Demain nous
connaîtrons le chiffre officiel sur la croissance du deuxième trimestre. Selon
toute vraisemblance la France va entrer en récession avec un nouveau recul de
la croissance de 0,1%. On voit d’ailleurs mal comment il pourrait en être
autrement. La consommation des ménages est en baisse de 0,2%, la production industrielle
en diminution de 0,6% et le nombre de chômeurs est en hausse continue mois
après mois. Ce dernier chiffre sera également publié et tout laisse à penser qu’il
sera mauvais.
Comme
Christine Lagarde et François Baroin, Pierre Moscovici raconte les mêmes
salades : "Le combat que nous
menons est un combat pour la croissance, et ce n'est pas un combat perdu […] Nous
nous battrons pour que la prévision de 1,2% pour 2013 soit atteinte voire
dépassée". Il n’a pas plus de chances d’être crû que ses prédécesseurs
par toute personne sensée attentive à l’économie du pays.
L'environnement
extérieur, lui non plus, n'incite guère à l'optimisme. Toujours minée par la
crise de la dette, la zone euro semble ainsi être entrée en récession, selon
plusieurs instituts de conjoncture. La Grèce voit son PIB décroître de 6,2% et
s’enfonce dans une faillite annoncée. L’Espagne et l’Italie ne montrent aucun
signe de rebond et continuent à perdre sur leurs recettes avec une cure d’austérité
qui n’en finit pas. Aucun pays européen ne mérite plus la note AAA et la zone euro
est ruinée par des dettes grecques, irlandaises, portugaises, espagnoles et
italiennes qu’elle ne peut plus raisonnablement combler sans ruiner les autres
dans une récession qui se généralise.
Notre
gouvernement ne fait que reprendre la trajectoire du précédent et son président
a fait sa première visite à la City où il a pris les ordres de la finance
mondiale. Le traité intergouvernemental n’a rien changé et la règle d’Or est
toujours prévue. La touche sur la croissance n’est qu’un habillage sans
consistance car les moyens financiers prévus sont largement insuffisants pour
faire dévier la trajectoire. L’Allemagne n’a en fait rien cédé sur les fondamentaux
de sa politique et on peut la comprendre. Elle a même fait ses comptes. Si elle
doit participer au relèvement de tous les pays et leurs banques en difficulté,
c’est de l’ordre de 6% de son PIB qu’elle devra consacrer. Autant dire mission
impossible et sa sortie de l’euro reprend un aspect sonnant et trébuchant.
De plus on
ne voit aucun changement sur notre politique extérieure. Après avoir donné son
aval politique à notre ingérence en Libye, le président retire les troupes d’Afghanistan,
un an plus tôt que prévu certes. Ce retrait anticipé, dans des conditions très
difficiles et dangereuses aussi rapidement, a été négocié avec les américains
en échange d’un soutien diplomatique, d’aide logistique et de renseignements
pour le moins pour la Syrie . Nous ne jouons là que le rôle de vassal à l’intérieur
de l’OTAN dans une partie à haut risque d’élargissement du conflit à l’Iran,
qui est le but des américains, voire de conflit mondial.
Rien n’a
donc changé à part de petites « mesurettes », montées en épingle,
comme l’augmentation de la subvention pour la rentrée scolaire, le blocage des
loyers dans 34 villes et le « que les riches payent », ou comme l’ajout
sans consistance de la croissance dans le traité. Nous sommes toujours un
vassal de l’Empire de l’argent, des Etats-Unis et de l’Allemagne qui nous tient
encore la tête hors de l’eau. Comme en 1958 la France est pourtant en danger.
Incapable de redonner du souffle à son économie, menottée dans une solidarité
européenne, transformée par une immigration de peuplement, engagée dans des
guerres qui ne sont pas les nôtres, la France s’appauvrit, perd son identité et
ses jeunes soldats.
On ne
pouvait pas attendre grand-chose d’un président qui n’avait jamais prouvé sa
capacité à bien gérer ne serait-ce qu’un département et qui n’a réussi qu’à
être celui à qui l’on donne le pouvoir parce qu’il est inconsistant, donc sans
danger à terme, lorsque l’homme providentiel a roulé dans le discrédit. Il
serait peut-être temps de voir surgir des hommes qui ont prouvé quelque chose
et que les magouilles financières n’ont pas pourris. Nombreux sont ceux qui sont
passés par la justice pour des malversations financières et qui ont eu ou ont
de nouveau le pouvoir. Est-ce cela une République irréprochable ?
Il en est un
qui a prouvé ses capacités et qui a eu des responsabilités ministérielles. C’est
Philippe De Villiers. Cet homme a été un visionnaire, bien avant les autres,
pour dénoncer l’euro, le fédéralisme rampant et le danger de l’islamisation du
pays. Sous sa présidence le département de la Vendée a été promu comme l’un des
départements les mieux gérés de France, département à qui il a donné une
notoriété par le Vendée Globe et son œuvre bénévole du Puy du Fou. Quel homme
politique peut se vanter d’un tel bilan ?
Allons-nous
continuer à mettre des « loosers » à la tête du pays ? Allons-nous
continuer à sombrer dans un attentisme béat, petits soldats de la gouvernance
mondiale et fédérés pour le pire ? Je vous propose de demander à cet homme,
sage et compétent, de sortir de l’oubli et de secouer notre France qui se
meurt. Cet homme n’a pas lancé des phrases comme celles qui ont entaché le
Front National, ni eu une garde rapprochée qui avait des relents fascistes. Ses
idées ont pourtant été reprises et c’est cela l’important. Toutefois la copie n’a
jamais valu l’original. Votez la pétition pour son retour sur la scène
politique !
« Laissez-moi
fuir la menteuse et criminelle illusion du bonheur !
Donnez-moi
du travail, de la fatigue, de la douleur
Et de l’enthousiasme ! »
George Sand
Claude
Trouvé
Coordonnateur
du MPF du Languedoc-Roussillon