Nombreux sont ceux d’entre
nous qui déplorent finalement ce qui se passe en France depuis Chirac. Pourtant les uns
ont d’abord voté Sarkozy, puis les autres Hollande et enfin la plus faible
minorité depuis 40 ans du corps électoral a porté Macron au pouvoir. Ceux qui
ont vécu la succession des Présidents depuis Pompidou pourront constater que la
Banque Rothschild est revenue au pouvoir et que depuis les banques n’ont pas
cesser d’engranger des profits en prêtant à l’Etat contre le versement d’intérêts.
On peut râler mais il faut reconnaître que la boucle est bouclée.
Pompidou-Macron ont la même feuille de route, n’en déplaise aux gaullistes donc
à tout le monde puisque tous les politiques ou presque se réclament de lui…
quand cela les arrange pour mieux bafouer sa politique d’indépendance et de
distance avec les affairistes de la Bourse : « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille »
disait-il. Maintenant les premiers de cordée sont les banquiers et les lobbies
avec à leur tête les huit plus grandes fortunes du monde qui, à elles seules,
représentent autant d’argent que les ¾ de la population mondiale des plus
pauvres. L’écart entre les deux ne fait que croître et de plus en plus vite.
Comment
peut-il en être ainsi ? Il y a de nombreux instruments financiers pour
faire monter l’argent vers le plafond des riches. Mais les deux principaux,
utilisés à grande échelle aujourd’hui, sont la dette et les QE, ces émissions
de milliers de milliards en monnaie de singe créées ex nihilo par les Banques
Centrales, Fed, BCE, Banque d’Angleterre, Banque du Japon principalement. En
gros les QE sont les semences déversées sur le champ mondial de la circulation
des capitaux, et la dette est le râteau qui récolte avec ses dents, les
intérêts d’emprunt. D’une part les QE déversent de l’argent qui va
principalement dans la spéculation, cette machine qui tourne au milliardième de
seconde, et non dans l’économie réelle. Les bourses sont ainsi poussées
artificiellement à la hausse et de plus en plus déconnectées de l’économie
réelle. D’autre part la masse d’argent, dont disposent les banques centrales,
se déverse sur les banques privées à des taux proches de zéro actuellement,
lesquelles prêtent aux Etats qui s’endettent, mais plus à taux zéro. Selon
l’Institut de la finance internationale, la dette mondiale vient d’atteindre un
nouveau sommet historique de 217.000 milliards de dollars (191.000 milliards
d’euros) … et peut-être plus selon d’autres estimations. L’endettement
global représente désormais 327% du produit intérieur brut mondial.
Bien
sûr la France participe à cette dette mondiale avec sa propre dette qui ne
cesse d’enfler (69,1 Mds€ en 2016, 76,5 Mds€ en
2017, 82,7 Mds€ prévus
en 2018) même si la baisse des taux d’intérêt limite l’augmentation du paiement
des intérêts qui plafonnent à 41,5 Mds€ soit 17% des recettes. La France
a donc un besoin de financement de 200 Mds€ par an pour payer entre
autres les emprunts arrivant à terme, et le déficit. Elle réemprunte donc en
permanence, ce que vous et moi ne pouvons nous permettre auprès de notre
banque. N’oublions pas que notre dette représente 96,5% du PIB mais environ 9
fois les recettes du budget général ! Les Etats, les entreprises et les
particuliers participent par le crédit à cette gigantesque pompe aspirante de l’argent
du bas vers le haut parce que les prêts aux entreprises et aux Etats sont
finalement payés par la population. Mais le système s’emballe parce qu’il n’y a
plus de régulation par tarissement de l’argent disponible pour les emprunteurs.
Grâce aux QE l’argent arrive à flot et désormais nous sommes dans le cas de l’apprenti
sorcier qui ne sait plus arrêter le flot. Pire le faire serait tomber dans une
hyperinflation catastrophique. Donc on continue droit dans le mur car, comme
les arbres, les dettes ne montent jamais jusqu’au ciel.
Depuis
1974, la France n’a plus jamais eu un budget à l’équilibre et nous continuons
avec un budget 2018 encore plus déficitaire. Nous construisons nous-mêmes notre
asservissement car on y réfléchit dans les hautes sphères mondiales et
européennes. L’assainissement de la dette va devenir nécessaire mais il faut
trouver de l’argent. Où ? Dans nos poches évidemment, nos bas de laine,
notre compte en banque, nos assurances-vie et pourquoi pas notre patrimoine
immobilier. Non ce n’est pas du domaine de l’impossible. Les recettes ont déjà
été utilisées. Sachez que par le jeu des emprunts et de la politique d’austérité
imposée à la Grèce, le système a déjà récupéré 8 Mds€ sur
son dos… enfin sur celui de la population grecque dont les salaires, les
prestations sociales et les retraites se sont littéralement effondrés. La Grèce
vend aussi tout ce qui est vendable dans son patrimoine, patrimoine qui comme
son nom l’indique a été payé par le travail des générations précédentes.
Mais
n’est-ce pas ce que nous constatons en France depuis des années ? Tout ce
qui a fait la richesse industrielle de la France, et même ses infrastructures
comme les aéroports, sont dilapidés au nom soit de la rentabilité, soit de « l’équilibre budgétaire » enfin le
fameux déficit du 3% du PIB. Technip, Schlumberger, Alsthom, Alcatel, les
chantiers de Saint-Nazaire, etc. ne sont plus français. Nous étions capables de
construire l’essentiel de nos centrales nucléaires, désormais même les turbines
seront américaines avant que nous vendions AREVA que l’Etat a contribué à
mettre en difficulté en décidant de sortir du nucléaire. Du coup en plus de
notre concurrent historique américain dans ce domaine, les Russes et les
Chinois vont nous dépasser. La politique française actuelle suit ce qu’en
attendent les grandes puissances financières tenues par l’oligarchie
ploutocratique qui mène le monde occidental et la globalisation de notre
planète.
Tout
est mis en œuvre pour réussir un processus de ponction de l’argent du peuple
qui devra travailler jusqu’à épuisement. Ils deviendront alors des bouches
inutiles, et la ponction sur les retraites montre bien le chemin suivi. On
poussera les inutiles à débarrasser le plancher par l’asphyxie financière. Le
fait que la pauvreté augmente en France et dans le monde hégémonique américain,
avec 95 millions d’américains en dessous du seuil de pauvreté et probablement
10 ou 11 millions en France, ne trouble pas Emmanuel Macron. « Je
ne suis pas le père Noël » dit-il aux guyanais aujourd’hui même
avec cette phrase superbe de désinvolture et de gougnaferie : « Je ne vous ferai pas de promesses parce que
les promesses n’ont jamais été tenues ». L’envoyé de Rothschild et
de l’UE ne sait évidemment pas ce que c’est de vivre sans eau, sans électricité
et de manger à la soupe populaire quand on a encore la chance d’avoir un toit.
Mais
nous verrons dans le prochain article qu’un autre moyen de pression-destruction
va s’abattre sur nous dans un avenir plus proche que ce que nous croyons. La
science va vite mais la conscience collective agit lentement et quelquefois
trop tard.
Le peuple tétanisé ou envoûté doit
ouvrir les yeux.
On le dépouille grâce à une arme fatale
Le processus d’autodestruction !
Claude Trouvé
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