En ce jour de
Pentecôte, dont on ne sait plus si nous la fêterons encore longtemps, peut-être
en même temps que le Ramadan, les pensées s’élèvent vers le ciel pour jeter un
regard triste sur notre France labourée par une brigade de bulldozers et de
niveleuses en train de rendre ce pays invivable pour ses habitants mais terre promise
par un capitalisme aux yeux rivés sur le profit. Je ne suis pas communiste,
mais il n’est pas besoin de l’être pour souhaiter une autre France différente
de celle préparée par un Macron aux ordres des puissants. Oui Macron va changer
notre pays, il fait même table rase de ses spécificités identitaires. Il ne restera
bientôt plus rien de notre politique sociale, de notre patrimoine, de nos
riches terres agricoles aux mains d’une paysannerie respectueuse de la nature,
de nos industries à capitaux français, de nos fleurons industriels, de nos
services publics. Il ne restera plus rien de notre politique étrangère prenant
ses distances avec Israël après la Guerre des Six Jours, et avec les USA en chassant
ses bases de la France, en se dotant sans eux de l’arme nucléaire, et en
refusant la guerre en Irak.
Vous
avez vu dans nos boutiques, ce calicot avec « Changement de propriétaire, tout doit disparaître », c’est désormais
un hologramme à afficher au fronton de nos mairies à la place de Liberté,
Egalité, Fraternité. Macron n’a même plus besoin de se justifier. Il lance ses
bulldozers sur une France désabusée ou enfumée, incapable d’unir ses forces
populaires, il tire ses missiles sur la Syrie sans avoir besoin d’en avertir quiconque
et l’invraisemblance des raisons le laisse dans une complète indifférence. L’affaire
Skripal peut être ou non une intox, cela n’a plus aucune importance. Il dit
blanc à Washington dans les bras de Trump, il nous dit ne pas avoir dit blanc
mais blanc cassé à l’Iran, peu importe si la couleur change en traversant l’Atlantique.
Il se proclame le leader de la Nouvelle Europe, fait des plans sur la comète,
mais peu importe leur réalité, cela se fera par les Commissaires et la BCE
après une confrontation Allemagne-USA. Les sanctions contre la Russie n’ont
plus lieu d’être mais on va voir Poutine, car en fait tout se joue entre Trump
et l’ours russe.
Tout cela n’a aucune
importance, Macron est le valet de l’État profond des USA et d’Israël dans un
domaine où l’argent et les armes mènent le monde. Ses actions extérieures
servent son image de marque et son devenir personnel, un point c’est tout. Sa
mission c’est de mettre la France à genoux devant une ploutocratie hégémonique
judéoaméricaine, comme les Bourgeois de Calais devant les Anglais. La mainmise
sur nos libertés sous prétexte de terrorisme, la chasse aux fausses nouvelles,
le renoncement à tout référendum mais au contraire le souhait de révision
constitutionnelle parfaitement inutile, sont les signes caractéristiques d’un
régime autoritaire pouvant devenir rapidement despotique. Les lignes
directrices lui sont données par Bruxelles dans les Grandes Orientations de la Politique Économique européenne. La nouvelle loi travail, l’augmentation de la CSG pour
les retraités, la suppression de la ponction sur les grandes fortunes, la vente
de nos fleurons industriels, la privatisation rampante des services publics y
compris ceux de sécurité, etc. en sont toutes issues.
Un article du PCRF
résume bien la situation dans laquelle nous sommes déjà. Macron veut diminuer
entre 2018 et 2020 de 1,2 milliard d’euros la masse salariale des hôpitaux
publics. Ceci est extrait d’un document publié sur le site d’information
spécialisé Hospimedia, à partir d’une note de la Direction générale de l’offre
de soins (DGOS), un service du ministère des Solidarités et de la Santé. Pour
2018 l’objectif du gouvernement est de réduire de près de 1 milliard d’euros le
budget des hôpitaux publics tout en diminuant de 600 millions d’euros les
dépenses de santé remboursées pour les Français. L’article met le doigt où cela fait mal pour
les gens de rien :
« Réduction du déficit public imposé par l’Euro
d’une part
Mais augmentation des dépenses
militaires imposées par l’Union Européenne et l’OTAN d’autre part : illustrant
ce slogan lancé par le PRCF dans les manifs du 1er mai “il y a toujours des
milliards pour les guerres mais jamais pour les infirmières”.
Mais également les cadeaux fiscaux fait
aux millionnaires et milliardaires avec la quasi suppression de l’ISF (4
milliards d’euros)
Ou encore la contribution nette de la
France à l’Union Européenne, en augmentation de 1,5 milliards d’euros en 2017,
qui s’élève à 20 milliards d’euros…
Et avec les 47 milliards d’euros de
dividendes versés aux actionnaires du CAC40, les plus grosses entreprises
françaises cotées en Bourse, en 2017 »
On ne peut que
reconnaître la vérité de ces affirmations, mais malheureusement le PRCF n’en
tire pas les conséquences et croît toujours faire triompher le peuple en
obligeant Macron à changer de politique. Il le voudrait il ne le pourrait pas.
N’oublions pas les paroles de Mitterrand en fin de vie à sa femme : « J’ai été prisonnier des banquiers » et
ceux de Hollande : « Mon plus grand ennemi, n’a pas de visage […], c’est
la Finance ». Macron est aux ordres et s’il peut se permettre sa politique
bulldozer c’est qu’il a le soutien de l’UE bien sûr mais de la Finance qui n’a
pas de patrie mais oscille entre les USA et Israël. Ne pas le dire laisse planer
un doute sur le syndicalisme subventionné par l’UE et participe à l’enfumage du
peuple. Si Macron disparaissait les forces financières et médiatiques
responsables de son avènement pousseraient un autre Macron au pouvoir. Il se
nommerait Mélenchon, Philippe, Darmanin, Lemaire, Wauquiez, ou issu des
personnalités invitées aux réunions du groupe Bilderberg. L’occasion unique
offerte au peuple français se passera en mai 2019 aux Européennes, après la
porte de la démocratie sera refermée pour longtemps. Mais le peuple est-il prêt
à submerger la Bastille élyséenne ? Il n’est pas encore assez pauvre, il
faudra des années avant d’atteindre la Grèce et nous avons vu la traîtrise de
Tsipras rentré au bercail. Unissons-nous pour sortir de l’UE et de l’OTAN,
sinon point de salut.
Il n’est point de salut pour tous ceux qui
ne veulent pas voir
Et tout est mis en œuvre, même les gaz
lacrymogènes,
Pour faire pleurer les gens dans les
chaumières
En l’abreuvant d’actualités anxiogènes
Et pour embuer son regard critique.
Les bulldozers Macron nivellent
Un pays mis aux enchères.
Claude Trouvé
20/05/18
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