Le
monde change si vite que nous avons bien du mal à adapter notre façon de vivre
à l’évolution des sciences et des techniques, car qu’on le veuille ou non, c’est
de cette évolution que naît l’évolution d’une civilisation. Nous constatons
aujourd’hui que l’abondance et la rapidité d’évolution des produits de
consommation génèrent une évolution de la société elle-même. Au besoin de
manger, de se vêtir, et d’avoir un toit protégeant des agressions de la nature,
on a ajouté celui de « consommer ».
La vitesse de création des biens a entraîné la conception de la nécessité de
faire tout évoluer à la même vitesse. Par exemple je me souviens que la
professeur de français de mon fils en 1972 parlait de l’arrivée de l’écriture
phonétique. Aujourd’hui les SMS et les tweets ont rempli le domaine de la
communication. Internet avait déjà tué le courrier postal mais désormais c’est
le message vocal qui disparaît. Le clavier et la petite lucarne sont partout et
exercent une servitude sur la population. Ceci n’est pas sans impact sur l’enseignement
où les QCM ont tendance à remplacer les questions ouvertes. On diminue
volontairement le temps de réflexion au nom de l’efficacité.
Mais
qu’est-ce que l’efficacité ? Est-ce la vitesse de réponse ou la qualité de
la réponse ? Un de mes instituteurs m’avaient fermement dit à l’occasion d’une
de mes réponses rapide mais fausse : « Tu ferais bien de tourner sept fois la langue dans ta bouche avant de
parler ». J’y ai pensé toute ma vie et quand je vois que Macron pense
que la rapidité est un marqueur de son efficacité, il expose son peuple à des
décisions dont certaines vont s’avérer désastreuses pour lui, même si elles ne
le seront pas pour tout le monde, en particulier pour ceux qui lui soufflent
dans les oreilles. L’homme d’aujourd’hui court de plus en plus vite et agit de
plus en plus rapidement, préférant la vitesse à la réflexion, la consommation
convulsive à un choix pensé entre l’utile et le futile. Notre QI aurait diminué
sensiblement dans ces quinze dernières années. Il s’agit d’une moyenne
évidemment mais qui laisse penser que, si les élites intellectuelles restent au
moins au même niveau, l’écart avec les moins doués s’accroît. Globalement la
société s’abêtit, se replie dans une sécurité tout azimut, se fait peur avec
des dangers illusoires ou fabriqués pour ce but, et regarde de plus en plus son
nombril avant de regarder vers quoi il court et les écueils à éviter.
A
titre d’exemple j’entends certains s’alarmer de la progression du nombre de
musulmans en France et de leur impact sur nos us, coutumes et probablement de
plus en plus sur nos lois. On parle sans cesse d’immigration et de racisme, car
ne pas vouloir l’immigration est devenu synonyme de racisme. Mais on oublie de
voir que la progression de la population musulmane est due pour l’essentiel à
la meilleure fécondité de leurs femmes. Les mêmes vont se réjouir de voir l’homosexualité
portée en avant dans les médias, la libération de la femme de la nécessité de
procréer ou d’accepter une grossesse, la baisse des allocations familiales pour
les plus riches pour l’instant seulement, etc. Toutes ces dispositions ne sont
pas dans les valeurs de la civilisation musulmane. Alors si une politique va
dans le sens de la réduction du nombre d’enfants, elle agira principalement sur
la population d’accueil et accompagnera un changement encore plus rapide de l’identité
de notre pays. On voit bien là que nous construisons « sciemment »
notre propre asservissement.
Mais l’obsolescence de la
réflexion nous laisse de plus en plus influençables. Je constate que le milieu
journalistique devient une cohorte de pisseurs de mots recopiés sur les
dépêches AFP et Reuters puis les uns sur les autres. Les véritables
journalistes d’investigation, non payés pour publier ce qu’on leur a dit de
montrer ou prouver, se font rares et leurs publications ont du mal à trouver un
écho en dehors des réseaux sociaux, informations qu’il est ensuite facile de
passer au crible de la véracité de ceux qui la définissent en haut lieu. Il en
est ainsi de beaucoup de choses. Le glyphosate est sur la sellette, et on en
dit pis que pendre à partir d’un rapport issu d’un organisme de cancérologie plus
ou moins lié à l’OMS. Dans le même temps une équipe universitaire a montré de
son côté qu’il n’est pas dangereux pour la santé aux doses où il se trouve dans
les aliments. Elle va même jusqu’à démontrer que cela est bon pour la
régénération des sols en évitant le retournement des terres que nécessite la culture
biologique ! Crime de lèse-majesté ! De plus cette étude a montré que
l’étude sur le risque cancérigène, sur laquelle s’appuient ceux qui veulent son
arrêt, a de graves défauts de méthode d’échantillonnage.
Je n’ai aucune compétence
pour trancher mais si cette étude universitaire va à l’encontre des idées
inculquées, il devient indispensable de demander à d’autres équipes
spécialistes de mener des études supplémentaires pour que le doute scientifique
soit levé. La science ne sert finalement que d’alibi pour défendre une vue
politique, et on ne lui laisse finalement pas le temps d’asseoir son verdict.
La vitesse permet ainsi d’effacer toute contestation et de persuader l’opinion
que la vérité est dans l’affirmation politique, sous-entendu ceux qui ont la
connaissance et s’adressent à un peuple plus ou moins « illettré ».
Il n’empêche que ce sujet n’est pas anodin pour toute notre agriculture et il
est imprudent de prendre des décisions à partir d’études contestables.
J’ai dit et redit que la
science climatologique était une science jeune qui est loin d’avoir listé tous
les phénomènes naturels qui agissent sur le climat et en plus d’en avoir évalué
l’importance relative. La communauté scientifique est loin d’avoir fait l’unanimité
sur le réchauffement climatique et surtout sur l’influence majeure du CO2
anthropique. Certaines sommités pensent même que la variation naturelle du CO2
depuis des centaines de milliers d’année est une conséquence et non une cause
des variations climatiques. Enfin les mesures de température actuelles ne
corroborent pas les modèles mathématiques au point que l’on parle d’une « pause »
… en espérant que la nature rattrapera ensuite son retard de réchauffement du
climat. La prochaine COP23 aura lieu en Allemagne à Düsseldorf je crois, et une
conférence scientifique de haut niveau anti-COP23 aura lieu en même temps et
dans la même ville. L’utilisation par les médias des évènements climatiques au
jour le jour pour prouver la réalité du réchauffement climatique n’a aucune
valeur scientifique. Il faut bien comprendre que si la météorologie est une
science fiable du court terme mesuré en jours, la climatologie est une science
du long et du très long terme.
Qui a raison ? Peu
importe finalement pour l’instant, mais ceux qui ont tort sont ceux qui veulent
s’appuyer sur des constats scientifiques contestables et qui travestissent ou
ignorent les résultats des rapports scientifiques, et même ceux du GIEC. Quand
ceux-ci sont les politiques qui nous gouvernent cela amène à des décisions qui
peuvent être catastrophiques pour la santé économique du pays. L’une d’entre
elles est cette vérité répandue qu’il faut absolument lutter contre le CO2
anthropique, ce qui permet de disposer d’un argument massue pour un plan
énergétique d’énergies renouvelables, les EnRia. On parle aussi de lutte contre
la pollution, en effet certaines sont nuisibles à notre santé, et on traite le
sujet en établissant des contraintes sur la pollution des véhicules en tuant le
diesel et en subventionnant la voiture électrique. La thèse du réchauffement
climatique a donc bien des conséquences financières énormes.
Alors je vous
propose le graphique suivant de la production d’électricité en Allemagne. Le
graphique pouvant être difficilement lisible, j’en extrais l’information
majeure pour un pays qui est en train de supprimer le nucléaire et développe
pour se faire les EnRia. Entre 2002 et 2017 la production de CO2
est passée de 271 tonnes à 298 tonnes soit une augmentation de 10%. On note
qu’en réalité cette politique a amené l’Allemagne à être plus exportatrice… d’EnRia
au kWh plus cher et plus difficile à vendre vu son caractère aléatoire. Ceci n’est
pas pour m’étonner ayant constaté sur place en Allemagne de l’Est la proximité
des fermes éoliennes, des mines de lignite et des centrales thermiques.
Ceci suffit à montrer que le
CO2 anthropique ne diminuera pas avec les EnRia mais augmentera avec
la cohorte d’autres pollutions nuisibles cette fois à notre santé par la
production des centrales thermiques de compensation. J’en ai fait aussi la
démonstration sur les productions électriques françaises de 2014 à 2016. Là
encore nous construisons notre propre asservissement à une politique dispendieuse.
C’est déjà 20,8 milliards que nous avons dépensé jusqu’en 2016 et cela devrait
nous coûter 57,9 milliards en 2022 soit 37,1 milliards de plus pour une énergie
dont nous n’avons pas besoin si nous ne supprimons pas le nucléaire, car nous
sommes déjà exportateur de 10% de notre production électrique. Cette estimation
paraît bien faible par rapport aux 500 milliards déjà dépensés par l’Allemagne.
Nous construisons notre propre asservissement à une idéologie dont se servent
ceux qui en tirent le meilleur parti, les grands lobbies qui visent déjà l’énorme
marché africain, sur notre dos car c’est nous qui paierons. Nous parlerons d’autres
graves asservissements dans le prochain article.
Le manque de réflexion et de lucidité d’un peuple
Laisse le champ libre aux enfumeurs argentés
Qui tiennent le pouvoir, et vendent du rêve
Pour mieux plumer un coq consentant !
Claude Trouvé
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