Nicolas
Sarkozy crée un non-évènement en officialisant sa candidature avec un livre
contenant soi-disant des propositions très à droite qu’il se fait fort de mettre
en œuvre dans son quinquennat. Bien, la plupart des français savent que les
promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Parmi celles-ci la part belle
est faite à la lutte contre le terrorisme sur le thème « la France est en guerre ».
Il s’ensuit
une série d’actions concrètes sur l’incarcération des fichés « S »,
l’expulsion
des condamnés non français pour attentat ou menace terroriste, etc. etc.
C’est
la grande habitude des politiques de lancer immédiatement des mesures
précises
sans pour autant définir les grands axes de leurs actions politiques.
Évidemment cette précipitation dans la précision soulève immédiatement
des
problèmes non-résolus. Quid des condamnés ayant une double nationalité
par
exemple ? Or cette difficulté a déjà fait l'objet de nombreuses discussions
depuis
le début de l’année et le discours de Hollande à la Convention.
Alors
puisque ces messieurs, qui s’empressent de lister des séries de mesures, nous
prennent pour des « benêts » auxquels il faut mâcher le travail et
bien mastiquer les petites boulettes que nous devons digérer, puisque nous ne
sommes pas censés connaître vers où on nous mène mais que nous devons pédaler
le nez dans le guidon, arrêtons-nous un instant… pour réfléchir (quelle horreur !).
Nous sommes devant un premier constat, les djihadistes sont des musulmans. On
semble vouloir l’oublier en les qualifiant de terroristes comme nos résistants
pendant la guerre par les allemands. Oui je sais, eux c’est la guerre, les
attentats. Les terroristes c’est donc le "Dar Al-Harb". N’est-ce pas la division
du monde selon la tradition musulmane en deux parties le "Dar Al-Islam" et
le "Dar Al-Harb" ? Ce dernier sévit dans les pays où l'Islam doit apporter, le mot
« Harb » signifiant "guerre" dans divers sens du
terme, la guerre militaire de conquête, mais aussi "guerre"
religieuse aux autres cultes et croyances, c'est-à-dire effort prosélyte et missionnaire.
La France est donc dans le "Dar Al-Harb".
Mais
si l’on en croit le Conseil Français du Culte Musulman nous sommes aussi dans le "Dar
Al-Islam", le domaine de soumission à Dieu pratiqué sur l'ensemble des pays où l'on peut
publiquement effectuer les cinq appels à la prière quotidiens, vivre selon les
préceptes de l'Islam et élever des mosquées. Évidemment je comprends que nous
devons donc admettre ces préceptes dans le « vivre ensemble ». Mais traditionnellement,
dans ces territoires, les non-musulmans ont le statut de dhimmis « protégés »,
mais des "protégés" qui doivent payer cette protection, ce qui en
encourage beaucoup à embrasser l’Islam. Bien, mais ceci fonctionne dans des pays où
la religion musulmane est la religion d’État. Les dhimmis y sont minoritaires et
incités à se rallier à l’Islam. Mais chez nous, les non-musulmans sont (encore)
majoritaires et l’État est laïc ou se prétend encore comme tel. Quel est alors
notre statut, vu par la communauté musulmane.
Nous
sommes dans le « Dar al-Kufr », le
domaine des infidèles, dans une situation qui ressemble un peu à la
Turquie. Nous sommes ainsi un peu, dit vulgairement, le cul entre deux chaises.
Le « Dar al-Kufr » est donc un territoire qui a fait partie
(ou devrait faire partie) du « Dar al-Islam » mais a rejoint
le « Dar al-Harb ». Toute proportion gardée, nous sommes dans
une dynamique qui s’apparente à la Turquie où les guerres de religion et de
territoire viennent de faire 300 morts dans un seul attentat. En Turquie l’Islam
est toujours en reconquête d’un État où la laïcité et une certaine démocratie s’étaient
durablement implantées. Ces tentatives de retour à la théocratie sont
comparables à ce qui se passe en France où l’on parle de revoir les accords de
1905, séparant le domaine religieux privé du domaine public, devenus soi-disant
inadaptés. Il ne faut pas oublier que selon la théologie musulmane, la finalité
de l’Islam est de s’étendre au monde entier.
Tout ceci pour bien faire comprendre que la distinction entre les « modérés »
et les « terroristes » n’est qu’un artifice qui permet de faire
progresser la religion musulmane dans une volonté de conquête par deux moyens,
le peuplement et la terreur. Le « Dar Al-Islam » est la
soumission à Dieu et, au bout du compte, il ne peut en être autrement même si,
provisoirement, la religion musulmane se glisse dans une laïcité qu’elle ne
peut pas fondamentalement reconnaître. La terreur c’est le djihadisme comme
nous la pratiquons avec nos bombardements en Syrie et en Irak. Mais s’il ne
peut pas y avoir de conquête militaire sans troupes au sol, il ne peut pas y avoir de
conquête religieuse sans l’implantation de ses fidèles. Ceci est tellement vrai
que l’EI ne publie pas un magazine en français au nom du « Dar Al-Harb »
mais au nom du « Dar Al-Islam » !
La guerre de l’Islam est donc totale et le
catalogue des mesures que l’on nous présente ne prend évidemment pas en compte
l’ampleur du problème dans la mesure où on focalise les esprits exclusivement
sur le terrorisme et les aspects de changement de mœurs que les musulmans
demandent. D’un côté l’EI et Al-Qaïda sont utilisés dans une théorie du chaos,
celle qui entretient un climat de désordre et d’insécurité pour affaiblir les
gouvernements forts et morceler ces pays pour en diminuer la force. On les aide
beaucoup et on les combat mollement, puis on les transporte ailleurs pour faire
tache d’huile, en Libye par exemple. De l’autre on mène une politique
ultra-sécuritaire dont on sait qu’elle ne peut que ralentir au mieux l’implantation
en cours de l’Islam en Europe.
En effet on est devant
des responsables musulmans fuyants ou agressifs selon le terrain de faiblesse
ou de force sur lequel se déroule l’affrontement. C’est ainsi qu’en France deux
organismes se manifestent, le CFCM dont l’action, en dehors de la détermination
de la date du ramadan, se limite à réclamer de l’aide aux mosquées
(culturelles) et au slogan « padamalgam », et le CCIF, Comité
Contre l’Islamophobie en France, financé par Soros, reçu à Matignon
et sur tous les plateaux télé. Ce Comité du « touche pas à mon pote
musulman », créé pour recenser les actes antimusulmans et aider les
victimes, est soupçonné de porter un islam politique et un projet de société
communautaire. C’est ce qui se passe en Belgique et nous n’échapperons pas à l’arrivée
officielle et politique de l’Islam qui s’est déjà infiltré au plus haut niveau
du gouvernement et de la représentation parlementaire sous la forme de la
double nationalité.
Même à gauche, on
commence à sentir le vent du boulet car le CCIF se veut l’interlocuteur
privilégié du gouvernement et le porte-parole de l’Islam jusque devant la
justice comme pour les arrêtés municipaux sur l’interdiction du burkini. On voit ainsi qu’on ne
traite pas du terrorisme indépendamment de la présence de l’Islam dans notre
pays et même d’une façon générale en Europe. Le ver est dans le fruit et il
faut que les discussions se fassent sur l’Islam avec ses représentants :
CFCM ou CCIF ? L’Islam doit abandonner ses idées de conquête de notre
démocratie et de la laïcité, sa fille. Rien ne pourra aboutir à autre chose qu’à
la guerre civile si l’on refuse aujourd'hui ce grand affrontement politico-religieux qui
doit être un ultimatum où la République ne recule sur rien. La question de la
compatibilité de l’Islam avec une République laïque bâtie sur une histoire et
une morale judéo-chrétienne ne peut pas être évitée. L’assimilation
est à ce prix, sinon la France sera musulmane avant 2050.
Les politiques font des rodomontades
Mais fuient le débat de fond.
La politique de l’autruche
Ne conduit dans ce cas
Qu’à la « dhimitude » !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF
du Languedoc-Roussillon
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