L’élection américaine revêt une
importance mondiale. La puissance économique, financière et monétaire de ce
pays est considérable et sa puissance militaire est sans égale. Or nous sommes
devant quatre dangers pouvant avoir des conséquences catastrophiques pour nous.
Au terme d’une trentaine d’années c’est le remplacement de la population de
souche ou assimilée actuelle par une autre civilisation de remplacement. Au
terme d’une dizaine d’années c’est une profonde modification des valeurs
fondatrices de notre histoire à base gréco-latine et chrétienne. A court terme
c’est la perspective d’un krach financier et d’une guerre mondialisée impactant
profondément l’Europe. Ce dernier danger est à notre porte. 3.000 soldats
américains viennent d’être mis en état d’alerte dans les Pays Baltes.
Porochenko s’engage dans un harcèlement de la république de Donetsk en Ukraine.
Les États-Unis font semblant d’attaquer l’EI à Raqqa mais en fait non seulement
ne détruiront pas ses forces mais en profiteront pour leur fournir de l’armement,
car la guerre en Syrie doit continuer contre Bachar el-Assad et surtout la
Russie. Les russes de leur côté amènent une flotte devant la Syrie pour
pilonner les faubourgs d’Alep afin d’isoler définitivement les terroristes
présents dans Alep Est. Ils savent que la guerre urbaine est trop coûteuse en
vies humaines civiles et militaires, seul le blocus militaire peut amener la
victoire.
La
victoire de Trump est un ballon d’oxygène dans les relations américano-russes.
Poutine et Trump se disent prêts au dialogue, lequel est devenu non seulement
inexistant mais avec une volonté d’envenimer les choses du côté américain.
Hillary Clinton avait clairement désigné la Russie comme l’ennemi numéro un. La
présence de troupes américaines sur les frontières russes est assez claire. Il
suffit de penser au réactions américaines si les russes massaient des troupes à
Cuba. Une porte vers un certain apaisement dans les relations russo-américaines
est un grand soulagement. On peut même espérer que la position des États-Unis
sur la guerre au Moyen-Orient soit clarifiée et que cesse leur double-jeu avec
l’EI. Alors la guerre contre Daech peut être menée en collaboration entre les
deux camps russe et américain, avec l’abandon de la volonté de créer un grand
Israël, avec le retour de souveraineté du gouvernement syrien sur son
territoire, et avec une solution négociée avec la Turquie sur le problème
kurde.
Le
krach financier et monétaire n’en est pas moins probable. Si la politique d’investissement
de Donald Trump signifie une accélération de la dette publique, celui-ci
alimentera la possibilité de Krach mais sa volonté de reprendre la FED au sein
de l’Etat peut changer la donne et assainir la situation. Les États-Unis ne
sont pas seuls à pousser vers la catastrophe dans ce domaine, donc le danger
est présent et peut même éclore avant le 15 janvier, date de la prise de pouvoir
du nouveau Président. Quand aux deux autres dangers ils sont bien présents.
Trump y est particulièrement attentif pour son pays qui va fermer plus encore
ses frontières à l’immigration et renvoyer les clandestins dans leur pays. Sa
demande de contrôle plus strict des arrivées de français dans son pays, en dit
long sur l’opinion de Trump sur la France, pays gangrené par le terrorisme
selon lui. Sa volonté de créer un mur avec le Mexique a été un point de
convergence des attaques contre lui. Le peuple lui donne raison et, dans le
même temps, un mur se construit en… Allemagne. L’arrivée massive de migrants en
Allemagne est en train de modifier profondément ce pays et de susciter de vives
réactions de la population en particulier dans le sud et l’est.
Tout
ceci amène de l’eau au moulin de ceux qui prônent la reconquête de la
souveraineté et la protection des grands marqueurs de l’identité française,
dont la laïcité, la démocratie et nos valeurs originelles issues de notre passé
chrétien, gallo-romain et grec. Le marqueur chrétien existe aussi aux États-Unis et en Russie. C’est ce qui donne une vocation d’équilibre à l’Europe
entre l’Est et l’Ouest. Ceci étant l’océan sépare le continent européen des États-Unis, et a créé historiquement un lien entre les îles britanniques et ces
derniers. Il est contre nature de s’opposer à la Russie, d’autant plus que cela
fait le jeu de l’Allemagne qui espère maintenir son leadership économique et
politique, comme le mark maintient le sien dans l’euro. L’arrivée de Trump va
désengager les États-Unis des traités commerciaux en cours aussi bien du côté
Pacifique qu’Atlantique. Son emprise sur l’UE va s’affaiblir et l’Europe va,
avec l’affaiblissement du parapluie militaire de l’OTAN, devoir se
reconstruire. L’UE, déjà ébranlée par le flot migratoire et le Brexit, est
menacée désormais dans son existence même alors que les divergences en son sein
ne cessent de grandir et qu’Angela Merkel voit sa politique migratoire
contestée dans son pays et au sein de l’UE.
Évidemment les réactions en France sont diverses selon que l’on est dans la « pensée
unique », celle de l’Establishment américain, ou plus ou moins hors
Système. La presse française aux mains du Système, comme aux États-Unis, a
enfumé à qui mieux mieux l’opinion française jusqu’au dernier moment alors qu’heureusement
nous avions des informations bien différentes par les réseaux sociaux. Sans
pouvoir prédire la victoire de Donald Trump, il était évident que la partie
était loin d’être gagnée d’avance pour Hillary Clinton. Hollande (ce qui n’était
pas le rôle d’un chef d’État), Valls, Juppé s’étaient clairement prononcés pour
l’Establishment et la pilule est amère. Marine Le Pen s’était aussi clairement
prononcée pour Trump. On comprend sa satisfaction comme la déconvenue d’Alain
Juppé qui ne sait plus quoi dire pour diaboliser un peu plus le FN. C’est une
curieuse réaction puisque cela veut dire que la voie démocratique américaine
amène le diable en personne. Si l’on suit ce raisonnement, d’une part les
américains sont des sots, et d’autre part la démocratie est un danger en France.
Bien
entendu, Mélenchon est peu impacté car il est dans le système pour l’immigration
mais hors système pour les relations avec l’UE. Toutefois la position de Trump
sur la COP21 et le réchauffement climatique va le desservir, alors que la
position de Sarkozy sur ce sujet est renforcée. Peut-être enfin pourra-t-on
cesser de prendre pour des idiots les climato-sceptiques et ouvrir un véritable
débat sur le sujet ? Les Asselineau, Dupont-Aignan et autres
souverainistes vont, après le Brexit, pouvoir étayer leur point de vue aux yeux
des français. C’est un grand coup dans les gencives des politiques qui ont
surfé sur le Système depuis quarante ans et c’est un encouragement substantiel
à aller voter pour ceux qui hésitent encore à voter hors pensée unique. Un
grand coup de balai sur les représentants du Système devient possible, les
islandais et les américains l’ont fait et le peuple britannique reprend le vent
du grand large.
C’est
pourquoi les élections américaines étaient d’une grande importance. Elles
allument une autre vision du monde où un retour aux nations pérennes qui sont
des ensembles cohérents où la démocratie peut et doit jouer son rôle. La
globalisation va pouvoir être mise en cause et la mondialisation recentrée sur
le commerce, plus que sur la spéculation et la transhumance. Le monde
unipolaire va être remis en cause et le bloc européen va devoir choisir son
camp soit en redéfinissant une politique étrangère commune, soit en le faisant
en ordre dispersé. La carte de l’Europe va devant de profondes transformations
où la République Française peut jouer un nouveau rôle crucial à condition de
rester « Une et indivisible ».
Trump donne enfin l’occasion à la France
de reprendre sa souveraineté.
C’est au peuple d’en décider ou de
choisir entre deux servitudes,
Celle des Maîtres du monde ou (et) celle
de la dhimmitude.
L’espoir ne se nourrit pas de désespoir
mais de courage.
N’attendez rien de ceux qui ont déjà
vendu la France !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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