La croissance est le Graal de la
politique française, européenne, et mondiale puisque nous sommes dans la
mondialisation que manœuvre une politique globaliste tournée exclusivement vers
le profit. D’ailleurs le chef de l’État a déclaré que son unique préoccupation,
c’est « tout pour l’emploi, la
compétitivité et la croissance ». Profitant d’une commémoration de la
guerre de 1914-1918, il en appelle à l’union sacrée des français à « l’impérieuse nécessité de faire bloc si nous
voulons gagner les batailles qui, aujourd’hui, ne sont plus militaires mais
économiques ». Hollande et Sarkozy ont tous deux déclaré que nous n’échapperons
pas à un Nouvel Ordre Mondial. Je suis d’ailleurs étonné que ces propos n’aient
eu qu’une résonance médiatique très limitée aux réseaux sociaux où l’on retrouve
les preuves sur des vidéos. Or la politique du NOM c’est la globalisation,
celle qui permet de gérer le monde par la suppression de toutes les barrières,
en premier lieu des frontières, donc des nations pour permettre une circulation
sans entrave aux hommes, aux biens et aux capitaux. C’est la grande porte
ouverte au capitalisme débridé habillé sous le terme de « libéralisme heureux » pour les uns
et de « socio-libéralisme »
pour les autres.
D’un
autre côté on trouve « l’écologisme », à bien différencier de l’écologie,
qui privilégie la défense de la nature, vendue sous l’aspect de « défense
de l’environnement ». Cette dernière appellation globalise la défense de
la nature et de l’homme, ce qui est foncièrement différent car la nature a
toujours été et reste le premier ennemi de l’homme tout en lui permettant de
vivre. Du concept de la pratique de l’écologie respectueuse de la nature, pour
éviter que l’homme se détruise lui-même, on dérive vers une idéologie du statu
quo de l’évolution humaine, voire de retour en arrière. Le mot « décroissance »
est alors utilisé comme une politique mondiale à assumer pour survivre. D’ailleurs
la décroissance des ressources énergétiques sert de point d’appui pour alarmer
les citoyens. Le pétrole, principale ressource énergétique, va prochainement s’épuiser.
Cette rengaine perdure parce qu’évidemment tout a une fin. Le problème est de
connaître la date à laquelle nous ne pourrons plus assumer nos besoins futurs
en pétrole. Aurons-nous toujours besoin du pétrole ? Qui connaît aujourd’hui
les réserves existantes sur notre planète ?
Sur
le premier point, nous devons noter que dans le monde, et particulièrement en France,
l’uranium a été une nouvelle ressource dont l’exploitation a permis de se
substituer au pétrole et au charbon pour la production électrique. Ceci
repousse d’autant la date d’épuisement des ressources en pétrole. D’ailleurs, à
ce propos, en 1958, feuilletant une revue relative aux travaux du Club de Rome,
j’ai lu que les ressources pétrolières seraient épuisées en 1978, donc en 20 ans.
38 ans après elles ne le sont toujours pas et on a, entre autres, des gisements
énormes en Méditerranée que se disputent la Grèce, la Turquie, le Liban, la
Syrie et Israël, avec bien sûr les compagnies pétrolières surtout américaines. Le
cas du charbon nous donne le même constat, on a toujours un siècle de
ressources devant nous depuis 1958 et nous avons fermé toutes nos mines.
On
ressort maintenant l’épuisement des « terres rares » et l’on crie
haro sur cette ressource dont les conditions d’exploitation sont moyenâgeuses
et laissent des déchets nuisibles à l’homme dans l’environnement. De plus la
Chine détient 90% des ressources actuelles, ce qui crée un état de dépendance
aux principaux utilisateurs. Le Japon, grand consommateur pour tout ce qui
touche à la téléphonie portable, vient d’en faire le constat. Les lanceurs d’alerte
écologistes sont aussi des partisans de l’énergie durable, infinie et gratuite,
dans le vocable « développement durable », celle de l’énergie verte,
des énergies renouvelables. En tête se trouve les éoliennes terrestres et
marines, et les panneaux solaires, toutes deux consommatrices obligées… des
terres rares ! Il faut donc être extrêmement prudent dans l’utilisation de
la décroissance, celle qui veut protéger l’environnement, et qui souvent va à l’encontre
du but recherché.
Le 7
novembre 2016 est paru un article énonçant que « Au début des années 2000, des experts estiment que plus de la moitié
des espèces alors vivantes pourraient s'éteindre avant 2100 ». Cela fait
partie de la panoplie habituelle de catastrophes annoncées, comme celles qui
prédisent que nos petits-enfants vont tous mourir grillés ou noyés. En fait ce
genre de prédictions a toujours existé mais il prend l’habit d’études scientifiques
dont les conclusions tirées vont au-delà de celles des scientifiques eux-mêmes.
La doxa est « l’extinction des espèces ». On ne va publier que les
articles qui vont dans ce sens et surtout ne donner les moyens financiers qu’aux
études ayant pour but de conforter cette doxa. C’est la même chose en ce qui
concerne le réchauffement climatique. Toutefois il existe des scientifiques qui
nous disent que l’on ne connaît que 5% des espèces du monde vivant et que la
nature ne cesse de créer de nouvelles espèces. Alors quel est le solde entre
création et disparition ? Comment peut-on affirmer que la moitié des espèces
auront disparu alors que l’on n’en connaît pas le nombre.
Je n’insisterai pas
sur la solution de la décroissance du nombre d’humains, soutenue comme pouvant
résoudre l’épuisement des ressources, qui est d’ailleurs la solution du NOM nous
conduisant à réduire de 90% la population actuelle, avec 9% de serfs pour le 1%
restant. On imagine par quels moyens terrifiants cela fait appel au profit de
ceux qui seront élus pour vivre. Ceci étant le débat « croissance ou
décroissance » permet de prendre conscience des dérives vers lesquelles
nous glissons. Ce sont celles que nous procure la course au profit, par la
croissance et la compétitivité à tout prix, et au pompage de la production d’argent
par le plus grand nombre pour un nombre très restreint d’humains, en gros le 1%
qui surnage. Il y a là le crédo d’un seul but, la croissance quelle qu’en soit
les conséquences pour l’homme. Il ne peut y avoir de libéralisme débridé, comme
il ne peut y avoir de réacteur nucléaire réduit à une chaudière sans appareils
de régulation. Dans les deux cas la catastrophe humaine est certaine. L’explosion
de la dette pour maintenir une croissance molle et une spéculation de plus en
plus énorme au profit des puissances de l’argent ne peut mener qu’à une
catastrophe où les « initiés » seront les gagnants et les autres
jetés dans une détresse à la grecque.
Cet
unique but génère aussi une perte chronique de démocratie car, pour mener cette
politique du profit, il faut concentrer le pouvoir hors des incertitudes que
réservent les votes populaires. Le vote sur la Constitution Européenne en est
un exemple typique. La croissance normale ne peut être stigmatisée, c’est celle
que permet la recherche et l’innovation. C’est celle qui permet de payer moins cher
un produit ou au même prix un produit amélioré. L’ordinateur, le poste de
télévision en sont des exemples d’aujourd’hui. Cette croissance est faible par
définition car le « progrès » évolue généralement lentement. En effet
les sauts technologiques transformant le monde économique sont très espacés
dans le temps. La croissance dévoyée c’est celle créé artificiellement par le
déversement de la monnaie de singe par les Banques Centrales, monnaie
alimentant surtout la spéculation.
Le débat n’est pas réellement entre
croissance et décroissance
C’est celui de savoir si la société de
consommation
A pour seul but d’abrutir les
populations
En leur masquant le véritable but
Des vrais Maîtres du Monde
« Puissance et profit »
Au mépris de tout !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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