dimanche 21 février 2016

Volonté de rester dans l’UE ou faux-semblant du Royaume-Uni ?


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Il faut partir de deux principes de base pour y répondre. Premièrement il ne peut rien se passer d’important en Europe, et plus particulièrement dans l’UE, sans que les États-Unis aient un droit de regard, droit qu’ils se sont accordé depuis la deuxième guerre mondiale. Deuxièmement le RU est une île atlantique liée historiquement et durablement aux États-Unis, non seulement par la langue, mais par la finance et l’hégémonie militaire et financière. Le RU préfèrera toujours les Etats-Unis au continent européen. La proximité entre le RU et le continent européen entraîne évidemment des échanges commerciaux importants et des importations faciles avec celui-ci. C’est dans cet esprit que le RU a été le promoteur de l’AELE, cette alliance de libre-échange avec les pays nordiques et la Suisse. La volonté des Etats-Unis de constituer son pré-carré, sur la base de la création de la CEE et de l’UE ensuite, a poussé le RU à y entrer. Les américains y mettaient ainsi un œil de surveillance par son meilleur allié. Toutefois le RU n’a cessé d’exiger des clauses spéciales lui garantissant une relative indépendance, des dérogations et a préservé sa monnaie et la City. Dans l’esprit anglais, une île doit rester une île.

Quittons un instant le RU pour revenir sur ce qui se passe en Europe en ce moment. Le plan américain concernant l’UE entre dans une nouvelle phase. L’arrivée d’un flux migratoire dont l’importance vise à la submersion ou à la révolte, et ceci en connivence avec la Turquie, n’est pas anodin, il s’agit d’un plan mûrement réfléchi. Les USA font le constat des réticences qui se font jour, comme celles des pays de l’est européen, ainsi que celles concernant le Traité transatlantique de libre-échange et l’échec relatif en Ukraine. Le Donbass empêche l’OTAN de prendre possession complète de ce pays. Que voit-on ? Les USA ferment les yeux sur le massacre des Kurdes par la Turquie, mais tournent aussi ce pays vers l’Ukraine pour y ranimer un conflit embarrassant pour la Russie. Ce pays tient par ailleurs le robinet du flux migratoire. L’arrivée de militaires et d’armements américains en Europe s’est brusquement intensifié sous le prétexte de parer au danger russe. 

Désormais les difficultés inhérentes aux divergences sociaux-économiques qui se sont aggravées entre les pays de l’UE et surtout dans la zone euro, ont convaincu les USA que le moment était venu de mettre l’Europe directement sous sa coupe et non plus par l’intermédiaire de Bruxelles. L’arrivée progressive mais importante de l’armée US, sous un faux prétexte, est en fait destinée à être prêt à s’imposer in situ aux pays européens déjà sous tutelle américaine. Le désordre mis par le flux migratoire va provoquer l’éclatement de l’UE. François Hollande, dûment chapitré, laisse passer du bout des lèvres, la perspective d’une nouvelle organisation européenne. Derrière c’est l’affrontement Russie-USA qui est en cause et la nécessité pour les USA d’avoir un glacis complètement sous son contrôle économique et militaire. Les points d’affrontement sont actuellement l’Ukraine et la Syrie mais les bombardements américains en Libye vont remonter en une passe d’armes à l’ONU. Ils montrent que le pré-carré américain englobe aussi le Maghreb.

Il faut ajouter à cela ce qui se passe en Grèce. On se demande comment ce pays n’est pas encore en dehors de l’UE et comment il peut tenir. La réponse est dans la vente de son patrimoine qui n’est pas celui de ses antiquités. Les immenses gisements de pétrole et de gaz naturel, ainsi que les mines d’or, d’uranium, d’osmium et d’autres minerais rares, de même que quelques-unes des 6 000 îles qui étaient jusqu’à maintenant propriété d’État de la Grèce, sont en vente. Le groupe énergétique texan, Nobel Energy, un des plus grands producteurs de gaz et de pétrole aux USA, a des projets d’exploitation dans la Méditerranée. Il aurait déjà commencé les forages dans les eaux grecques. Il exigerait 60% des droits d’extraction. Les USA ont le front de dire que c’est parce que la crise financière grecque les inquiète. 

Donc l’éclatement de l’UE semble bien prévu dans ce nouveau plan, on passe à la phase ultérieure, la présence américaine et son implication directe dans les affaires européennes alors qu’ils sont déjà présents dans nombre de réunions et se permettent de donner leur avis. Un pas supplémentaire va sans doute être franchi. L’affaire du Brexit prend alors une toute autre couleur. Le RU n’a plus rien à faire dans l’UE en dehors des échanges commerciaux dans la mesure où les USA en prendraient directement le pouvoir. Elle n’a même plus à jouer le rôle de l’œil des USA. Toutefois il faut ménager les apparences et Cameron se pose comme un européen convaincu mais en réalité la partie est jouée. Rien ne sera fait pour lutter jusqu’au dernier souffle pour empêcher le Brexit. Elucubrations ? Wait and see !

Le Brexit va tout naturellement inciter des envies de suivre l’exemple du RU. Marine Le Pen parle de Franxit. Même les Corses disent en appeler à l’UE en tant que pays. L’UE est en phase de pourrissement donc de fragilité croissante pour résister à la puissance américaine. Des pays collabos sont prêts à les aider… suivez mon regard. 

Quand on leur montre la lune, les idiots regardent le doigt.

Les USA et derrière eux les puissances de l’argent 

Nous prennent depuis longtemps

Pour des idiots serviles ! 

 Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon  

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