La
propagande pour la voiture électrique, basée essentiellement sur la lutte
contre le CO2 anthropique, profite de l’élan donné par l’affirmation
d’un réchauffement climatique. Évidemment la voiture électrique évite d’autres
pollutions qui, contrairement au CO2, agissent sur la santé. Pour
ceux qui ne pensent pas à la voiture électrique pour des raisons écologiques, l’attrait
principal est le silence de ce type de propulsion. Ceci étant, la nécessité de
se raccorder au réseau de distribution électrique, entraîne l’obligation de
construire des infrastructures coûteuses pour couvrir le territoire. Par
ailleurs le plan énergétique de production d’électricité est incompatible avec
un plan rapide de remplacement total du parc automobile d’ici 2040.
Il est
donc nécessaire de se poser la question de la possibilité d’un autre type de
propulsion évitant la recharge de batteries sur le réseau national de
distribution de l’électricité. Oui, la recherche sur les véhicules à hydrogène
est l’une des plus actives au monde. Appelée plus précisément « véhicule
électrique à pile à combustible », elle fonctionne à l’électricité comme la
voiture électrique classique, dont le nom exact est « voiture électrique à
batterie ». La différence étant que, dans un véhicule à hydrogène,
l’électricité est produite directement à bord, à partir d’hydrogène, par une
pile à combustible (PAC). Voici ce qu’en dit le CNRS, très impliqué dans cette
recherche :
« Ce module, de 10 à 30 litres, est composé de
plusieurs cellules comprenant deux électrodes – une anode et une cathode –
séparées par une membrane en polymère, qui fait fonction d’électrolyte. Les
réactions électrochimiques entre l’hydrogène injecté à l’anode et l’oxygène à
la cathode, conduisent à la production d’électricité, de chaleur et d’eau. Au
final, le véhicule à PAC ne rejette que de l’eau. Ce qui en fait une
alternative « propre » aux véhicules diesel et essence, comme toute voiture
électrique. Mais comparés aux voitures à batterie, les véhicules à PAC
présentent plusieurs atouts pratiques. Ainsi, leur rechargement en hydrogène
prend aussi peu de temps qu’un plein d’essence : 3 à 5 minutes, contre quelques
heures pour recharger une voiture à batterie. Par ailleurs, leur autonomie est
similaire à celle d’un véhicule diesel : un plein d’hydrogène permet de
parcourir jusqu’à 600 kilomètres, soit deux à trois fois plus que les voitures
à batterie. »
Depuis 2015, trois marques
asiatiques (Toyota, Hyundai et Honda) ont mis des voitures de ce type sur le
marché. Le prix est encore dissuasif et la durée de vie limitée à environ
150.000 km. Le producteur automobile japonais Honda a commencé à vendre ses
premières voitures à hydrogène, les Honda Clarity, chez plusieurs revendeurs
californiens. Le coréen Hyundai fait tourner des taxis à hydrogène dans les
rues de Paris, où une station de pompage a été installée près du Pont de
l’Alma. Le CIO semble avoir choisi ce type de véhicule électrique
pour les jeux olympiques de 2024 à Paris. L’hydrogène possède pas mal
d’atouts, notamment par rapport à la bonne vieille batterie. Il permet une
grosse autonomie, autorise un plein rapide (moins de 5 minutes sur une Mirai),
les piles à combustibles (qui transforment l’hydrogène en électricité et en
vapeur d’eau) sont toujours plus performantes et plus compactes. Enfin, au
final, le poids est plus contenu que celui d’une batterie. Cette voiture offre
par ailleurs les mêmes qualités de silence.
Toutefois,
en dehors du risque d’explosion au contact de l’oxygène qui doit être
parfaitement pris en compte, en dehors du fait que l’hydrogène est un gaz si
léger qu’il est difficile de le contenir sans quelques fuites même à l’arrêt,
difficultés que le progrès se chargera de minimiser ou d’effacer, la voiture à
hydrogène a plusieurs handicaps dont l’un est pour l’instant majeur. Le premier
est que la recharge en hydrogène est plus coûteuse que celle en électricité.
Mais il faut s’attendre à un doublement du coût de l’électricité sous le poids
des taxes toujours en évolution et particulièrement de celle concernant l’aide
aux énergies renouvelables. Après le pétrole, l’électricité sera la prochaine
vache à lait de l’État. Le second est le prix d’installation des stations de
recharge en hydrogène qui est beaucoup plus élevé que celui des bornes de
recharge électrique. Le troisième est beaucoup plus lourd à régler, c’est la
fabrication de l’hydrogène. Celui-ci est réalisé actuellement par des usines de
craquage du pétrole qui produisent aussi des effluents gazeux, CO2
et méthane, à partir d’une énergie fossile. L’effet de serre du méthane est 80
fois plus élevé que celui du CO2 (raison pour laquelle il faut
mettre des pots de récupération au cul de nos vaches limousines). Nous voilà
retombés sur le problème du réchauffement climatique, vrai ou faux, mais pris
comme certain en France. Le fait que ces gaz ne soient pas dangereux pour la
santé à ces teneurs dans l’air, et favorables au milieu végétal ne lève pas l’opprobre
lancée sur eux.
C’est
là que l’on doit raisonner autrement que poussé par des idéologies ou des
affaires juteuses enclenchées par les maîtres du jeu financier. En effet il
existe une autre façon, connue depuis très longtemps, de produire de l’hydrogène,
c’est l’électrolyse de l’eau. Cette option a été abandonnée parce qu’elle
demande une grosse dépense d’électricité dont 20% est perdue. Le gros avantage
c’est que ces usines peuvent être très proches de gros producteur comme les
centrales nucléaires et ne nécessitent pas de renforcer tout le réseau de
distribution d’électricité pour faire face à face à une consommation supplémentaire
devant nécessiter à terme 20 réacteurs nucléaires EPR, ou 10 centrales
thermiques comme Porcheville, en plus. Fondamentalement la fabrication de l’hydrogène
est un moyen de stockage de l’électricité. Sa fabrication peut donc s’adapter
aux disponibilités de la production électrique totale. C’est ainsi le moyen d’absorber
les surproductions aléatoires des énergies renouvelables. La fabrication de
l’hydrogène est un moyen de rendre la politique énergétique plus cohérente et
plus gérable. On touche ici au fond du problème. On ne peut pas dissocier le
problème de la voiture électrique de celui de la politique énergétique sur l’électricité.
Si l’on
enlève les subventions sur la voiture électrique à batterie, la voiture
électrique à hydrogène a déjà un coût proche alors que peu de constructeurs ont
sorti ces véhicules et que le parc actuel est beaucoup plus faible. Les coûts
peuvent donc rapidement baisser. La tendance est à une accélération dans ce
sens, que contrarient les options sur le véhicule à batterie. Ce dernier est
pour l’instant très lié au Lithium qui est loin de produire des garanties
écologiques pour sa fabrication et dont les réserves sont très peu dispersées
géographiquement et principalement localisées au Chili et en Chine. La voiture
à hydrogène ouvre des perspectives nouvelles si on l’inclut dans une politique
énergétique intelligente, celle qui exclut la fermeture des centrales
nucléaires et se sert de l’hydrogène comme moyen de stockage de l’énergie
électrique.
On peut ainsi disposer d’une gestion de la production électrique moins désastreuse que celle pratiquée actuellement qui nous pousse à vendre l’énergie supplémentaire produite par les EnRi dans des conditions non rentables. La voiture à hydrogène ne rejette que de la vapeur d’eau mais je vois déjà les ayatollahs du réchauffement climatique dire que la vapeur d’eau a un effet de serre en s’appuyant sur la fonte des glaciers des Alpes et des Pyrénées que j’ai apprise à l’école primaire il y a plus de 70 ans, et en oubliant ceux de l’Himalaya qui ne fondent pas. Les ouragans sont les bienvenus et exploités à fond, et masquent les séismes dévastateurs dont celui au Mexique. La climatologie, par définition, n’est pas une science de l’instant et des temps courts comme la météorologie. Il est vrai qu’aujourd’hui tout doit être réglé dans l’urgence et sous l’empire du catastrophisme et de la peur, moyens idéaux pour se rendre maître des peuples.
On peut ainsi disposer d’une gestion de la production électrique moins désastreuse que celle pratiquée actuellement qui nous pousse à vendre l’énergie supplémentaire produite par les EnRi dans des conditions non rentables. La voiture à hydrogène ne rejette que de la vapeur d’eau mais je vois déjà les ayatollahs du réchauffement climatique dire que la vapeur d’eau a un effet de serre en s’appuyant sur la fonte des glaciers des Alpes et des Pyrénées que j’ai apprise à l’école primaire il y a plus de 70 ans, et en oubliant ceux de l’Himalaya qui ne fondent pas. Les ouragans sont les bienvenus et exploités à fond, et masquent les séismes dévastateurs dont celui au Mexique. La climatologie, par définition, n’est pas une science de l’instant et des temps courts comme la météorologie. Il est vrai qu’aujourd’hui tout doit être réglé dans l’urgence et sous l’empire du catastrophisme et de la peur, moyens idéaux pour se rendre maître des peuples.
La
voiture à hydrogène est le meilleur pari pour l’avenir si l’on veut bien
prendre en compte l’ensemble du problème énergétique. Il a devant lui un large
potentiel d’amélioration par la recherche. Ce virage va évidemment se heurter à
de nombreuses réticences, celle d’avouer s’être engagé dans des choix
énergétiques incohérents pour les hommes et femmes politiques, celle de toutes
les entreprises, dont surtout les plus grandes, qui ont misé sur la manne
déversée par l’État sur les voitures à batteries et l’illusion des EnRi
capables de diminuer le CO2 et de satisfaire les besoins futurs si l’on
arrête les centrales nucléaires. Le copier-coller avec l’Allemagne est pour
nous suicidaire sur ce point aussi. Il faut réfléchir avant de décider des
actions aussi coûteuses que les énergies renouvelables et la voiture électrique…
C’est évidemment ce que l’on n’a pas fait, ou plutôt que l’on a fait en
cherchant à satisfaire son électorat mais surtout les maîtres grâce auxquels on
a le pouvoir. Par ailleurs les subventions du gouvernement sur un type de véhicule
déséquilibrent le choix entre les deux solutions pour les constructeurs. « La fée électricité est la plus belle
invention qui a changé l’avenir de l’homme après la roue ». Elle peut
devenir un cauchemar financier…
La propulsion des voitures par l’électricité
sera un progrès du futur.
La précipitation consistant à
forcer l’allure est de l’inconscience.
Les incertitudes de la
climatologie, les progrès en compétition,
Ne justifient pas de renier les
améliorations de l’existant,
Avant que science et technique
donnent un verdict
Suffisamment clair pour faire un
choix lucide.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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