Je
répète depuis des années que la voie suivie par la France dans sa politique
économique et étrangère est une erreur historique. Notre appartenance
politico-économique à l’Union Européenne a été une erreur majeure dans laquelle
on a entraîné le peuple français par la désinformation et le non-respect d’un
référendum. Il en est de même pour notre entrée dans l’OTAN dont nous nous
étions contentés d’être membre associé et non membre à part entière. Ces deux
liens cadenassent la France aux États-Unis, maîtres de l’OTAN et de l’UE, cadenassée
elle-aussi ne serait-ce que par sa recherche du parapluie de défense américain
et par la toute-puissance des banquiers judéo-américains présents partout, même
à la BCE. Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien vient de
nous jeter en peine figure les conséquences de notre politique de dépendance.
Le voyage de Macron à Washington nous a ridiculisé devant le monde entier, et
la tape de Trump dans son dos était celle du maître à son vassal. Le « Il est parfait » de Trump est celle
d’un géant à un lilliputien pris pour son jouet.
L’attitude
méprisante des médias à l’égard de Trump et l’attitude constante contre Poutine
obscurcissent inutilement notre regard sur le monde. Ni l’un ni l’autre ne sont
des saints, mais ils ont en commun qu’ils pensent d’abord aux intérêts de leurs
pays respectifs. On peut désormais remarquer que c’est également l’attitude
d’Angela Merkel sans parler de la Chine qui prépare avec la Russie un monde
multipolaire où les États gardent leur indépendance. Seul grand pays du monde
la France privilégie des positions idéologiques qui frisent le rêve impossible,
sorte de mirage dans lequel on maintient le peuple contre vents et marées. Les
positions de Macron en faveur d’une UE fédérale pose fondamentalement le
principe du « tout ira mieux ainsi »
et du « toujours plus d’UE ».
C’est le dépouillement progressif de la souveraineté de notre pays alors que
nous venons de passer en dessous de la moyenne de l’UE pour la croissance, le
PIB/habitant, le déficit du commerce extérieur, et le taux de chômage,
indicateurs qui devraient nous faire réfléchir.
La machine à
désinformer fait grand cas de notre passage du déficit budgétaire en dessous
des 3% du PIB avec 67,8 Mds€ en retrait de 1,5 Mds€ par
rapport au projet budgétaire initial 2017 et de 1,3Mds€ par
rapport au déficit de 2016. Donc en réalité ce recul du déficit ne représente que 0,4% des dépenses. Avec 2218,535 Mds€, la
dette de la France est la plus élevée derrière celle de l’Italie. On oublie de
dire que le budget 2018 augmente le déficit de 8,9
Mds€ par
rapport à la réalisation 2017 soit de plus de 13%.
On
omet de dire qu’en 2017, selon l’OCDE, notre commerce extérieur a été
déficitaire de 79,13 Mds€ alors que l’Allemagne a eu un excédent de
248,87 Mds€
soit une différence de 328 Mds€ ! Nous qui pensons damer le pion à l’Italie,
celle-ci fait un excédent de 47,44 Mds€ soit un écart avec nous de 126,57 Mds€.
Mais nous pouvons constater combien la dépendance à l’euro ne favorise que l’Allemagne
puisque l’ensemble de la zone euro n’affiche que 234,10 Mds€, les autres pays
étant donc globalement déficitaires. Le montant de nos exportations/habitant
rend compte de notre dynamisme économique qui s’avère peu supérieur à celui de
l’ensemble de la zone euro et sensiblement derrière l’UE. La part du lion est
pour l’Allemagne et ses satellites, l’Irlande étant un cas particulier. L’euro
ne favorise en aucune façon notre commerce extérieur, ni celui des pays du « Club
Med ».
Ce processus
d’entrée dans l’UE, puis dans la zone euro, et enfin dans l’OTAN nous a conduit
à perdre les leviers de notre législation, de notre économie, de nos lois
sociales, et de notre politique étrangère. Si notre
peuple a vu tout ceci se produire lentement et a approuvé une gestion plus
rigoureuse de notre économie, et a été persuadé que nos actions extérieures étaient
justifiées par un aspect humanitaire, il se rend compte désormais que notre
chômage reste endémique malgré une ponction fiscale plus grande, que les
prestations sociales baissent, que la pauvreté grandit, que la Libye est
détruite, que la Syrie ne l’est que partiellement grâce à l’intervention russe.
L’accord nucléaire iranien n’a pu se faire que grâce à l’action russe même si
la France y a œuvré, mais aujourd’hui tout est remis en cause.
Notre
dépendance aux États-Unis est mise à nu par ce voyage raté de Macron chez
Trump. Toute notre politique étrangère et militaire est subordonnée au bon vouloir
de l’Oncle Sam et surtout à l’Etat profond qui le drive. Nous sommes allés combattre
en Afghanistan, en Libye, en Irak et en Syrie, poussé par lui. Les raisons humanitaires
apparaissent bien lointaines et les USA ont laissé l’UE se dépatouiller avec l’immigration
massive que ces opérations militaires ont plus augmenté que ralenti. Nous avons
pactisé avec les puissances de la péninsule arabique pour y vendre des armes,
alors que ceux-ci en sous-main favorisaient la guerre en Irak et en Syrie. Nous
leur avons vendu les armes qui servent au Yémen et nous y sommes discrètement
engagés militairement dans une guerre religieuse soutenue par les USA pour le
compte d’Israël dans sa guerre contre l’Iran.
Nous
n’arrêtons pas de nous compromettre, de nous prendre pour la gendarmette du
monde, et nous voilà embourbés dans une remise en cause de l’accord
nucléaire avec l’Iran, remise en cause pour le compte d’un pays étranger,
Israël. Ce pays frappe depuis longtemps sur la Syrie et sa retenue ne tenait qu’à
la surveillance diplomatique de la Russie. Sa cause n’est pas la nôtre mais la
remise en cause de notre économie avec l’Iran touche nos intérêts. Nous voilà
menacés par celui qui nous protège, notre allié américain, qui nous prend pour
corvéables à merci. Sa puissance militaire dans laquelle il nous a enfermés, le
carcan de l’UE qu’il a souhaité pour s’y installer militairement et y faire son
marché, nous mettent aujourd’hui au pied du mur. L’UE est sommée de choisir et
nous aussi, sous peine de perdre des marchés, mais celle-ci a peu de poids,
sans puissance militaire et une dépendance commerciale au dollar. La France qui
a voulu profiter du départ du Royaume-Uni pour se présenter comme le plus
fidèle vassal des USA se retrouve paralysée et ceci d’autant plus que Macron n’a
pas montré à Trump sa détermination sans faille à garder l’accord actuel avec l’Iran
en prônant publiquement « un nouvel accord ».
Elle
se place donc en position de faiblesse même avec son revirement actuel et la
recherche du soutien allemand. L’Allemagne reste le vrai partenaire de l’UE du
continent et il n’est pas sûr qu’Angela Merkel mène un vrai combat pour sauver
l’accord. Les faucons de l’Etat profond américain souhaitent soutenir une
guerre d’Israël contre l’Iran. Israël leur a demandé de réduire l’Irak à néant,
maintenant c’est l’Iran qui est visé. Il l’est d’ailleurs depuis le début de la
révolte civique en Syrie, un printemps accompagné comme tous les autres par la
CIA, le Mossad et l’argent de milliardaires comme Soros.
La France a perdu
toute chance d’influer sur le devenir de la Syrie, alors qu’elle avait une
place de choix en tant qu’ancienne puissance coloniale. Elle a brûlé ses
cartouches en Iran et se retrouve menacée dans ses propres intérêts par la
puissance américaine à laquelle elle a vendu son âme. Mais on arrive au bout du
bout de la guerre au Moyen-Orient et ce sont deux camps qui vont s’affronter
sur l’Iran, le camp occidental avec nous et le camp de la Russie et ses alliés
dont la Chine. Israël veut détruire l’Iran, les USA la Russie par épuisement économique
et militaire avant de s’attaquer à la Chine, quitte à risquer un conflit
mondial.
Notre dépendance aux États-Unis nous
mène dans le mur.
Ce mur est la guerre économique qu’accentue
Trump,
Mais tout cela peut nous conduire à la
GUERRE,
Voulue par le complexe industriel des
armes
Comme pour la 2ème guerre
mondiale !
Claude Trouvé
11/05/18
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