Le discours ambiant dans
les médias à propos du terrorisme, et le relais des réseaux sociaux, deviennent
un monument d’incohérence et de déchaînement qui font monter inutilement un
clivage dans l’opinion populaire et, pire, passent à côté d’une saine analyse
des véritables causes et des remèdes à utiliser. Cette politique d’exploitation
de la bêtise humaine devient insupportable si l’on prend un peu de temps pour
réfléchir en dehors de toute position partisane. Il n’y a que deux problèmes à
résoudre, celui du contrôle du flux migratoire, et celui de l’assimilation de
tous ceux qui en sont issus. Si nous n’y arrivons pas, c’est qu’il y a des
raisons à cela, les raisons sur lesquelles on n’a pas prise et les autres.
Alors réfléchissons.
Prenons donc le problème
à nos frontières dans le cadre plus large de la géopolitique. Avant que le
terrorisme ne devienne un danger réel et plus fréquent pour notre sécurité
intérieure, nous sommes allés guerroyer en terre d’Islam, en Afghanistan soutenir
les Américains soi-disant pour les droits de l’Homme dans un pays corrompu par
la drogue. Nous savons désormais qu’il s’agissait pour les États-Unis de
réussir là où la Russie avait échoué en 1998, et de s’approcher de ses
frontières. Si Chirac a refusé de participer à la guerre d’Irak, ce fut le dernier
acte de souveraineté de notre politique étrangère, mais le feu venait d’être
mis au Moyen-Orient en terre d’Islam. Sarkozy s’est empressé de détruire le
régime libyen et d’assassiner Kadhafi, sous des prétextes dont on sait aujourd’hui
qu’ils n’étaient qu’un montage pour justifier cette intervention. Le motif réel
était la rébellion d’un régime fort, devenu le phare de la réussite économique
africaine et prétendant se débarrasser du dollar pour créer une monnaie
africaine. On a mis la Libye à terre pour le compte des américains et de nos
compagnies pétrolières, mais celle-ci devient une terre de choix pour les
organisations terroristes dans un pays islamique dévasté.
Nous répétons cette
erreur en Syrie, sous des prétextes tout aussi irréels. La Syrie était un pays
où les religions se côtoyaient en bon voisinage et le plus en voie de démocratisation
parmi les pays arabes. Le régime dictatorial est toujours un passage obligé
vers la démocratie dans des pays chargés d’histoires et de rivalités ethniques.
Nous avons bombardé, combattu officiellement, et aidé en sous-main l’EI dans
une guerre où l’objectif réel était la disparition de la Syrie, comme la Libye,
selon la théorie américaine du chaos. Nous avons alimenté la guerre de
prééminence entre Chiites et Sunnites, les déplacements de population, et mené
un double jeu permanent entre l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes, la Turquie,
en fermant les yeux sur les actions militaires d’Israël. Nous avons vendu des
armes, en boutiquier que nous sommes devenus, et nous participons de plus au
massacre de la population yéménite. Alors que dirions-nous si le monde chrétien
européen était attaqué de toute part depuis une vingtaine d’années ? La radicalisation
serait aussi notre effort de résistance au prix des pires sacrifices comme dans
toute entité territoriale menacée.
Alors
balayons d’abord devant notre porte et cessons d’alimenter la haine et le
terrorisme par nos actions guerrières, de plus illégales, en terre d’Islam. Quand
la baignoire déborde, on ne va pas chercher d’abord une serpillère, on ferme le
robinet ! Nous ne cessons de nous prendre pour la gendarmette du monde
derrière les Etats-Unis qui pratiquent sans vergogne la politique d’ingérence
au mépris de toute injonction de l’ONU. Alors arrêtons d’envoyer nos armes et nos
soldats en terre d’Islam, arrêtons de chercher tous les prétextes pour
déboulonner Bachar el-Assad, même les moins sûrs comme son prétendu gazage à
Douma. Prenons une position ferme contre Israël qui mérite des sanctions sur
des faits avérés de massacre d’une population armée de lance-pierres contre l’une
des armées les plus puissantes du monde. Arrêtons les effets de manche dont
Israël se fout éperdument puisqu’il a bravé, comme les Etats-Unis et pour
cause, toutes les décisions contraignantes de l’ONU. A votre avis, les missiles
pour la Syrie, et les condamnations verbales pour Israël sont ressenties
comment dans le monde musulman ?
Il
faut séparer au départ le flux migratoire et le terrorisme, même si ce dernier
profite du premier pour arriver en Europe. Il faut faire comprendre à la Turquie,
très impliquée dans le conflit syrien, que les 2 millions d’immigrés, selon Erdogan,
parqués sur son sol, ne sont pas un moyen de pression sur la France, partie
prenante dans l’acceptation de ce pays dans l’UE. Il lui appartient de le
résoudre avec les pays d’origine. Pour l’immigration africaine, nos aides
distribuées sur les pays d’Afrique doivent nous permettre de les orienter vers
leur contrôle de l’émigration et de l’accueil du retour des immigrés
clandestins arrivés en France, quitte à les y aider et à récompenser en plus
les efforts consentis. Voilà une augmentation de budget qui rapporterait !
Toutes ces actions sont encore possibles même dans une dépendance à l’UE et à l’OTAN.
C’est une question de volonté politique en dehors de toute considération économique
contrairement à la politique actuelle.
Les dangers auxquels
notre pays est confronté sont une arrivée importante d’immigrés et un manque d’assimilation
de ces derniers mais aussi de tous ceux qui en sont issus. La France était jusqu’à
présent l’un des pays européens où le taux de natalité était le plus élevé et notre
démographie était croissante. Il semble que désormais nous ne sommes plus en
mesure d’éviter une décroissance démographique à laquelle l’Allemagne n’a trouvé
que l’immigration massive comme solution. Contrairement aux immigrations
précédentes d’origine chrétienne européenne en majorité, le flux migratoire
actuel est à majorité musulmane et pose donc un problème cultuel, mais aussi
civilisationnel dans l’histoire compliquée des trois religions du Livre. Il
suffit d’aller dans les maternités pour se rendre compte que la population de nouveau-nés
à prénom musulman devient prédominante. Ce n’est donc plus la natalité de la
population française depuis deux générations qui permet le remplacement de la
génération précédente, mais c’est la population musulmane qui ralentit notre
décroissance démographique en vue et augmente donc en pourcentage encore plus
vite.
Il
en résulte une situation complexe où l’apport continu de l’immigration
maintient une natalité plus forte chez la population musulmane, malgré une
occidentalisation qui agit à la baisse, comme pour les autochtones. La baisse de
la politique familiale ne peut être une solution compensée par une immigration
comme en Allemagne, il faut la relancer. Si l’on peut espérer contrôler l’arrivée
des immigrés, sous réserve de regain de souveraineté, il est dangereux de
penser que la communauté musulmane s’assimilera d’elle-même à la civilisation d’origine
chrétienne et à nos principes de laïcité et d’égalité homme-femme entre autres.
Il est donc important de récupérer notre politique migratoire comme le fait la
Hongrie mise au pilori par l’UE et menacée de sanctions financières et au retrait
de son droit de vote. Il est vital de mener une politique forcenée d’assimilation
de cette population musulmane. C’est théoriquement possible puisque certains
immigrés musulmans sont parfaitement assimilés. Mais il faut une volonté politique
et une empathie au lieu d’une agressivité assimilée à du racisme, sans oublier que
le racisme se développe des deux côtés.
Cette
volonté n’existe pas, et on voit même la grande prêtresse de cette nécessité,
Malika Sorel, jeter l’éponge devant le peu d’efforts faits dans ce but.
Pourtant la réussite de l’assimilation serait vitale pour notre pays et la
meilleure manière de lutter contre un terrorisme parti en guerre pour la propagation
de l’Islam en Europe dans une optique de déstabilisation des pays et de
remplacement de civilisation. L’immigration est le clivage réel d’opinion qui
existe toujours en France et que cultivent les partis pour tenter d’exister encore.
Mais chacun se borne à des effets de manche sans espoir du moindre résultat à
long terme.
En effet, en dehors d’une
politique d’assimilation secrètement désapprouvée par l’UE, la politique
migratoire et la lutte contre le terrorisme dépend de la politique européenne
et des États-Unis. Les deux se réjouissent du multiculturalisme qui désintègre
les nations, gomme leur identité, et rend les peuples plus malléables. Rendons à
Philippe De Villiers l’hommage qui lui est dû pour ses prédictions dans l’affirmation
du « Ce n’est pas à la France de s’adapter
à l’Islam, mais à l’Islam de s’adapter à la France ». On a oublié ce
principe de bon sens et on n’a pas fait de l’assimilation la nécessité vitale
pour la France en faisant passer l’économie avant tout le reste, sans pour
autant résoudre le problème du chômage, adjuvant nécessaire à une assimilation
réussie. L’UE et les États-Unis ne l’entendent pas de cette oreille, alors ?
Quittons l’UE et l’OTAN légalement par le Frexit comme le Royaume-Uni.
Arrêtons les effets de manche qui brassent
du vent,
Et divisent inutilement le peuple
français.
Arrêtons les guerres contre l’Islam,
Causons avec les pays migrateurs,
Donnons du travail pour tous,
Pratiquons l’assimilation
Comme une nécessité,
Alors le terrorisme
Ne passera pas !
Claude Trouvé
16/05/18
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