J’espère avoir apporté
quelques points de vue différents sur l’évolution du climat mais deux choses
essentielles sont à retenir. Premièrement, toutes les prévisions sur le
réchauffement climatique dont on nous assène les effets destructeurs de l’humanité,
de la flore et de la faune, sont basées sur des modèles mathématiques. Or aucun
de ceux-ci n’est en mesure d’expliquer pourquoi la température globale mesurée
par satellites n’évolue pas significativement depuis presque 20 ans. L’influence
de certains paramètres est mal prise en compte ou ces paramètres n’ont pas été
pris en compte. La climatologie est une science jeune qui balbutie encore. Il
est donc insensé de faire des prévisions sur des modèles en discordance avec la
réalité mesurée aujourd’hui pour des années éloignées de 50 ans voire un
siècle. Deuxièmement, le monde des multinationales, des ONG, des politiques, a
inventé le principe du « pollueur-payeur » assisté par le battage
médiatique de la « pensée unique », celui du mondialisme et de
la ploutocratie mondiale. Ce monde a transformé ce principe en « pollueur-payé »
en en faisant une source de revenus par les quotas négociés dans un marché de
la taxe carbone.
Finalement ce sont les ménages qui payent assurant donc un
transfert de richesse des plus pauvres vers les plus riches. La manipulation
des peuples par la peur n’a qu’un but lucratif dont les politiques tirent du
pouvoir sur la masse, et les lobbies un surplus d’argent. Pourtant une récente
publication de la Climatic Research Unit (University of
East Anglia), commence à s'inquiéter de la politique de réduction des
émissions de gaz carbonique. L’étude de l’activité solaire, l’une des plus
basse depuis l’optimum médiéval, le refroidissement de l’Atlantique et la fin
du réchauffement climatique dû au courant du Pacifique El-ñino, laissent
prévoir un refroidissement en 2017 qui pourrait durer de nombreuses années,
peut-être 2100. Et si nous faisions fausse route ?
Mais il y a un autre domaine
qui permet de soutirer de l’argent aux Etats et donc finalement aux ménages, ce
sont les Energies Renouvelables (EnR). La première question à se poser c’est la
raison de cet engouement politique qui est partagé par une partie de la
population. Est-ce la prévision d’une consommation croissante à laquelle la
puissance électrique installée ne pourrait répondre ? Est-ce la peur de n’avoir
plus de carburants fossiles pour alimenter les centrales thermiques ?
Est-ce la pollution de celles-ci qui crachent du carbone entre autres ?
Est-ce la peur du nucléaire ? Est-ce une volonté d’indépendance
énergétique ? Toutes ces questions sont légitimes mais il apparaît que l’on
focalise l’intérêt des EnR essentiellement comme un instrument de lutte contre
le réchauffement climatique. Reprenons donc ces différentes interrogations avec
l’appui d’un document officiel publié par le RTE sur la production électrique,
la consommation, l’import-export et la puissance installée.
On peut déjà répondre
à la première question, non les EnR ne sont pas justifiées par la consommation.
Elle est constante depuis 2011 comme on peut le constater de 2014 à 2015. La
deuxième interrogation sur la pénurie de carburants fossiles ne tient pas parce
que le pétrole est surabondant encore longtemps, d’ailleurs le prix du baril a
été divisé par deux. Par ailleurs le gaz est lui aussi disponible pour des
décennies et on estime les réserves de charbon à deux siècles de consommation
actuelle. La troisième question sur la pollution atmosphérique est justifiée
pour tout ce qui concerne les centrales thermiques qui polluent en oxyde d’azote,
en soufre et en CO2, entre autres. Le EnR ne polluent pas pendant leur
fonctionnement mais seulement pendant leur construction et leur maintenance. Mais
on sait que l’intermittence des EnR oblige à compenser immédiatement leurs
défaillances. Même si certains réacteurs peuvent désormais baisser leur
production de 80% en une demi-heure, cela n’est pas instantané et cela les fait
travailler hors de leur fonctionnement normal au-delà de l’optimum, donc à kWh
plus élevé en coût. La complémentarité EnR-Énergies fossiles se constate sur
les données 2014-2015 où le tableau montre qu’à une augmentation de production des
EnR correspond une augmentation de production des Énergies fossiles. La différence
entre ces deux productions est quasi-constante entre 2014 et 2015 à 2,5-2,3
TWh.
La conclusion s’impose, les
EnR ne peuvent pas permettre de diminuer la production des énergies fossiles.
Elles sont complémentaires. Les EnR ne diminuent pas la pollution de la
production électrique contrairement à ce qu’on nous laisse croire
intentionnellement. Alors quid de la peur du nucléaire ? Les EnR ne
peuvent accuser l’énergie nucléaire de polluer en CO2 et l’argument massue est
le problème de la sécurité et des déchets. Sur le premier point les accidents
de Fukushima et de Tchernobyl amènent des inquiétudes légitimes. La conception
des réacteurs français n’a rien à voir avec ceux de Tchernobyl, la France n’est
pas soumise aux mêmes contraintes sismiques que le Japon, et il n’y a jamais eu
d’accident dans nos centrales depuis 50 ans au sens de l’échelle internationale,
au plus des incidents (sans impact nuisible sur l’homme et son
environnement), comme il en existe dans toutes les grandes industries en
particulier chimiques. Ce ne fut pas le cas d’AZF à Toulouse. Ceci étant dit,
la peur est un sentiment personnel. Certains n’ont pas peur de la voiture, mais
de l’avion, voire du train, or l’on sait que la voiture reste le moyen de
locomotion le plus dangereux. Les centrales nucléaires seront, comme les voitures,
de plus en plus sûres dans l’avenir, il faut laisser faire la science.
Si 37 ans dans cette
industrie m’ont laissé un sentiment de sécurité, il serait idiot de prétendre
que le risque zéro n’existe pas mais il est très faible par rapport à la plupart
des risques encourus. En ce qui concerne les déchets, il s’agit d’un faux
procès car les combustibles usés sont traités à la Hague et les déchets en
question ne représentent qu’une très faible partie, dangereuse certes, mais
stockable à l’air libre ou à couvert pour le court terme. L’enfouissement sera
réalisé ensuite à Bure en grande profondeur et dans les meilleures conditions
de sécurité après les études géologiques et de confinement sachant qu’une grande
partie de la radioactivité aura disparu après un siècle de stockage. Tout peut
être mis en doute, mais je crois néanmoins que les scientifiques sont plus
crédibles que les politiques. Enfin si on retient l’argument du danger du
nucléaire, il faut arrêter les réacteurs au plus vite et ne pas arrêter les
centrales thermiques pour raison de non-rentabilité comme on est en train de le
faire.
L’argument de l’indépendance
énergétique ne tient pas la route. On trouve du charbon partout dans le monde,
de même que de l’uranium. La France dispose de droits d’enlèvement sur tous les
continents avec des actions dans les mines australiennes, canadiennes,
américaines, nigériennes, namibiennes, et même au Kazakhstan. L’uranium est
très abondant sur la planète et bien réparti. Vu son prix bas, la prospection
est au point mort. Aucune réponse aux questions posées n’impose le
développement des EnR mise à part la peur raisonnée ou non du nucléaire. Mais l’on
sait que développer les EnR, c’est augmenter corrélativement et de la même
importance la production fossile, donc polluer davantage. Ceci n’a aucun impact
sur la production nucléaire, c’est un jeu entre les EnR et les énergies fossiles
au détriment de la pollution et donc du CO2. Les EnR ne permettent pas de
diminuer la production d’énergie nucléaire qu’en acceptant de polluer plus par
les centrales à énergie fossile.
Les EnR ne permettent donc
pas de faire baisser la pollution de CO2 et ratent l’objectif fixé. Elles l’augmentent
indirectement avec une pollution en oxyde d’azote, soufre, etc. Elles n’assurent pas l’indépendance
énergétique plus que le nucléaire puisqu’elles font indirectement appel aux
énergies fossiles. La peur du nucléaire ne justifie pas que l’on veuille
arrêter cette énergie alors que l'on continue à vendre des centrales dans le monde entier.
Mais il y a une dernière question qu’il faut poser. Pour la consommation
actuelle, les EnR sont-ils nécessaires ? La réponse est non, la France a un bilan
exportateur de 11 à 12% de sa production soit une soixantaine de TWh. L’ensemble
des EnR représente 36 TWh en 2015. Elles ne sont donc utiles que pour l’exportation.
Elles ont d’ailleurs priorité sur le marché des échanges européens d’énergie et
sont vendues la plupart du temps à prix très bas. Voilà la réalité de l’utilité
des EnR. Elles n’ont pas de raison d’être en France sauf celle du business,
mais il y a bien d’autres conséquences financières dont il faut parler dans la
prochaine chronique.
Inutiles et indirectement polluantes,
Tel est le constat réel des EnR.
Elles n’ont pas la vocation
A remplacer le nucléaire
Ni à diminuer le CO2
Mais à enrichir les…
Multinationales !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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