La déclaration de candidature d’Emmanuel
Macron marque le paysage politique et fait passer un moment de doute dans les
deux camps gauche et droite de la pensée unique, celle du Système. Elle vient
percuter l’impact de l’élection de Donald Trump dont les propos sont pour l’instant
très en dehors du Système qui imprègne une grande partie du monde avec l’hégémonie
américaine, face politique et géostratégique du monde des affaires, celui discret
des grands banquiers, des multinationales en particulier militaro-industrielles
et du monde caché de l’espionnage de la NSA et de la CIA. Macron, dont le
parcours privé n’a connu que la Banque Rothschild, est un pur enfant du Système
propulsé en avant, sur un terrain préparé par Jacques Attali, le chantre du
Nouvel Ordre Mondial, et accueilli par Jean-Pierre Jouyet et François Hollande
dans le cercle restreint des conseillers de la Présidence. Donald Trump s’est
frayé son propre chemin dans un monde hostile des affaires, rejeté par son
parti jusque dans les derniers jours de sa compagne et finalement admis par la
force du vote populaire.
Vu
de notre petite lorgnette française le contraste est saisissant. Macron s’est
fait le bon élève de l’UE en rédigeant la première version de la loi travail,
copie conforme des directives qu’il a reçues de Bruxelles. Il s’est appuyé sur le
Président et le parti pour apparaître au grand jour politique sans avoir été
candidat à aucune élection auparavant. C’est l’homme sorti du chapeau par le
Système, sorti ex-nihilo. Son expérience collectée par les « marcheurs »
et ses visites en terrain choisi sont censées faire office d’expérience.
Lorsque l’on a vécu dans une grande entreprise, on a pu voir les dégâts faits
par de jeunes diplômés promis à une brillante carrière que l’on fait débuter
dans les fonctions directoriales du siège. Cet homme n’a aucune expérience des
dures leçons que vous imposent les tâches de terrain. Il a le culot, un certain
talent oratoire, un ego dimensionné à souhait et l’argent que les banquiers
sont prêts à fournir. C’est très important pour accéder au pouvoir mais c’est
très insuffisant pour mener un pays avec le poids nécessaire pour assurer sa
souveraineté et sa sécurité.
Donald
Trump a acquis sa fortune en étant un homme d’affaires qui a globalement réussi
et pour se faire il a vécu sur le terrain depuis son plus jeune âge et professionnellement au contact du peuple.
Même si on lui a imputé quelques dérapages masochistes et racistes, il n’a pas
les casseroles des Clinton. Il pourra se permettre d’imprimer sa propre vision
des choses car il ne doit pas grand-chose à l’argent des banquiers pour sa
campagne. Le fera-t-il vraiment ? La question reste en suspens. Macron est
l’image même du pion du Système propulsé le plus loin possible et dont la
dépendance sera totale. Il n’existe pas sans les banquiers. Mais son
positionnement ni à gauche, ni à droite, jette le doute dans les deux camps
gauche et droite. Le PS ne sait plus quelle attitude adopter faute d’un
candidat faisant l’unanimité car la candidature de François Hollande devient de
plus en plus risquée et de moins en moins soutenue par son propre camp. L’envolée
du socialisme vers le libéralisme place Macron dans une position assez prisée
par une partie du PS et du centre-gauche. Le PS se dirige vers une lutte
interne où Valls ne peut se libérer de son libéralisme sans se déjuger, il est
déjà « Macronisé ».
Mais
à droite le libéralisme affiché par le recentrage au centre de Juppé est aussi
une Macronisation. Lorsque l’on étend ses ailes jusqu’à Bayrou on ne peut y échapper.
La droite est dans le Système jusqu’au cou. Elle s’est rendue prisonnière du
Système en ayant voté la règle d’or et l’OTAN sous Sarkozy-Fillon. Aucun des
trois ne peut échapper au Nouvel Ordre Mondial. Macron déchire aussi la droite,
mord sur l’électorat de Juppé et force Sarkozy à gommer sa dépendance au
Système. Seul Fillon peut encore faire croire qu’il jouera une partition franco-française
même si sa dépendance est tout aussi certaine et ne lui permettra pas de faire
cavalier seul. L’arrivée de Trump l’aidera cependant à tisser de nouvelles
relations avec la Russie et à moduler notre implication militaire derrière les États-Unis si ceux-ci se désengagent progressivement.
Tous ceux qui croient voir en Emmanuel
Macron un homme neuf et au-dessus des partis sont victimes d’un mirage ou d’une
envie non contrôlée de ne plus voir les mêmes têtes tant elles ont déçu. Mais
Macron c’est le Système dans toute son emprise et rien ne pourra se faire sans
l’aval des banquiers juifs et anglo-saxons. Comme Hollande, il est allé à la
City, le lieu de perdition où l’argent corrompt les plus réticents. Il y était
attendu comme Hollande qui a réussi à dire que son ennemi était le monde de la
Finance et à donner son accord à tout ce qui a permis à ceux-ci de s’enrichir.
Macron sera tourné vers le Medef et les banques parce qu’il ne pourra pas faire
autrement. Ce sont les banquiers privés qui prêtent à l’État, et ceci d’autant
plus qu’il creuse la dette publique. Qui détient l’argent, détient le pouvoir.
Il faut faire passer le message que
voter pour l’arc qui va d’Arnaud Montebourg à Sarkozy c’est voter pour la
perpétuation du pouvoir du Système, celui dont le but est de mener les peuples
vers le Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire le pouvoir mondial entre les mains
de ceux qui détiennent déjà les plus grands moyens financiers dépassant ceux de
la plupart des États. Macron est l’archétype de l’homme du Système. Jeune,
malléable, ambitieux, intelligent, portant beau, il est celui que le Système
veut faire adorer par le peuple. Peu importe son programme, il doit apparaître
comme celui qui est un envoyé du ciel dans un pays qui doute. On oubliera qu’il
n’a rien fait de vraiment notable durant son passage auprès de Hollande. On ne
sait d’ailleurs pas si Hollande n’en a pas fait son protégé par obligation ou
vraiment par choix. Son poste de Ministre de l’Économie lui a permis de se faire
adouber à la réunion de Davos où le Nouvel Ordre Mondial est très présent.
L’élection
présidentielle va voir s’affronter deux mondes, comme aux États-Unis, le
Système et l’anti-Système. Du côté du Système, l’éventail des partis est très
large et ceux-ci gèrent la France depuis De Gaulle. Du côté de l’anti-Système, il y
a des extrêmes qui se battent entre elles pour exister et dont le ralliement
pour un second tour est loin d’être acquis. Le représentant de l’anti-système
devra effacer le vieux réflexe gauche-droite qui n’a plus aucune signification
aujourd’hui. La droite défend la laïcité, la gauche le libéralisme, pour faire
court. La partie sera d’autant plus difficile que, comme on a pu le constater
dans la primaire de droite, la plupart des candidats se sont fendus de mesures
protectionnistes tout en acceptant sans hésitation le mondialisme et l’UE, purs
marqueurs du Nouvel Ordre Mondial avec son cortège de banquiers, Banque
Mondiale, Banque des Règlements Internationaux, Fed, FMI, BCE, etc. Ceci a pour
but de brouiller les cartes, car les mesures protectionnistes n’engagent que
ceux qui les écoutent. Le piège est tendu, à nous de ne pas y tomber
Le Nouvel Ordre Mondial réunit gauche et
droite
Dans une Macronisation qui balaie large
En repoussant ceux qui ont fauté
Pour faire croire à un monde
Nouveau et heureux !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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