Le « ridicule »
ne tue pas dit-on, mais qu’en est-il du mot « croquignolesque »,
terme familier et désuet qui signifie la même chose. Traiter de ridicule la
polémique sur les APL est d’autant plus ridicule que c’est justement cette
mesure qui est ridicule. Elle l’est surtout parce qu’elle n’est finalement qu’un jeu de
vase communiquant mais qu’elle handicape les handicapés et toutes les personnes
en dépendance, et qu’elle a au départ révolté une jeunesse étudiante dont une
bonne part fait des « petits boulots » pour payer ses études, voire
tombe dans la prostitution. Cette intervention télévisée n’a finalement déversé
que de la « poudre de perlimpinpin ». Consternant ! Le plus
consternant est que 15% des français croient encore en cet homme.
Il ouvre tout grand le tombeau de la France, car son discours
européiste n’est que l’avancée vers la décomposition du pays en eurorégions et
la mainmise sur l’économie, le patrimoine et les richesses humaines de notre
pays. Son utilisation d’anglicismes à tout propos, son autorisation donnée à
l’utilisation exclusive de l’anglais pour le survol de notre territoire,
l’apparition inconstitutionnelle du drapeau européen partout, la restriction
des crédits aux ambassades, laissent peu d’espoir sur sa détermination à
promouvoir notre langue, notre identité fondamentale. Comment en serait-il
autrement puisque le langage de nos multinationales et du monde de la finance
est l’anglais ? Macron se fiche de la langue et du bonheur des français,
il vise sa propre promotion au sein de l’Union Européenne, à la BCE, au FMI ou
tout autre poste prestigieux où l’anglais est de rigueur.
Il se défend d’être le Président des riches, classe à
laquelle il appartient, il a raison. Il défend le CAC40, les multinationales et
les banques, pas les riches ! Les riches sont simplement « utiles »
parce qu’ils sont les « premiers de cordée » qui
entraînent les autres. On croit rêver devant tant d’impudence. La politique
économique de Macron, enfin celle de l’UE, n’a pour but que de favoriser les
entreprises mais principalement les grandes multinationales. La loi travail
n’est en fait que la liberté donnée au licenciement. Le plafond mis aux
indemnités de licenciement va dans ce sens, pas dans celui des salariés. Grâce
à cela le salarié est une chose, une chose dont le prix est fixé. Même sur le
marché des esclaves il y avait des enchères ! La formation n’est qu’une
forme de contrat aidé car son rendement est faible par rapport à l’argent
investi. Cela permet de donner une poire aux syndicats qui y font leur beurre. Sa
compensation financière par la baisse des vrais contrats aidés est
contre-productive, car elle déshabille pratiquement toutes les associations à
buts humanitaires, sportifs, culturels et autres en produisant des chômeurs.
En économie, il ne s’agit pas de savoir si on est de droite
ou de gauche, il devrait s’agir de savoir si on a une politique dirigée ou
non vers le bien-être du peuple, c’est-à-dire avoir de quoi vivre mieux. On
peut penser que seul le travail peut apporter le bonheur, mais même cette
conception va devoir être revue avec l’arrivée de la robotisation associée à
l’intelligence artificielle. Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux être riche
et en bonne santé que pauvre et malade. Mais les deux ne sont pas indépendants,
la corrélation existe car les pauvres en arrivent à ne plus se soigner. Donc
pour l’instant les entreprises utilisent de la main-d’œuvre, créent de la
richesse sur laquelle ils paient des impôts qui permettent à l’Etat d’assurer les
cinq piliers que sont les infrastructures, la sécurité, l’éducation, la santé et
la solidarité pour les citoyens.
Il faut bien comprendre que la taxe sur la consommation n’est
pas utile en soi puisqu’on peut très bien imagnier qu’elle soit incluse dans
les impôts sur les bénéfices des sociétés ou même en partie sur la valeur
ajoutée. La TVA est un modérateur social qui fait payer plus à ceux qui
dépensent plus, donc ceux qui ont le plus grand pouvoir d’achat. Il y a un
ensemble impôt sur les sociétés et TVA qui touche au duo production-consommation.
Pour l’Etat il peut ainsi maintenir théoriquement ses recettes en baissant l’un
et en augmentant l’autre indifféremment. Mais suivant le choix fait d’augmenter
l’un ou l’autre, ceci n’est pas ressenti de la même façon par chacun d’entre
eux. Par exemple augmenter la taxe sur les sociétés diminue leurs marges et (ou)
augmente le prix de revient hors TVA des produits, donc va diminuer l’investissement
et (ou) la production. A contrario la baisse liée de la TVA, à rentrée égale
des recettes de l’Etat, va booster le pouvoir d’achat par son action sur le
prix de vente des produits. On retrouve la vielle querelle entre l’offre et la
demande. Les économistes s’écharpent sur le paradoxe de la poule et
l’œuf : « Qui de l’œuf ou la poule
est arrivé en premier? » Le gouvernement a
choisi la première solution, taxer le particulier et aider l’entreprise.
Si l’on part d’un
raisonnement simple plutôt que simpliste, on se dit : « A quoi sert de produire, si le consommateur
ne peut pas acheter ? » Ce qui vient répondre à cette
interrogation, c’est l’exportation. C’est la raison pour laquelle les
multinationales sont très attachées à l’offre. Mais en même temps, les sociétés
exportatrices sont celles qui font le plus disparaître de l’argent destiné à l’État par les délocalisations, l’optimisation fiscale, la spéculation et les
paradis fiscaux. C’est pourquoi la diminution des impôts sur les bénéfices des sociétés
est une erreur quand en plus on ne protége pas de l’importation les produits au
moins de première nécessité par les taxes à l’import. Par contre l’équilibre
entre TVA et impôts sur les particuliers peut être rompu au profit d’une baisse
des impôts aux particuliers car cela a un impact direct sur le
pouvoir d’achat, donc la consommation et sur la demande profitable aux
entreprises dans le marché intérieur sous la même condition de restriction à l’import.
L’Etat récupère alors sur l’augmentation des recettes sur les sociétés due au
surplus de consommation.
Billevesées, idioties dira le Medef. Non, car l’exportation
n’est vitale pour un pays que pour acheter les ressources énergétiques et
minières qu’il n’a pas. C’est bien à cause
de cela que l’Allemagne déséquilibre l’UE par le solde positif exorbitant
de son commerce extérieur. La consommation intérieure doit être l’essentiel du
PIB et, si les besoins des petites et moyennes entreprises exportant peu doit
être pris en compte, celui des multinationales ne vise pas le bien-être des
citoyens mais les siens. J’ai publié la preuve de cela en présentant les
données recueillies par Eurostat sur les différents pays européens. La
corrélation PIB/habitant – coût de la main-d’œuvre et PIB/habitant – salaires
est stastiquement sûre. Malheureusement pour le Medef, le PIB/habitant et également
le taux d’emploi croissent en même temps que le coût de la main-d’œuvre et les
salaires ! Oui, je sais, cela fait mal à entendre pour les chantres de
la politique de l’offre. Encore une fois, il ne s’agit pas de savoir si c’est
ou non une politique de droite ou de gauche, mais de faire de l’économie au
profit du peuple d’abord et finalement pour le tissu des petites et moyennes
entreprises qui sont les plus créatrices d’emploi. Autant dire que la politique
actuelle, en dehors d’une embellie peu probable sur le plan mondial ou d’une
baisse spectaculaire de l’euro, fait l’inverse et ne peut donc pas augmenter
notre pouvoir d’achat ni baisser le chômage. Elle profite essentiellement au
Medef, représentant des grandes entreprises exportatrices. Mensonges ! La
politique actuelle aura pour effet de liquider la classe moyenne… celle qui
peut payer, comme l’a fait Obama, et de générer une précarité généralisée.
Il faut baisser les impôts et taxes sur les particuliers, ne
pas baisser ceux des grandes entreprises en se basant sur le chiffre d’affaires
pour les sérier, et lutter contre le dumping social pour augmenter les salaires. Voilà de quoi faire s’étrangler le Medef et se faire qualifier
de populiste, de gauchiste, et bien sûr d’ignorant, de sot, et de fainéant qui
ne veut pas « travailler un peu
davantage », etc. Je m’en contrefiche ! La recette est
connue, de plus d’économistes sérieux que l’on croit, mais le malheur, chers
lecteurs, c’est que cette recette est inapplicable tant que nous resterons
dans l’UE, l’euro et la dépendance à la grande finance étasunienne ! C’est
les GOPE (Grances Orientations de la Politique Européenne) qu’applique Macron. Allez-vous
continuer à croire en l’UE ? Ne pas se battre pour en sortir est une
politique de l’autruche que nous reprocherons les générations futures.
Battez-vous pour convaincre autour de vous et manifestez publiquement votre
désaccord et pour le Frexit.
Macron amène sur ordre
le peuple à sa perte,
Perte de pouvoir
d’achat et d’identité,
Dumping social et
chômage à la clé,
Guerres
si contre-productives,
Restriction de nos libertés.
N’attendez-rien
d’autre !
Si ! De la poudre
de
Perlimpinpin !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon