’UE. Tous ceux qui ne veulent pas en entendre parler font le
jeu du NOM. Ceci a été très bien compris des BRICS, cet assemblage de pays où
la Chine et la Russie forment l’épine dorsale. Progressivement ils accumulent
de l’or pour asseoir leur monnaie, yuan et rouble, et se passer du dollar.
Patiemment ils s’affranchissent de la Banque mondiale, créent leur banque d’investissement,
s’éloignent du FMI et mettent en place des coopérations négociées au coup par
coup dans l’intérêt bien compris de chacun d’eux. Tous les domaines sont
progressivement envisagés, y compris stratégique et militaire, dans le respect
des identités et aspirations des différents pays. Il s’agit d’un nouveau
paradigme qui s’oppose frontalement au modèle de globalisation du NOM avec un
pouvoir mondial tenu par une élite assise sur une fortune colossale. Mais
doit-on attendre que le monde bascule sous leur importance montante dans la
marche du monde pour envisager notre survie ?
Les Paradise papers font parler médias
et politiques
Qui vont pouvoir encore montrer au
peuple
Que tout est fait pour supprimer
Un torrent qu’ils alimentent,
En fermant une voie d’eau
Pour en ouvrir d’autres !
Claude
Trouvé
12/11/17
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