Dans
les deux articles précédents nous avons pu constater que l’UE était
omniprésente dans les contraintes qui nous sont imposées. La politique
économique, qui pousse l’État vers l’austérité pour les particuliers, les
largesses aux grandes entreprises et aux détenteurs de capitaux, est verrouillée
par le 3% du PIB de l’UE. Ce faisant l’État s’endette toujours plus avec 87,2
Mds€ de
déficit prévu en 2018 soit plus de 10 milliards de plus que ceux réajustés pour
2017. C’est donc un appauvrissement de notre pays, que l’on tourne les choses
dans le sens que l’on veut. Le peuple est bercé par l’accession (souhaitée) au
3% de l’UE et pense benoîtement que l’UE a un effet bénéfique. Mais en réalité
celle-ci asservit les peuples aux profits des empires financiers et les
dépouillent progressivement. L’exception est l’Allemagne qui va dégager 47
milliards d’excédent budgétaire et augmenter encore son solde commercial qui tourne
autour des 250 Mds€, et tout cela est réalisé avec un taux de
chômage moitié de celui de la France. Nous sommes donc en train de nous
asservir à l’Allemagne dont le Vice-Chancelier a été invité à la réunion de
notre Conseil des Ministres et Macron soumet ses discours à Angela Merkel !
Entente cordiale ou soumission ?
Qui détient l’argent,
détient le pouvoir. Soyez sûrs que l’Allemagne a des vues sur la France et qu’elle
a les moyens de l’acheter. N’oubliez pas que la RFA a racheté la RDA pour 300
milliards. Cela se passera sans guerre par une lente aspiration même si l’Allemagne
est menacée par une démographie en perte de vitesse. Cette démographie était
notre force pour le futur avec une politique familiale alors que l’Allemagne donnait
peu de chances à la femme allemande de pouvoir concilier enfants et emploi. Les
signes d’abandon de notre politique familiale se font de plus en plus jour. Ce
fut d’abord le retrait de la demi-part du quotient familial attribué à vie aux
parents de familles nombreuses. Aujourd’hui c’est les allocations familiales
aux riches qui sont rognées. Mais la direction est donnée, il suffit de baisser
le seuil de richesse pour progressivement en dépouiller l’ensemble de la classe
moyenne.
Mais
ceci est voulu. La domination sur l’Europe passe par l’obtention d’un
melting-pot qui dissout la souveraineté des États-nations par l’arrivée d’une
immigration est-ouest et nord-sud, et l'attende des effets de la meilleure fécondité des
femmes d’une autre civilisation déjà en place. Le pot-au-feu est prêt, il
suffit de le chauffer lentement et d’attendre. C’est ainsi que l’on impose une
politique migratoire, une politique énergétique (et en plus nous voulons y être
plus royaliste que le roi), une politique écologique, une politique économique,
et une politique étrangère. Tout cela se passe dans un contexte de
mondialisation où grâce à la libre circulation des capitaux, les peuples
nourrissent les grands lobbies et financiers du monde occidental.
Nous ne
maîtrisons plus rien. Par exemple Nicolas Hulot discute à la marge sur le
glyphosate en demandant un délai de 4 ans au lieu de 5, sans que nous puissions
imposer de nouvelles études sur sa dangerosité contestée. La SNCF va
disparaître bientôt avec l’ouverture du ferroviaire à la concurrence. Notre
pays est ouvert aux prédateurs qataris, chinois, américains, allemands. Que croyez-vous
que feront les nouveaux possesseurs de domaines, d’hôtels, d’usines ? Ils
nous emploieront ou pas avec de la main-d’œuvre importée, et laisseront le
moins d’argent possible à l’Etat français. Les qataris ont même déjà négocié des
dérogations à l’impôt.
Il
faut être bien aveugle ou aveuglé pour ne pas voir que la mondialisation, l’ouverture
de l’UE à des mouvements de capitaux sans aucune contrainte et les frontières
passoires, ouvrent notre pays à tous les vents, toutes les intempéries, pour
faire de la France un pays dévasté comme l’est déjà la Grèce. Comme tous les 23
octobre, la Hongrie célèbre par une fête nationale son combat contre le
soviétisme et pour sa liberté. Viktor Orbán y a tenu des propos forts, estimant
que l’identité hongroise était menacée de nouveau, cette fois-ci par le
mondialisme et les spéculateurs financiers.
Macron
est une catastrophe pour la France car
il est en train de vendre notre pays aux grandes fortunes, à
l’Allemagne, aux États-Unis, et aux plus offrants. On ne peut accepter
que la France vende ses
industries stratégiques ou de pointe sous le prétexte de respecter les
3% du
PIB imposé par Bruxelles. On ne peut pas non plus suivre les américains
dans
une politique d’ingérence guerrière dans un pays souverain qui ne nous a
pas
invité, la Syrie, en déclarant en plus que l’on va créer un nouvel Etat
autour
de Raqqa libéré. L’asservissement à ce point est un avilissement de
notre
peuple, une honte devant l’histoire. Il faut briser nos chaînes, l’EU
nous tue,
quittons-la, elle n’y survivra pas. Les peuples européens sauront
toujours se
rassembler pour des ententes gagnant-gagnant. Les BRICS montrent le
chemin à
suivre et c’est eux qui vont dominer le monde.
Mais
je voudrais terminer par une autre vision du monde qui va s’imposer aux
générations futures et plus vite que beaucoup le pensent et pouvant créer un
nouvel asservissement. C’est la science et la technique qui préparent un nouveau
monde. On s’émerveille devant les tablettes, les iPad et autres gadgets qui
font tout, mais en même temps ils nous asservissent à une consommation
compulsive et à une dépendance qui a des effets néfastes en particulier sur les
enfants et les esprits fragiles. La science a toujours amené du bien et du mal
en même temps, c’est à l’homme d’en prendre conscience et de minimiser le « mal »
pour profiter du « bien ». Mais l’alliance de l’électricité et du
numérique va aller beaucoup plus loin. On s’émerveille devant ces robots qui
sont capables de répondre à des questions et exécuter des tâches humaines. Nous
avons encore l’impression que nous avons la maîtrise sur eux parce que nous
sommes plus « intelligents ». Cela risque bientôt de ne plus être
vrai.
L’intelligence
artificielle, IA, est encore à la remorque de l’intelligence biologique mais
des progrès scientifiques spectaculaires sont en train de se produire. De l’aide
à l’intelligence biologique on pourrait bientôt passer à une concurrence
directe, même sur nos prés carrés, si je puis dire, la créativité, celle des
philosophes, des scientifiques, des artistes. L’IA, dite faible, est limitée :
elle effectue ce qu’on lui a appris à faire, dans un domaine déterminé, sous
contrôle humain. L’IA forte, qui n’existe pas encore à ce jour, serait une
intelligence surpuissante dotée d’une conscience d’elle-même au sens humain du
terme. Mais déjà les meilleurs spécialistes des IA militaires ont montré comment
des IA faibles pouvaient, sans prendre conscience qu’elles existent, déclencher
une guerre. Le virage décisif dans cette science s’est produit en mai 2017
quand l’IA nommée AlphaGo, a battu Ke Jie, champion du monde du jeu de GO, le
jeu le plus puissant intellectuellement.
L’arrivée
des IA de plus en plus perfectionnés est l’objet de réflexion dans les cercles
plus ou moins secrets du style Bilderberg où les grandes orientations déclinées
ensuite sur les États sont prises. On va nous préparer à cette révolution où l’IA rognera progressivement tous les domaines d’activité de l’homme. On va nous
vanter l’accession de l’homme à la libération du travail, au plaisir de mener
sa vie comme bon lui semble, et à s’adonner aux joies d’une créativité choisie.
Comme toujours on va nous vendre du rêve. Mais dans un monde mené par l’argent
des plus puissants, il n’y a pas de place pour les inutiles qui sont des « bouffeurs
d’argent ». L’euphorie passagère ne sera pas faite pour durer. Benoît
Hamon a soulevé ce problème lors de la dernière présidentielle, mais il l’a
fait si maladroitement que le sujet a été tourné au ridicule. Pourtant il
serait temps que les politiques s’y intéressent et fassent comprendre que ce
sujet est d’une importance considérable pour la survie de l’humanité. Sinon de
l’asservissement de l’homme, on pourrait passer à sa destruction en passant du
carbone biologique au « silicone » numérique.
Comme la nature a toujours agressé l’homme,
Contrairement à ce qu’on nous raconte,
L’homme a toujours été un prédateur
Pour lui-même et la science peut
Être le meilleur ou le pire
De l’aventure humaine !
Claude Trouvé
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