Le mois d’août est le
mois des vacances, même les juillettistes gardent encore le bienfait des
vacances en ce mois particulier où la France vit au ralenti même si certains
mettent les bouchées doubles et font en deux mois la majeure partie de la recette
annuelle. J’avais donc choisi de reparler du climat, sujet d’actualité, et des Énergies Renouvelables qui sont une orientation de politique générale qui
traverse les courants politiques et est devenu un sujet mondial. Il fallait oublier
Daech, les attentats et les morts innocents. Patatras, il m'arrive en info un article
sur une interview de Manuel Valls faite après les dernières élections départementales
qui me fait bondir et bouleverse mes réflexions sur le climat et l’énergie. Ce
reportage a été fait par Riposte Laïque que je considère comme un lanceur d’alerte
mais dont je ne partage pas forcément la manière dont elle conçoit la façon de
régler l’invasion migratoire et ses conséquences. Néanmoins la journaliste pose
les bonnes questions sans agressivité et la publication aurait reçu l’approbation
de l’interviewé. C’est tellement terrifiant que je ne peux qu’interrompre ma
série sur le climat et l’énergie et replonger dans la politique intérieure sous
ses aspects les plus noirs. Je vous laisse juges.
Riposte
Laïque : « Monsieur
le Premier ministre, quelles sont vos premières analyses, 24 heures après la
quatrième défaite spectaculaire de l’ensemble de la gauche, depuis l’arrivée au
pouvoir de François Hollande ? »
Manuel
Valls : « En
1980, Margareth Thatcher, pour laquelle j’ai énormément d’admiration, disait,
concernant sa politique : « There is no alternative ». Je dirai ce jour la même
chose, il n’y a pas d’autre choix économique possible, et je suis en place
pour faire appliquer la politique décidée à Bruxelles, comme la France s’y
est engagée. Le reste n’est que démagogie et fausses promesses, que cela vienne
des prétendus frondeurs ou de l’extrême droite antirépublicaine. »
C’est
clair, le Premier Ministre n’a pas comme tâche de gérer le pays au mieux de ses
intérêts particuliers mais d’appliquer la politique globale de Bruxelles, celle
du mondialisme et de la ploutocratie mondiale. Son patron ce n’est plus le
Président de la République mais Bruxelles qu’il sert comme un larbin.
Riposte
Laïque : « Vous vous
réclamez souvent de la République, pour attaquer vos adversaires, et les taxer
d’antirépublicains. Pour vous, qu’est-ce qu’un républicain, en 2015 ? »
Manuel Valls
: « Un républicain est un
homme qui a compris qu’il n’y a pas d’avenir en dehors de l’Union européenne. Être contre Bruxelles, c’est combattre la République. Un républicain a
compris que le mariage homosexuel, c’est une nouvelle avancée pour plus
d’égalité. Combattre le projet de Christiane Taubira, c’est combattre la
République. Un républicain sait que l’immigration est une chance pour la
France. Demander la fermeture des frontières, c’est alimenter le racisme et
combattre la République.
Un républicain sait que l’islam est une religion d’amour, de tolérance et de
paix. Critiquer cette religion, c’est attiser la haine contre les musulmans,
et combattre la République. Un républicain sait que la gauche, c’est le camp du
progrès et de la justice sociale, alors que la droite, c’est le camp de la
réaction. Critiquer la gauche, c’est donc combattre la République. »
On ne
peut plus être républicain et contester la domination de Bruxelles. Le peuple a
refusé la Constitution européenne et il n’est donc plus républicain. L’immigration
est une chance et on doit boire au calice de la peur même si l’on n’a plus
soif. Enfin, dans le droit fil de la démocratie, il est interdit de critiquer
un parti sous peine d’excommunication républicaine. Régis Debray disait : « La
République c’est la démocratie plus » . Désormais la République c’est
la démocratie moins.
Riposte
Laïque : « Pourtant,
récemment, vous avez été qualifié de « crétin » par le philosophe de
gauche Michel Onfray… »
Manuel
Valls : « Je
peux vous dire que nous avons mis immédiatement sur écoute cet ennemi de la
République, et qu’il va subir un contrôle fiscal sur vingt ans, pour que nous
sachions qui le finance. Je ne veux plus entendre parler de ce personnage,
sinon je mets fin à l’entretien ! »
Cette
longue phrase résume tout l’entretien, tant la conception de l’État de droit,
la liberté d’expression, la manipulation par la peur, la Terreur de sinistre
souvenir, décrit toutes les caractéristiques du fascisme italien et du communisme
soviétique. Une telle attitude autoritaire, arbitraire, violente et
dictatoriale imposée par quelqu’un à un groupe quelconque, à son entourage, c’est
la définition exacte du fascisme.
Riposte
Laïque : « Dans ce
cas, Monsieur le Premier ministre, revenons aux élections de dimanche. Que
répondez-vous à ceux qui disent qu’il ne sert plus à rien d’aller voter,
puisque, quoi qu’expriment les Français dans les urnes, vous n’en tenez pas
compte ? »
Manuel
Valls : « Vous
posez une bonne question, et le gouvernement s’interroge sérieusement sur cette
piste. En effet, les élections sont très coûteuses pour la Nation. Elles ne
servent pas à grand-chose. Encore plus ennuyeux, les ministres, comme moi,
sont obligés d’aller sur le terrain pour limiter les dégâts, et, pendant ce
temps-là, nous ne travaillons pas sur nos dossiers. Et en plus, on se fait
siffler ! Je pose donc clairement la question, en homme de gauche qui n’a pas
peur d’affronter les tabous. La preuve, je suis favorable à ce qu’on change le
nom du Parti socialiste, car socialiste ne veut plus dire grand-chose.
J’ai osé défendre Tony Blair. J’ai eu le courage de dire que les 35 heures
étaient une stupidité économique qui avait ruiné la France. J’ai multiplié les
exonérations fiscales aux entreprises, faisant hurler les gauchistes de
service. Eh bien, j’ose cette question, au lendemain des départementales : le
suffrage universel est-il de gauche, et devons-nous le maintenir ? »
Les
élections ne changent pas grand-chose puisque le choix donné aux français était
entre la « pensée unique de gauche » et celle de droite sauf lorsque
l’on parle de l’UE et de sa politique économique, monétaire et humanitaire.
Mais le socialisme attaché à la réduction des inégalités et le combat contre le
capitalisme ne trouve plus ses racines dans un libéralisme mondialiste et sans
contrainte. Les tenants du socialisme originel sont désormais affublés de l’appellation
« gauchistes » à connotation négative. Bruxelles renie la démocratie
dans ses fondements, donc le socialisme aussi… sauf quand il gagne les
élections.
Riposte
Laïque : « Mais
enfin, Monsieur le Premier ministre, vous déniez au peuple le droit de choisir
ses dirigeants, et la politique qui va être menée ? Mais c’est le retour à
l’ancien Régime ? »
Manuel
Valls : « Arrêtez
avec vos grandes formules, Madame, on n’en est plus là ! Le suffrage
universel a eu sa raison d’être, il y a une époque, je l’admets. Mais à ce
jour, la situation n’est plus la même. Dans un système très complexe de
mondialisation de l’économie, les dossiers sont devenus trop ardus pour
que le commun des mortels y comprenne quelque chose. Nous avons vu le
désastre en 2005. On a demandé l’avis des électeurs sur le Traité
constitutionnel européen, par référendum (une belle connerie de Chirac). Tous
les partis respectables ont demandé aux électeurs de soutenir ce traité, et nos
meilleurs journalistes sont allés dans le même sens. Eh bien, les Français ont
fait massivement le contraire, à 55 %. Résultat, 2 ans de perdus, et il a
fallu faire le traité de Lisbonne, et contourner leur vote. De même, depuis
que nous sommes au pouvoir, nous n’arrêtons pas, inlassablement, d’expliquer
aux électeurs ce qu’est vraiment l’extrême droite. Nous leur disons que le
FN est xénophobe, raciste, homophobe et islamophobe. Eh bien, plus nous le
disons, plus ce parti antirépublicain progresse. Nous ne pouvons qu’en
tirer les conclusions qui s’imposent, et prendre toutes nos responsabilités… »
C’est
on ne peut plus clair, le socialiste Valls, en tous cas admis comme tel par son
parti, ne supporte le suffrage universel que dans deux cas, quand il le porte
au pouvoir et quand il répond positivement à Bruxelles. La pensée unique est
montrée au grand jour dans la collusion gauche-droite pour effacer le vote
défavorable des français en 2005, elle a le même but, c’est bonnet blanc et
blanc bonnet. Le suffrage universel est à combattre quand le peuple ne
plébiscite pas la « pensée unique »
Riposte
Laïque : « Que
voulez-vous dire, Monsieur le Premier ministre ? »
Manuel
Valls : « Chère
Madame, j’ai une admiration sans bornes pour les généraux algériens qui, en
1991, ont suspendu le processus électoral pour sauver la démocratie dans leur
pays. En effet, les électeurs, sans doute trop incultes, se préparaient à
mettre au pouvoir le FIS, qui voulait instituer une République islamique en
Algérie. Tout le monde a félicité les dirigeants de leur choix de
mettre fin au processus électoral. Je vous rappelle que les Allemands ont élu
démocratiquement Hitler, et qu’on a vu la suite… Dans le contexte actuel, si
les Français, en 2017, élisaient Marine Le Pen à l'Élysée, quel serait notre
devoir de Républicains, de socialistes et d’hommes de progrès ?
Peut-on croire que les millions d’enfants français de la diversité
laisseraient faire de telles choses ? Nous serions dans des émeutes de 2005
puissance cent ! Devrions-nous abandonner notre pays à la guerre civile ?
Naturellement, les organisations syndicales, en pointe dans la
défense du service public, n’accepteraient pas qu’un parti fasciste puisse diriger la France, et déclencheraient une grève
générale qui paralyserait le pays. Avons-nous le droit de laisser notre France
dans les mains des nostalgiques de Vichy ? Pouvons-nous laisser un parti
raciste expulser massivement des millions de citoyens étrangers sans qui
l’économie de la France ne peut pas tourner ? Faudrait-il leur permettre de
casser notre belle Union européenne ? Est-il possible de les laisser attaquer
nos mosquées, et détruire l’islam de France que nous mettons en place
patiemment ? Peut-on accepter que se mette en place, dans notre France, une
politique sécuritaire où des jeunes en pertes de repères seraient
systématiquement mis en prison à la moindre peccadille ? Ma réponse est très
claire, chère Madame, c’est non ! »
Nous
sommes non seulement dans le refus caractérisé du résultat du suffrage
universel mais dans l’attitude révolutionnaire contre la démocratie, ce qui est
un comble. Soulever le pays par tous les moyens pour imposer un gouvernement
autoritaire contre son peuple, est donc illégal. Que penser d’un représentant
de l’Etat de droit prêt à se dresser contre le peuple qui lui a donné
mandat ? Pour la politique sécuritaire, on goûtera amèrement les propos
sur les jeunes emprisonnés pour des faits mineurs et qui sont aujourd’hui auteurs
des attentats.
Riposte
Laïque : « Mais
enfin, cela ressemblerait à un Coup d’Etat. Vous auriez le peuple de France
contre vous… »
Manuel
Valls : « Vous
me paraissez bien naïve, chère Madame. Rappelez-vous, en 2002, Chirac a refusé
tout débat avec le père Le Pen. Pendant quinze jours, nous avons occupé la rue.
Ils étaient où, les électeurs du FN ? Terrés chez eux. En 2005, nous avons
violé le vote des Français. Vous avez vu un mouvement de rue ? Rien.
Sarkozy a refusé tout débat avec Marine Le Pen. Et pourtant, les Français ont
voté majoritairement UMP. Donc, on peut suspendre des élections, il n’y aura
pas de mouvements de masse, parce que nous contrôlons les médias, et que nous
mettrons en avant tous ceux qui se sont livrés à une répétition générale avec
« Je suis Charlie ». Je vous rappelle qu’on avait interdit le FN,
et que tout le monde s’en est foutu…Nous aurons peut-être quelques réactions
d’activistes identitaires ou patriotes, mais cela sera très vite réglé… »
Quel
cynisme ! Parce que les français sont des veaux, selon De Gaulle, qu’ils
se laissent manipuler sans réagir, alors les élections sont une perte de temps.
Ce qui est beaucoup plus inquiétant encore c’est que les manifestations contre
l’attentat de Charlie Hebdo soient considérées comme une répétition générale,
est-ce à dire que l’attentat lui-même en faisait partie, comme certains « complotistes »
le pensent ?
Riposte
Laïque : « Donc, si
je comprends bien, vous dites aux Français que s’ils continuent à mal voter,
ils n’auront plus le droit de voter ? »
Manuel
Valls : « Je
demande à nos compatriotes de se ressaisir, et de mériter le droit de vote qui
leur a été accordé. Faute de quoi, l’exécutif, en 2017, sous ma direction,
prendra toutes ses responsabilités. Si Marine Le Pen arrive en tête en 2017,
je ferai suspendre le processus électoral, j’instituerai l’Etat d’urgence, je
ferai dissoudre le Front National pour tentative de putsch démocratique et pour
anti-républicanisme. Je le dis en me revendiquant de l’héritage de Jaurès
et de Clemenceau, et, faites-moi confiance, mon bras gauche ne tremblera pas si
cette hypothèse se confirmait.
Je veillerai, d’autre part, à ce que les
discours réactionnaires des Zemmour, Onfray, Rioufol et autres n’aient
plus leur place sur les plateaux de télévision et dans une presse que nous
subventionnons. Pour sauver la République, j’interdirai enfin que la formidable
liberté que permet Internet ne soit dévoyée par des revues comme la vôtre
et d’autres, pour attiser la haine et diviser les Français. Pas de liberté pour
les ennemis de la liberté !
C’est le message que je souhaitais faire
passer, à travers votre site, Madame, à tous les Français qui votent mal.
L’entretien est terminé, vous pouvez quitter ce bureau. »
C’est le bouquet
final, c’est le fascisme dans toute son horreur, l’autoritarisme d’un monarque
qui foule au pied son peuple, réduit la liberté d’expression, interdit les
partis d’opposition et donne l’impression de mettre l’opposition sous les
verrous et de bâillonner toute voix discordante. Le comble c’est que ce fasciste
pur jus prétend stigmatiser un parti d’extrême droite dont il dit combattre le
fascisme et toutes ses « phobies » ! Même la forme du congé est
révélatrice. Erdogan et Franco sont devenus ses maîtres à penser !
Consternant et inquiétant quand on sait qu’il est dans la pensée unique, pensée
que la droite et la gauche suivent ! Notre République cache bien une
dictature sous forme d’oligarchie, de ploutocratie et est menacée de théocratie.
Ouf ! Cette interview a été validée le 31 mars et publiée le 1er avril. Elle n’est
peut-être pas si loin de la réalité qui dépasse souvent la fiction ! Bonnes vacances et mille excuses...
"Comme
l'Homo sapiens est un mammifère plus, la république est la démocratie plus.
Plus précieuse et plus précaire. Plus ingrate, plus gratifiante. La république,
c'est la liberté, plus la raison. L’État de droit, plus la justice. La
tolérance, plus la volonté."
Régis
Debray - Êtes-vous démocrate ou républicain ? 1995
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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