lundi 16 octobre 2017

Macron, pantin du CAC40 et des banques !



Le « ridicule » ne tue pas dit-on, mais qu’en est-il du mot « croquignolesque », terme familier et désuet qui signifie la même chose. Traiter de ridicule la polémique sur les APL est d’autant plus ridicule que c’est justement cette mesure qui est ridicule. Elle l’est surtout  parce qu’elle n’est finalement qu’un jeu de vase communiquant mais qu’elle handicape les handicapés et toutes les personnes en dépendance, et qu’elle a au départ révolté une jeunesse étudiante dont une bonne part fait des « petits boulots » pour payer ses études, voire tombe dans la prostitution. Cette intervention télévisée n’a finalement déversé que de la « poudre de perlimpinpin ». Consternant ! Le plus consternant est que 15% des français croient encore en cet homme.

Il ouvre tout grand le tombeau de la France, car son discours européiste n’est que l’avancée vers la décomposition du pays en eurorégions et la mainmise sur l’économie, le patrimoine et les richesses humaines de notre pays. Son utilisation d’anglicismes à tout propos, son autorisation donnée à l’utilisation exclusive de l’anglais pour le survol de notre territoire, l’apparition inconstitutionnelle du drapeau européen partout, la restriction des crédits aux ambassades, laissent peu d’espoir sur sa détermination à promouvoir notre langue, notre identité fondamentale. Comment en serait-il autrement puisque le langage de nos multinationales et du monde de la finance est l’anglais ? Macron se fiche de la langue et du bonheur des français, il vise sa propre promotion au sein de l’Union Européenne, à la BCE, au FMI ou tout autre poste prestigieux où l’anglais est de rigueur. 

Il se défend d’être le Président des riches, classe à laquelle il appartient, il a raison. Il défend le CAC40, les multinationales et les banques, pas les riches ! Les riches sont simplement « utiles » parce qu’ils sont les « premiers de cordée » qui entraînent les autres. On croit rêver devant tant d’impudence. La politique économique de Macron, enfin celle de l’UE, n’a pour but que de favoriser les entreprises mais principalement les grandes multinationales. La loi travail n’est en fait que la liberté donnée au licenciement. Le plafond mis aux indemnités de licenciement va dans ce sens, pas dans celui des salariés. Grâce à cela le salarié est une chose, une chose dont le prix est fixé. Même sur le marché des esclaves il y avait des enchères ! La formation n’est qu’une forme de contrat aidé car son rendement est faible par rapport à l’argent investi. Cela permet de donner une poire aux syndicats qui y font leur beurre. Sa compensation financière par la baisse des vrais contrats aidés est contre-productive, car elle déshabille pratiquement toutes les associations à buts humanitaires, sportifs, culturels et autres en produisant des chômeurs.

En économie, il ne s’agit pas de savoir si on est de droite ou de gauche, il devrait s’agir de savoir si on a une politique dirigée ou non vers le bien-être du peuple, c’est-à-dire avoir de quoi vivre mieux. On peut penser que seul le travail peut apporter le bonheur, mais même cette conception va devoir être revue avec l’arrivée de la robotisation associée à l’intelligence artificielle. Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade. Mais les deux ne sont pas indépendants, la corrélation existe car les pauvres en arrivent à ne plus se soigner. Donc pour l’instant les entreprises utilisent de la main-d’œuvre, créent de la richesse sur laquelle ils paient des impôts qui permettent à l’Etat d’assurer les cinq piliers que sont les infrastructures, la sécurité, l’éducation, la santé et la solidarité pour les citoyens. 

Il faut bien comprendre que la taxe sur la consommation n’est pas utile en soi puisqu’on peut très bien imagnier qu’elle soit incluse dans les impôts sur les bénéfices des sociétés ou même en partie sur la valeur ajoutée. La TVA est un modérateur social qui fait payer plus à ceux qui dépensent plus, donc ceux qui ont le plus grand pouvoir d’achat. Il y a un ensemble impôt sur les sociétés et TVA qui touche au duo production-consommation. Pour l’Etat il peut ainsi maintenir théoriquement ses recettes en baissant l’un et en augmentant l’autre indifféremment. Mais suivant le choix fait d’augmenter l’un ou l’autre, ceci n’est pas ressenti de la même façon par chacun d’entre eux. Par exemple augmenter la taxe sur les sociétés diminue leurs marges et (ou) augmente le prix de revient hors TVA des produits, donc va diminuer l’investissement et (ou) la production. A contrario la baisse liée de la TVA, à rentrée égale des recettes de l’Etat, va booster le pouvoir d’achat par son action sur le prix de vente des produits. On retrouve la vielle querelle entre l’offre et la demande. Les économistes s’écharpent sur le paradoxe de la poule et l’œuf : « Qui de l’œuf ou la poule est arrivé en premier? » Le gouvernement a choisi la première solution, taxer le particulier et aider l’entreprise.

Si l’on part d’un raisonnement simple plutôt que simpliste, on se dit : « A quoi sert de produire, si le consommateur ne peut pas acheter ? » Ce qui vient répondre à cette interrogation, c’est l’exportation. C’est la raison pour laquelle les multinationales sont très attachées à l’offre. Mais en même temps, les sociétés exportatrices sont celles qui font le plus disparaître de l’argent destiné à l’État par les délocalisations, l’optimisation fiscale, la spéculation et les paradis fiscaux. C’est pourquoi la diminution des impôts sur les bénéfices des sociétés est une erreur quand en plus on ne protége pas de l’importation les produits au moins de première nécessité par les taxes à l’import. Par contre l’équilibre entre TVA et impôts sur les particuliers peut être rompu au profit d’une baisse des impôts aux particuliers car cela a un impact direct sur le pouvoir d’achat, donc la consommation et sur la demande profitable aux entreprises dans le marché intérieur sous la même condition de restriction à l’import. L’Etat récupère alors sur l’augmentation des recettes sur les sociétés due au surplus de consommation. 

Billevesées, idioties dira le Medef. Non, car l’exportation n’est vitale pour un pays que pour acheter les ressources énergétiques et minières qu’il n’a pas. C’est bien à cause  de cela que l’Allemagne déséquilibre l’UE par le solde positif exorbitant de son commerce extérieur. La consommation intérieure doit être l’essentiel du PIB et, si les besoins des petites et moyennes entreprises exportant peu doit être pris en compte, celui des multinationales ne vise pas le bien-être des citoyens mais les siens. J’ai publié la preuve de cela en présentant les données recueillies par Eurostat sur les différents pays européens. La corrélation PIB/habitant – coût de la main-d’œuvre et PIB/habitant – salaires est stastiquement sûre. Malheureusement pour le Medef, le PIB/habitant et également le taux d’emploi croissent en même temps que le coût de la main-d’œuvre et les salaires ! Oui, je sais, cela fait mal à entendre pour les chantres de la politique de l’offre. Encore une fois, il ne s’agit pas de savoir si c’est ou non une politique de droite ou de gauche, mais de faire de l’économie au profit du peuple d’abord et finalement pour le tissu des petites et moyennes entreprises qui sont les plus créatrices d’emploi. Autant dire que la politique actuelle, en dehors d’une embellie peu probable sur le plan mondial ou d’une baisse spectaculaire de l’euro, fait l’inverse et ne peut donc pas augmenter notre pouvoir d’achat ni baisser le chômage. Elle profite essentiellement au Medef, représentant des grandes entreprises exportatrices. Mensonges ! La politique actuelle aura pour effet de liquider la classe moyenne… celle qui peut payer, comme l’a fait Obama, et de générer une précarité généralisée. 

Il faut baisser les impôts et taxes sur les particuliers, ne pas baisser ceux des grandes entreprises en se basant sur le chiffre d’affaires pour les sérier, et lutter contre le dumping social pour augmenter les salaires. Voilà de quoi faire s’étrangler le Medef et se faire qualifier de populiste, de gauchiste, et bien sûr d’ignorant, de sot, et de fainéant qui ne veut pas « travailler un peu davantage », etc. Je m’en contrefiche ! La recette est connue, de plus d’économistes sérieux que l’on croit, mais le malheur, chers lecteurs, c’est que cette recette est inapplicable tant que nous resterons dans l’UE, l’euro et la dépendance à la grande finance étasunienne ! C’est les GOPE (Grances Orientations de la Politique Européenne) qu’applique Macron. Allez-vous continuer à croire en l’UE ? Ne pas se battre pour en sortir est une politique de l’autruche que nous reprocherons les générations futures. Battez-vous pour convaincre autour de vous et manifestez publiquement votre désaccord et pour le Frexit.


Macron amène sur ordre le peuple à sa perte, 

Perte de pouvoir d’achat et d’identité,

Dumping social et chômage à la clé, 

Guerres si contre-productives,

Restriction de nos  libertés. 

N’attendez-rien d’autre !

Si ! De la poudre de 

Perlimpinpin !
 
Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon