Hollande
comme Sarkozy veut toujours être en tête des vassaux des États-Unis. Il faut
être celui qui court le premier sans se poser la question de ce que lui réserve
une course folle en aveugle. Il court dans les ex-républiques soviétiques pour narguer
et montrer ses biceps, fier de rajouter de l’huile sur le feu dans une période de
tension extrême. Mais le chef, le
maître, ce sont les USA, d’abord parce qu’ils ont le clavier de la planche à
billets, ensuite parce qu’ils ont les armes et la volonté, pour défendre le
droit d’user et d’abuser de ce clavier. Depuis 1970, les Etats-Unis, dans tous
les domaines, monétaires, financiers, bancaires, fiscaux, légaux, ont choisi ce
que l’on peut appeler « le passage en force ». Ils imposent. Depuis
l’unilatéralisme monétaire de Nixon, la doctrine dominante aux Etats-Unis est…
de dominer, de passer en force et par la force.
La crise de 2008 n’est toujours pas résorbée et nous
surfons sur les déficits américains. Tout est illusion sauf ce que les pays
engrangent dans les outils de production, les infrastructures, les formations
de main-d’œuvre, l’éducation, le développement d’une classe moyenne. Tout le
reste est volatil, des bits dans des ordinateurs qui s’effaceront quand la fin
du jeu sera sonnée dans un conflit planétaire. Les réserves monétaires sont
bidons, ce ne sont que des créances sur les USA qui ne peuvent pas être
honorées. Nous vivons une époque de sauvetage où chacun essaie de trouver le
point d’appui qui lui évitera de chuter dans le vide. Les USA continuent la
valse de la monnaie de singe, la Chine et le Japon dévaluent leur monnaie. Les
émergents craquent, préparent des dévaluations de leur monnaies. L’Amérique
Latine, le Brésil, les satellites, comme la Turquie, tanguent.
Les tensions entre pays s’exacerbent au sein des organes
de concertation les fameux « G », c’est ainsi que G8 devient G7. La croissance
mondiale s’avère toujours plus faible que les prévisions dès que l’on entame l’année
et il en sera de même en France où l’objectif ne sera pas atteint. Devant cette
évolution vers le fond, le totalitarisme des pays s’accroit et la démocratie
recule sur le thème « Ils ne sont pas contents ? Oui et après ? ».
L’Europe faillit à son intérêt et à celui de ses peuples en s’alignant sur
l’unilatéralisme américain, au lieu d’en être le contrepoids, en entrant dans
un monde belliciste, un monde de cynisme, de propagande et de mensonge,
un monde de fuite en avant multiforme militaire, économique et monétaire.
Comment ne pas voir que les conflits en Irak, Afghanistan,
Iran, Egypte, Libye, Syrie, Géorgie, Ukraine, et beaucoup d’autres s’inscrivent
dans ce mouvement du Système Mondial dominé par les
Américains-Anglo-Saxons-Atlantistes. Par opposition à cette
hégémonie, un autre bloc, dont la base est russo-chinoise, se met en place. Au
lieu de tendre la main à la Russie, l’Europe vassale participe à son isolement,
sa discréditation et la pousse hors de l’Europe.
Le pouvoir de créer une monnaie acceptée et imposée
mondialement, c’est le pouvoir d’attirer à soi les richesses réelles, c’est le
pouvoir de prélever sans contrepartie. Les Etats-Unis font payer au monde leurs
dépenses d’armement, leur beurre, leurs canons et leurs drones et même leurs
écoutes par la NSA ! Ce sont les plus pauvres des pays émergents, créditeurs
exploités par leur propre bourgeoisie, qui paient. Dans cet univers mondialisé,
le système bancaire est globalisé, tout est interconnecté. Les banques
européennes doivent se refinancer en dollars, il n’y a plus d’indépendance. Les
marchés évoluent au gré de la bourse américaine, laquelle ne progresse que par
les « Quantitative Easing », autrement dit la création de
monnaie de singe. C’est pourquoi la Chine diminue ses réserves
en dollars et pourquoi l’on essaie de punir la Russie par des sanctions
financières.
Tout
le système est comme une pyramide sur la pointe et ne tient que par la
confiance qui nous est en permanence distillée. Sans elle tout bascule. Si tous
les acteurs veulent retirer leur argent, c’est moins de 1 sur 50 qui seront
payés. Ne cherchez pas plus loin la raison pour laquelle on ne vous distille
que des nouvelles rassurantes et des promesses d’un monde meilleur pour demain.
Il faut mentir et désinformer en permanence. Les habitants du monde doivent
être aveuglés, les gouvernements s’y emploient. Dans ce domaine nous faisons
beaucoup mieux que d’autres car notre capacité à avaler des couleuvres est sans
limite. Nous avons voté contre la Constitution Européenne et subi sans broncher
le traité de Lisbonne, sa copie conforme. Les partis atlantistes vont encore
tirer leur épingle du jeu aux élections européennes et garder la majorité de
blocage à Strasbourg pour empêcher de sortir du statuquo… et de la vassalité.
Devra-t-on
attendre une révolution populaire comme savent le faire les Français ? Mais
cette fois les Bourgeois ne nous conduiront pas conquérir la Bastille, ils la
gardent, à moins que, comme en Islande, nous mettions tous les atlantistes
dehors et les banquiers en prison.
L’hégémonie américaine par dollar et
force militaire interposée
Forge malheureusement les bases d’un
conflit mondial
Même s’il l’on en est encore à tirer à fleuret
moucheté !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon