On
nous a vendu l’Europe comme l’Europe de la paix et du partage social. Le
socialisme a été en première ligne et a rendu la droite coupable de ne pas
adhérer avec enthousiasme à cette belle idée. Plus de guerres, un grand
sentiment de fraternité, nous allions vers une organisation sociale et économique
plus juste. Le socialisme promettait tout. Nous allions tous progresser vers le
haut, salaires, retraites, dans un envol économique qui ferait de ce continent
un nouvel eldorado. L’UE ne se voulait pas une puissance imposant sa vision au
monde, elle ne se donnait pas les moyens militaires pour être conquérante. Elle
naissait sous le signe de la colombe de la paix. Nous allions vers l'égalité
sociale, ou du moins une réduction des inégalités, le but avoué du socialisme.
L’exploitation de l’homme par l’homme allait être éradiquée, le
chômage reculerait et nous allions entrer dans un progrès social continu.
Cette
idéologie a fini par enthousiasmer la jeunesse qui se voyait parcourant l’Europe
et y trouvant un enrichissement au propre et au figuré. La droite, à court d’idées,
s’est ralliée, bon gré mal gré. Un vent d’optimisme balayait toutes les
interrogations. La monnaie unique venait concrétiser cette fraternité qui
régalait ceux qui traversaient les frontières dans la zone. Les contrôles aux
frontières, douanes et polices, laissaient les barrières levées. C’était un
vrai plaisir de voyager. Le fait que l’essence était moins cher au Luxembourg n’était
vécu que comme une opportunité heureuse. Des amis belges, proches des
frontières luxembourgeoises, allemandes et françaises jouaient leurs achats
entre ces trois pays au meilleur prix. Tout cela allait nous rapprocher les uns
des autres. Le socialisme avait le vent en poupe et dominait la majorité des
pays européens.
Certains
cependant voyaient poindre un dérapage inéluctable de cet ensemble de pays dont
l’appétit d’en absorber d’autres faisait penser à la fable de la grenouille qui
veut se faire aussi grosse que le bœuf. L’histoire nous a montré que les
empires sont toujours morts de leur soif inextinguible d’extension. Vingt ans
après il arrive toujours des pays dont le progrès social est à construire alors
que les pays anciens n’ont pas gommé leurs inégalités sociales. Le salaire
minimum variait de 1 à 5 en 2015. Avec l’entrée de l’Ukraine ce sera de 1 à 20.
Le taux de chômage est très différent d’un pays à l’autre avec les bons élèves,
Royaume-Uni, Allemagne, et les mauvais Espagne, Grèce. Les écarts sur le plan
économique se sont agrandis avec une Allemagne qui a pompé les richesses dans
un excédent de sa balance commerciale de plus de 200 Mds€ et une France en
déficit chronique de l’ordre de 70Mds€. La dette publique de tous les pays s'est considérablement aggravée pour atteindre près de 100% du PIB en France, 120% en Italie.
A la
fin de la guerre froide et de la réunification allemande, la Communauté Économique Européenne, a été confronté à la guerre des Balkans en Slovénie en
1991. Le traité de Maastricht a été signé en 1992 pendant la guerre en Croatie
et en Bosnie de 1992 à 1995. L’Europe de la paix n’était pas au rendez-vous et
l’UE s’est avérée incapable de régler ces conflits sans l’aide américaine.
Ceux-ci couvent d’ailleurs toujours et les flux migratoires actuels sont de
nature à réveiller ces conflits religieux et ethniques. L’Europe est sans
défense et l’OTAN étend son aile nucléaire avec l’arrivée d’un arsenal et de
troupes de plus en plus importants. Les bases s’agrandissent et se multiplient
au point de susciter des refus de pays pourtant très portés sur la peur de la
Russie, comme la Pologne.
Le
constat social et économique actuel décrit une situation française très en
retrait des années 80 et même de 2003, année qui marque le vrai impact de l’euro
et de l’appartenance à une UE comprenant les principaux pays. Les frontières
apparaissent de nouveau comme une barrière nécessaire contre des dangers
migratoires. Le sentiment d’identité civilisationnelle se fait entendre alors
que l’Europe est déjà dans un processus inéluctable de remplacement qui sera
générateur de guerres civiles. Mais le plus grave est le constat de fuite de la
démocratie. Les peuples et les dirigeants européens sont soumis à une
oligarchie dominante qui impose une technocratie bruxelloise qui ignore la voix
des peuples. Le référendum est vécu par eux comme une aberration, le peuple n’ayant
pas les connaissances nécessaires pour influer intelligemment sur une opération
de cette envergure.
L’UE,
crée par la volonté des USA, se vend jour après jour à la puissance hégémonique
américaine qui détient désormais sur elle le pouvoir militaire et s’apprête à y
mettre la chape économique avec le Traité transatlantique de libre-échange. L’Union
Européenne est l’union des mensonges dans lesquels le socialisme a joué et joue
un rôle moteur. L’appât du pouvoir et de l’argent ainsi que la diminution des
responsabilités transférées à Bruxelles ont désormais mis nos dirigeants dans
le rôle de laquais de l’oligarchie mondiale qui veut le Nouvel Ordre Mondial.
Ce nouvel ordre n’a rien à voir avec le bien des peuples mais a pour but de
puiser les richesses du travail et des matières premières vers le haut. Le
peuple français a laissé l’UE s’agrandir, l’Ukraine arriver, la Turquie être en
vue, et son avis n’a plus aucune importance. Nous faisons des guerres qui ne
résolvent rien, nous tuons sans vergogne et même en dehors des lois
internationales comme en Syrie, sans qu’aucune entrave ne soit mise à ce
despotisme. Le peuple français est comme anesthésié, jusqu’à se demander si des
actions ne sont pas entreprises sur son cerveau qui nous sont ignorées. L’UE va
mourir mais on ne laissera pas les peuples souverains en reconstruire une autre sans que
ceux-ci reprennent le pouvoir comme les islandais qui viennent de bluffer tout
le monde à Davos par leur réussite hors des banquiers et des politiques.
L’Europe du mensonge est en route vers
un but
Que le peuple ignore parce qu’on le lui
cache.
L’action sur lui est suffisamment lente
Pour qu’il ne s’en rende pas compte.
Plus les mensonges sont gros
Plus il les croit vrais !
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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