On ne
peut s’intéresser à la géopolitique sans centrer ses réflexions sur les trois
grands pays du monde actuel, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. L’Europe n’est
qu’un espace lacunaire qui sert de terrain économique et de prédation pour ces
trois grandes nations. Elle n’a pas de poids en termes de puissance. L’euro n’existe
que comme attaché au dollar et son existence pèse de moins en moins lourd par
rapport au dollar et au yuan. L’UE suit l’opprobre jetée sur la Russie, ménage
la Chine pour des relations purement commerciales sans se rendre compte que l’or
chinois va inonder notre pays. Dans cette UE, voulue fédéraliste sans réelle puissance
militaire par les USA, Macron est le pion qui joue en première ligne devant une
Allemagne qui n’acceptera jamais un fédéralisme qui ne soit pas avant tout
allemand. Macron veut persuader que la mise en commun des ressources est l’alpha
et l’oméga qui sauvera l’UE et que tout peut se reconstruire dans un
sous-ensemble plus intégré autour d’un axe franco-allemand.
Son
initiative sur les travailleurs détachés s’est conclue par un accord a minima
où la position de conciliation des pays de l’Est sous-entend des concessions
sur un dossier brûlant pour eux, les quotas d’immigration. En réalité la
réduction à un an de la durée du détachement ne changera pas grand-chose, sinon
à l’organisation de noria de travailleurs se succédant dans les mêmes emplois. La
sécession de la Catalogne a obligé Macron à prévenir des mouvements en France qui
se réveillent, sans parler de la Corse qui a affiché son objectif final. Le
grand régionalisme imposé par Hollande, sans réelle concertation des anciennes
régions et des populations devant se rassembler sous une autre bannière, montre
déjà qu’elle fait renaître des régionalismes anciens qui n’acceptent pas ces
regroupements. L’Alsace et la Lorraine forment un tout historique, déchiré puis
reconstitué par des flots de sang versé. L’Alsace elle-même avait rejeté l’union
de ses deux départements.
Mais
l’UE est la principale fautive de toutes ces évolutions car le regroupement des
régions françaises est souhaitée par une UE qui veut en fait la disparition des
nations. Elle l’a montré par la porte directe ouverte à celles-ci avec un
organisme européen dédié à l’écoute des régions. Imaginez un seul instant que
dans n’importe quelle hiérarchie, l’échelon 1 puisse traiter directement avec l’échelon
supérieur 3 sans mettre l’échelon 2 au courant ou que des récompenses puissent
aller de l’échelon 3 à l’échelon 1 sans l’aval de l’échelon 2. Rapidement l’échelon
1 n’a plus qu’une envie, se passer de l’échelon 2. C’est ce qui se passe
aujourd’hui, l’échelon 1 de la région veut se passer de l’échelon 2, la nation.
Il n’est pas nécessaire d’être DRH pour le savoir. L’UE pourrit de l’intérieur
selon le vœu des puissances de l’argent. Aujourd’hui la Catalogne appelle l’UE
à se prononcer. Si le nouveau référendum de décembre désigne une nouvelle
majorité séparatiste, l’UE acceptera-t-elle un nouvel Etat catalan ? C’est
très habile et l’UE est prise à son propre piège. Elle prône la démocratie
(faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais) et devrait respecter
un référendum séparatiste d’autant plus que c’est son but final réel. Mais c’est
aussi se dédire vis-à-vis de sa première réaction et des pays européens, Belgique
exceptée. Macron devra lui-même expliciter sa position et sa vision du
fédéralisme européen.
L’UE
va de plus en plus montrer ses faiblesses et les nationalismes vont se faire
jour de plus en plus en détricotant lentement l’édifice européen. Le Brexit,
les régionalismes vont laisser des traces indélébiles. Seules les nations à
forte identité survivront. Peu de français l’ont encore compris, tant le masque
médiatique leur obstrue l’esprit par une désinformation permanente. Les grands
médias, financièrement contrôlés par les puissances de l’argent en France et
aux États-Unis répandent leur vision du monde et non celle des peuples. Les
voix journalistiques en France sont pratiquement unanimes pour propager l’idée
d’une UE comme seul choix possible, et pour présenter Trump comme le dirigeant
le plus nul que ce grand pays a pu élire. Aux Etats-Unis, presque tous les
grands médias, CNN en tête, tapent à boulets rouges sur Trump comme ils l’avaient
fait pendant la campagne présidentielle. C’est eux qui forment l’alliance
occidentale autour des États-Unis, enfin des puissances financières qui se
cachent derrière les démocrates et s’affichent chez les républicains.
On
en arrive à se demander comment Trump a pu être élu. Ce que les journalistes
véreux ne veulent pas montrer, c’est que sans un peuple derrière lui, Trump n’aurait
jamais été élu et aurait déjà quitté la Maison Blanche sous les huées d’un
peuple qui se sentirait trahi. Mais Trump a compris, en parcourant les Etats-Unis
où la pauvreté sévit et où les usines ferment, que la révolte grondait mais ne
pouvait s’exprimer tant les démocrates et les républicains étaient au service
des puissances de l’argent. Il a compris aussi que le peuple était lassé de ces
guerres depuis deux siècles pour dominer le monde au prix du sang et d’une
dette colossale. Trump le milliardaire, a réussi à vaincre, grâce à sa fortune
et des dons des plus humbles ou plus aisés et sans réel soutien de son propre
camp, le camp des puissances financières et médiatiques qui font et défont les
Présidents. Dans une administration, issue du long règne de cette oligarchie
ploutocratique en grande partie hostile, et face à une puissance militaire
dépendant des mêmes, il navigue entre les écueils qu’on ne cesse de mettre sur
sa route.
Trump est un souverainiste,
« America first », même si cela peut choquer pour un pays fédéral d’Etats
unis. Il a compris que disperser l’argent du peuple dans le soudoiement permanent
des Etats étrangers et les guerres d’ingérence dans le but de soutenir l’hégémonie
américaine ne faisait qu’appauvrir cette nation. L’Amérique doit d’abord penser
à son peuple, si elle ne veut pas finalement s’écrouler sur elle-même, imploser
par la misère et une mutation civilisationnelle trop rapide. Trump veut stopper
l’immigration, c’est donc un raciste pour certains. C’est plutôt une mesure
pour sauver un peuple qui est en train de crouler sous le poids de bouches à
nourrir sans que l’on puisse leur donner l’occasion de gagner leur pain. Les
Etats-Unis deviennent un désert industriel (cela ne vous fait pas penser à la France ?).
Trump veut faire baisser le dollar pour relancer l’économie américaine. Si l’euro
monte, c’est que le dollar s’affaisse. Les premiers signes économiques se font
jour avec 3% de croissance et le chômage baisse. La Bourse a dégagé plus de
cinq mille milliards de capitalisation supplémentaire depuis son élection (bon
pour les retraités), connaissant sa meilleure semaine depuis des lustres.
Alors
on voit Trump donner des gages aux opposants, à l’administration, aux députés
et sénateurs, et même aux militaires. Trump ne considère plus la Russie comme l’ennemi
militaire numéro 1, mais ce n’est qu’un objectif de son mandat. Il doit faire
face à la réalité de l’opposition multiforme dressée contre lui. Il ne dispose
pas comme Macron d’un boulevard pour gouverner. Comment fait le marin qui
navigue dans les écueils, il donne un coup de barre à droite, puis à gauche,
puis à droite, etc. Si l’on ne voit que le marin et pas les écueils, on le
traite de marin fou. C’est ce que notre presse, qui a perdu tout sens de l’indépendance
journalistique, ne cesse de nous dire. On nous parle de la prochaine mise en
examen de Trump pour collusion avec l’ennemi russe avant même qu’il le soit.
Mais on passe sous silence que deux jours avant c’est le camp Clinton qui est l’objet
de deux commissions d’enquête ouvertes sur Hillary Clinton (corruption alléguée
dans l’affaire d’Uranium One et affaire des courriels), le patron du «
Judiciary Committee » du Sénat réclame la nomination d’un autre procureur
spécial (visant Clinton mais aussi Comey, Mueller et Rosenstein, le vrai patron
du ministère de la Justice de Trump) dans l’affaire Uranium One (où l’on cède
une partie de l’uranium américain à Poutine en échange, présumé, de grosses
faveurs), le budget passe au Sénat et à la Chambre, ce qui ouvre la voie à une
réforme fiscale majeure.
Trump
pourra-t-il passer au travers d’une machine infernale lancée contre lui ?
S’il gagne bravo et peu importe que le personnage prête à toutes les
caricatures. Ses objectifs sont sains au départ en tous cas, même si la manière
peut choquer la vision plus puritaine que nous avons d’un Président. Mais lui
au moins ne méprise pas le peuple et le fait que les médias des puissances
financières soient contre lui montre qu’il ne se soumet pas. Regardons-nous
dans la glace, n’est-ce pas de Macron que nous devons avoir honte même s’il
porte beau, manie les phrases alambiquées dans un langage d’énarque. Trump n’envenime
plus le conflit en Syrie, a évité l’affrontement direct qui se profilait avec
les russes et a demandé à la CIA de fournir des armes à la rébellion syrienne.
Notre pays continue avec l’UE à mettre de l’huile sur le feu. Oui il faut
craindre Trump mais pour une autre raison c’est qu’il est prêt à une guerre
économique pour sauver son pays. Acceptons le combat pour sauver le nôtre.
Vendre son pays à un fédéralisme soumis
à l’étranger
Ne peut par essence conduire au bien des
peuples.
Trump, élu par les oubliés et non par
les médias,
A eu le courage d’affronter le Nouvel Ordre
Qui ne cesse de dépouiller son peuple.
Macron, poussé par les médias,
Méprise le peuple d’en bas
Pour le livrer nu, tout cru,
Aux rapaces de l’argent !
Claude Trouvé
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