Il me semble que l’argumentation des
articles précédents, basée sur des chiffres incontestables, est indiscutable et
montre que si la réduction du nucléaire à 50% est mise en œuvre, ceci se fera
par une augmentation de 2,5 à 3 fois des rejets polluants dont le CO2. La politique
énergétique choisie est réalisable mais incohérente. On ne peut satisfaire l’idéologie
écologiste sur les deux tableaux. Il faudrait choisir entre CO2 et nucléaire mais
la politique a pris le pas sur la logique et le Bien commun au profit de l’électorat
et des multinationales. Cela va évidemment coûter très cher car les EnR sont loin
d’être rentables comme le prétendent les écologistes en faisant peser sur le
nucléaire des coûts supplémentaires de modernisation, de remises aux normes de
sécurité, de démantèlement tirés du chapeau et surévalués. Ils oublient par
exemple que le coût du démantèlement a été inclus dans le prix du KWh, si cet
argent n’est plus disponible c’est que l’Etat a puisé longtemps dans les
caisses de l’EDF et qu’il s’est évertué, par raison politique, à fixer des prix
du KWh trop proches du seuil de rentabilité des producteurs. La meilleure preuve
que les EnR ne sont pas rentables, c’est qu’ils sont subventionnés et qu’une
taxe, essentiellement dédiée aux EnR, est appliquée sur notre facture d’électricité.
Cette CSPE est d’ailleurs soumise à la TVA, ce qui fait que nous payons deux
fois pour la même chose.
Puisque certains pensent que le
sauvetage de la planète n’a pas de prix, il est intéressant de regarder chez
notre voisine l’Allemagne qui est allée plus loin que nous dans les EnR et plus
tôt dans la suppression du nucléaire. Chez eux la politique est beaucoup plus
claire, le CO2 passe nettement derrière la hantise du nucléaire. Les
écologistes allemands ont une forte représentation et leurs militants n’hésitent
pas à traverser les frontières pour lutter contre le nucléaire comme à
Creys-Malville pour Superphénix. L’Allemagne s’est embarquée « à toute
vapeur » dans une entreprise de transformation énergétique, ayant pour but
de convertir 80% de sa production d’électricité à des sources soi-disant
renouvelables. Une attention toute particulière est accordée à des sites qui
génèrent de l’électricité à partir du vent et du soleil, complétés par de la
biomasse, de l’incinération de déchets et de l’hydroélectrique. Un des
arguments les plus frappants des promoteurs de cette politique est que le vent,
le soleil et l’eau sont disponibles gratuitement et en permanence. On ajoute
même que l’énergie renouvelable a contribué à faire baisser les prix sur les
marchés du négoce d’électricité. Ce qui est vrai puisque l’électricité
renouvelable se met en priorité sur le marché parfois à prix nul quand la
demande n’existe pas. Le malheur c’est que ce qui se joue sur le marché d’échanges
ne se traduit pas sur la facture d’électricité des ménages. En effet la taxe
allemande EEG (ajoutée aux factures financement des EnR, augmente chaque année, avec une hausse à
couper le souffle de 47% pour 2013 !
Le Handelsblatt concède que le coût réel de
l’énergie verte, résultat calculé par l’Institut Allemand pour l’Économie, est
douloureux : « Le coût de la transition énergétique pour les
consommateurs en Allemagne se monte maintenant à 28 milliards d’euros par an.
Un ménage qui consomme 3500 kWh par an paye donc 270 euros sur une année pour
la transition énergétique. »
Sur le graphique joint, il est clair que les trois pays qui sont en tête de la
transition énergétique vers les EnR sont en tête du classement du coût du KWh. Pourtant
la « transitude » énergétique impitoyable de Ségolène Royal est
en marche et l’on impose au pays un avenir énergétique idéologique non
pragmatique.
Mais une
autre conséquence touche l’économie allemande. Du fait qu’on donne à l’éolien
et au solaire la priorité d’accès au réseau avant les énergies fossiles
conventionnelles, les centrales électriques conventionnelles sont forcées de
tourner à temps partiel et avec de mauvais rendements, ce qui les rend
non-rentables. La fermeture de ces centrales s’accélère mettant du même coup en
danger leur rôle d’équilibrage du réseau pour pallier l’intermittence des EnR.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement allemand envisage un plan d’aide. Par ailleurs
la concurrence de la Chine et du Danemark dans la fabrication des éléments
producteurs d’EnR fait souffrir l’industrie allemande, avec en plus une quasi-exclusivité
de la Chine pour la fourniture des terres rares nécessaires à la fabrication
des éoliennes et des panneaux solaires. Siemens s’est retiré du marché de la
fabrication et E.ON, un des plus grands producteurs d’énergie en Europe, a
perdu 7 milliards d’euros en 2015. L’année précédente, il avait perdu 3,2
milliards d’euros et son PDG parle de 10 milliards aujourd’hui. En 2008, le
prix de l’action avoisinait 50 euros. Aujourd’hui elle cote un misérable 8
euros. L’obligation de racheter l’électricité verte à des prix exorbitants
alors que les prix sont très bas sur le marché des échanges d’électricité, d’où
des ventes à perte, et la dépréciation des actifs des centrales thermiques,
génèrent l’effondrement de l’industrie de la production d’électricité
allemande, grâce à la « Energiewende » ou transition
énergétique.
Les
Allemands paient désormais des prix quasiment records (environ 29 cents par
kilowatt heure). Souvent, même les centrales au charbon sont mises à l’arrêt.
Des experts ont averti que la transition énergétique pourrait coûter 1000
milliards d’euros aux Allemands. Qui peut croire que la France, qui s’enfonce
de plus en plus dans les EnR, sera capable d’éviter ces coûts pour les ménages
par la CSPE, pour les contribuables qui devront aussi mettre la main à la poche
alors que ces difficultés plomberont finalement l’industrie française ? Les
difficultés d’EDF et d’AREVA n’y sont pas étrangères. La fumeuse transition énergétique
en débat, va de plus laisser des traces dans le paysage.
Ce sera sans doute 14.000 éoliennes de plus de
180m de haut, une dépendance accrue à la Chine, des centaines de milliards
dépensés dans des investissements non rentables, des nuisances accrues près de nos villages avec le bruit
et les infrasons émis par les éoliennes, l’augmentation des pollutions dont le
CO2, un courant de plus mauvaise qualité, des possibilités accrues de black-out
du réseau électrique européen, le développement de la corruption des élus pour l’implantation
des EnR, et une pollution des paysages avec les fermes éoliennes. Ce sera aussi
512m3 de béton soit 2380 tonnes et 50 t de ferraille par fondation d’éolienne,
sans doute laissée dans le sol pour la postérité. Pour 14.000 éoliennes cela
fait 17.920.000 tonnes de béton et 700.000 t de ferraille dans le sol de nos
campagnes. Un véritable mur de l’Atlantique dont on trouve encore les casemates
aujourd’hui sur nos côtes d'où nous pourrons voir les fermes éoliennes en mer. La dernière invention caricaturale de la
manipulation de la population est le FINANCEMENT-PARTICIPATIF. Celui-ci ne
bénéficiera qu’à ceux qui ont les moyens d’investir dans le mépris le plus
total de la majorité qui en est bien incapable, mais ce présentera comme une
mesure de participation du peuple au sauvetage de la planète… et à la plus
grande arnaque du siècle ! Peu d’hommes politiques se battent contre cette
arnaque… parce que ce n’est pas porteur de voix et que l’on a peur de passer
pour un pollueur de la nature, mais les pollueurs ce sont les faux-écologistes,
ceux qui en ont fait une idéologie et qui prêtent la main à la ploutocratie
mondiale qui se fout de l’écologie comme de sa première chemise mais qui la
prône pour de simples raisons d’argent.
La transition énergétique, l’arnaque du siècle,
C’est l’art de transformer la respectabilité
De la protection de notre environnement
En une géniale et colossale pompe à fric
Ancrée sur le battage médiatique
D’un réchauffement climatique
A ce jour non prouvé !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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