Le
taux de chômage est reparti en légère hausse au troisième trimestre, augmentant
de 0,2 point entre juillet et septembre pour s'établir à 9,4% de la population
active en métropole et à 9,7% avec l’Outre-mer, selon des chiffres provisoires
de l'Insee publiés jeudi. Entre juillet et septembre, l’Insee a comptabilisé,
en moyenne, 2,71 millions de chômeurs et 2,88 millions en France entière. Ces
chiffres restent trompeurs puisque le nombre de demandeurs d’emploi en septembre
en catégorie A, donc sans emploi, est de 3,49 millions ! En plus
chacun sait que tous les chômeurs ne se signalent pas à Pôle Emploi. Le nombre
de demandeurs d’emploi toutes catégories est de 6,57 millions pour la France entière.
La France reste un mauvais élève de l’UE et même de l’OCDE comme le montre le
graphique de l’article d’hier avec une place de 33ème sur 46 pays en
matière de chômage.
Cette
propension à ne jamais se comparer aux autres pays est significative de
gouvernements qui masquent la réalité à leur peuple parce qu’elle heurte leurs
discours qui bercent d’illusions une population désinformée. Un élève se
compare aux autres, un entrepreneur est attentif à ce qui se passe chez les
autres dans son secteur d’activité, mais un politicien met des œillères aux
peuples pour qu’ils ne regardent que le doigt qui montre la lune. Selon ce
proverbe chinois, le peuple est le sot, comme le lui fait sentir notre
Président qui, aux sans-dents de son prédécesseur, ajoute des qualificatifs d’illettrés,
de fainéants, de figés, etc. Mais l’austérité de 10 milliards pour les
collectivités locales, la hausse de la taxe sur le diesel, de la CSG, des mutuelles
par la baisse du budget Sécu et de l’électricité, feront baisser la
consommation intérieure, la rentrée des recettes TVA et les bénéfices des
entreprises du marché intérieur. Les 9 à 10 milliards nouveaux qu’il faut
trouver pour rembourser le trop-perçu sur les dividendes des entreprises vont
finalement être en grande partie payés par les citoyens. La France est en
faillite et le budget 2018 avec 82,9 milliards de déficit nous enfonce encore.
Dans ces conditions le PIB/habitant et le chômage n’ont aucune chance d’évoluer
significativement dans le bon sens.
Mais
La France est le pays de la parlotte et de l’idéologisme, deux choses qui vont
bien ensemble. L’action et le pragmatisme n’arrivent qu’à reculons. J’en veux
pour preuve notre orgueil national placé dans la lutte contre le CO2
au nom du réchauffement climatique alors que nous sommes fauchés mais parmi les
grandes nations les moins polluantes de la planète. Notre idéologisme nous
conduit donc à supprimer l’énergie nucléaire, qui nous a permis de tenir cette
place honorable pour une énergie plus chère ne pouvant se passer d’énergie
thermique polluante. Qui peut encore voir une logique dans tout cela ? Le
coq France de plus en plus déplumé se dresse sur ses ergots pour prendre la tête
du poulailler en prônant les moulins à vent. Macron c’est Don Quichotte quand,
avec une France qui va devoir emprunter 200 milliards d’ici la fin de l’année,
il promet de pallier financièrement en 2018 à la sortie des États-Unis de l’accord
de la COP21. Promesses, promesses, il n’en restera que du vent.
Mais
l’idéologisme fait feu de tout bois dans les médias parce qu’inoculer la peur
est très porteur. Même les politiques s’en servent comme Philippot qui montre
son intérêt pour l’écologie en s’inquiétant de ce trou béant dans l’Antarctique
qui ne peut être que la conséquence du réchauffement climatique. On prend tout
au passage pour être dans le vent si j’ose dire. Seulement voilà les scientifiques
se sont mis à l’œuvre et l’explication pourrait bien être toute autre. L’Antarctique
n’est pas une mer de glace, mais un continent qui se révèle être le siège d’un
volcanisme important. Le fait que la glace fonde par un dégagement de chaleur
de volcans en activité avec des périodes d’émission de chaleur plus importante
peut être une explication bien plus plausible que le réchauffement climatique.
La propension à exploiter toute
information et d’y accrocher immédiatement la justification d’une vue purement
politique pollue l’information des citoyens qui, n’étant pas spécialistes en glaciologie
ou en climatologie, ont tendance à croire que l’unanimité politique est un
marqueur de vérité. Il en est de même pour les variations du CO2 naturel
dont les scientifiques ne sont toujours pas d’accord sur la cause ou l’effet
des variations de température. Mais on n’est pas plus attentif pour la
politique énergétique. On ne tire aucun enseignement de ce qui se passe
ailleurs. Ainsi le pays européen qui se veut être en pointe des énergies
renouvelables et particulièrement de l’éolien est le Danemark. Sans centrale
nucléaire et pays venté par excellence, sa décision semble logique. La moitié
de la puissance électrique installée est thermique, plus l’éolien pour un tiers
et le solaire pour 5%.
De 2015 à 2016 le Danemark a augmenté
la part de l’éolien, réduit la part du thermique et augmenté fortement la
production de GWh par la biomasse. La biomasse est censée ne pas augmenté le CO2
sous le prétexte que l’on brûle des déchets verts ayant acquis récemment du CO2.
On ne fait que le relâcher dans l’atmosphère sans surplus à la différence des
énergies fossiles où il est stocké depuis des millions d’années. Mais ce que l’on
brûle dégage aussi des fumées, des particules fines, du dioxyde d’azote et bien
d’autres substances que les végétaux ont puisé dans le sol, comme le mercure.
La biomasse est d’ailleurs la première source de pollution de l'air par les
particules fines en France. Il n’est donc pas sûr que la voie choisie par le
Danemark soit une possibilité souhaitable pour fermer toutes les centrales
thermiques.
Prenons le cas de l’Allemagne, notre
voisine de référence dans ce domaine. Elle a 42% de sa puissance électrique en
thermique et 44% en solaire et éolien. Sa politique a été résolument orientée
vers la suppression du nucléaire qui ne représente plus de 5% de la puissance
installée totale, guère plus que la biomasse et à égalité avec l’hydraulique.
Malgré une politique très orientée vers les énergies renouvelables, l’Allemagne
n’a toujours pas réussi à diminuer sa pollution en CO2 depuis le
début de cette politique en 2002. Depuis deux ans elle est le siège d’un léger
fléchissement dû au remplacement de centrales au charbon par des centrales au
gaz moins polluantes.
L’examen de l’évolution
des puissances installées entre 2015 et 2016 amène un certain nombre de
commentaires. Le solaire a fortement progressé et beaucoup plus que l’éolien
alors qu’aucune centrale nucélaire n’a été fermée. Néanmoins le thermique
progresse et particulièrement la biomasse. Sans une augmentation sensible de
la consommation, la puissance installée a fait un bond de 28,6% ! L’Allemagne
devient une grande exportatrice d’électricité renouvelable et intervient donc
sur le marché d’une façon intermittente et aléatoire. On peut se demander quel
est le réel moteur de sa politique énergétique puisque la diminution de la
pollution en CO2 ne semble plus un objectif prioritaire et que la
fermeture des dernières centrales nucléaires n’est toujours pas réalisée.
Ce rapide survol
montre que les politiques sur l’énergie ne sont pas en phase avec les grands
discours des COP21,22,23 et que leur cohérence n’est que celle des orientations
politiques du moment. L’idéologisme du réchauffement climatique ne se nourrit
pas de la science mais des desiderata des lobbies qui y voit un moyen de
marchés nouveaux prometteurs et de subordination des citoyens par la peur. Les énergies
renouvelables devaient fournir des centaines de milliers d’emplois en France, l’INSEE
et Pôle emploi les cherchent toujours… en Chine !
Idéologisme et cartel des puissances financières
Font bon ménage et influencent tous les Etats.
Mais quant au chômage et au niveau de vie,
Ce sont les derniers de leurs soucis !
Claude Trouvé
16/11/17
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