L’État va engranger 4,5 milliards de hausse de la CSG, mais cela ne suffit pas à payer
10 vols aller-retour d’Edouard Philippe au Japon dans le cadre des mesures d’austérité.
De qui se moque-t-on ? Hier, 15 mars 2018, les retraités ont manifesté
pacifiquement et modestement avec 30.000 personnes dans la rue. Ce n’est
évidemment pas avec ça qu’ils vont faire changer les choses, quand un million
de personnes réclamant seulement un référendum n’ont pas eu l’oreille du
pouvoir. Pourtant cette mesure est grave pour trois raisons.
La
première raison est que la parole de l’État est bafouée puisqu’il a mis en
place un système de cotisation sur les actifs afin de payer les retraites en
cours en assurant que ce système permettra au même actif, devenu retraité, de
voir sa retraite payée par les actifs suivants. Il n’a jamais été question de
dire à ces anciens actifs que leur retraite serait amputée pour payer les
actifs suivants, ce qui est exactement l’inverse du processus mis en place et
une tromperie. Le fait que même la « retraite Sécu » soit amputée en
plus des mutuelles montre que cette mesure touche les plus faibles, elle est
fondamentalement injuste. On voit même des retraites de 1200 euros assujetties
à payer cette hausse sous prétexte qu’ils font partie des privilégiés. D’ailleurs
l’indexation des retraites à l’inflation a déjà été stoppée et le pouvoir d’achat
des retraités est en baisse depuis plusieurs années. D’une façon générale il n’y
a aucune raison valable qui justifie d’amputer, pour quelque raison que ce soit
et surtout pas par comparaison avec d’autres pays, le montant de la retraite. L’indexation
doit être appliquée et le montant net doit être le montant brut, pour la raison
de maintien du pouvoir d’achat. Le retraité est une personne totalement dépendante.
Les seules taxes et impôts auxquels le retraité doit être soumis se nomment :
impôt sur le revenu, TVA, taxe foncière, taxe d’habitation, taxe TV. En dehors
de cela on ne donne pas d’une main pour retirer de l’autre.
La deuxième raison
est que cette taxe est basée sur un honteux mensonge, celui de nous faire
croire que c’est un geste de solidarité. D’abord prendre de l’argent à Paul
pour le donner à Pierre n’a jamais rempli plus la marmite de l’argent en
circulation. Deuxièmement la faible hausse du pouvoir d’achat des actifs sera
vite reprise par les hausses des services publics, du timbre, des péages, des
cigarettes, du forfait journalier à l’hôpital, de l’électricité, des mutuelles,
des assurances, et des hausses à suivre des impôts locaux et régionaux, etc.
Les seuls vrais gagnants sont les entreprises qui évitent une augmentation de
salaire en évitant par exemple de suivre l’inflation. En fait il s’agit à terme
d’une baisse des salaires, baisse qui ne tient qu’au financement de la
cotisation sociale du salarié par la CSG, décision pouvant être éphémère. J’ai
montré par ailleurs que le PIB/habitant, assez corrélé au pouvoir d’achat, et
le taux d’emploi ne croissaient pas avec la baisse des salaires pour l’entreprise,
bien au contraire. L’impact sur l’économie sera donc nul, voire négatif, les
profits seront ceux des entreprises exportatrices, et les multinationales, championnes
de l’évasion fiscale qui ponctionnent finalement l’argent des consommateurs. C’est
la raison pour laquelle la politique du ruissellement est un miroir aux
alouettes.
La
troisième raison est que la solidarité n’est pas compatible avec le sauvetage
de la gabegie financière. On ne ponctionne pas 4,5 milliards dans la poche des
retraités, quand on dépense 5,9 milliards pour les éoliennes en 2018 (chiffrage CRE). Ceci pourrait se
justifier pour trois raisons : elles produisent un kWh moins cher, la Cour
des Comptes a montré le contraire. Notre consommation électrique croît, il faut
un surplus d’énergie : faux, RTE donne des chiffres de stabilité de la
consommation depuis plusieurs années. En fait la croissance molle de l’économie,
qui demanderait une production électrique supérieure, est compensée par les
économies d’énergie. Ceci permettra un arrêt des énergies pilotables, énergies
thermiques, nucléaires et hydrauliques : faux. Il est impossible de
stopper la production hydraulique qui fournit de plus l’électricité la moins
chère. L’examen des productions d’électricité de 3 pays (France, Allemagne, Belgique)
qui mettent en œuvre des énergies renouvelables (EnRia) montre que 1 kWh d’électricité
renouvelable demande en moyenne 1 kWh d’énergie pilotable, essentiellement
thermique en Allemagne, pour pallier leur intermittence.
Même
le Danemark, le leader en la matière, n’y échappe pas et compense l’intermittence
des EnRia par de l’hydroélectricité importée de Norvège. En France l’énergie
nucléaire fournit bon an mal an 73% à 76% de la production mais est très mal
adaptée aux variations rapides de charge, lesquelles ont un impact sur le
rendement énergétique des réacteurs et sur leur sécurité liée à la fréquence
des cycles thermiques. En conséquence la quantité d’énergie pilotable thermique,
et partiellement nucléaire, doit croître avec celle des EnRia et de la même
quantité de kWh produite. Vouloir arrêter ou diminuer la production
thermique polluante si on augmente le parc éolien est une absurdité physique.
Elle l’est d’autant plus si l’on veut arrêter des centrales nucléaires, elles
demanderont une compensation thermique, ou un mixte éolien-thermique. De plus la
presque totalité des productions des EnRia sont exportées à un prix qui ne
couvre pas les coûts, la France étant globalement exportatrice entre 6% et 11%
de sa production électrique. Ni le fait de diminuer les productions polluantes,
CO2 compris, ne peut être atteint, ni celui d’avoir des exportations
rentables. Par-contre nous allons disposer de kWh supplémentaires, plus chers,
plus polluants, ayant leurs nuisances propres (infrasons), et de qualité inférieure
dans une technologie dont la baisse des coûts ne peut être que dans le
gigantisme (cf. éolienne de 20 MW, 250m de haut à construire près de Cherbourg).
L’Espagne, pour diminuer la pollution a choisi les centrales thermiques à gaz en
cycle combiné, moins polluantes et de meilleure efficacité énergétique. Ce
serait incontestablement plus intelligent, quand on ne veut pas investir dans
le nucléaire, de remplacer nos vieilles centrales thermiques au charbon pour
diminuer la pollution et baisser le coût du kWh.
Mais
il y a encore une autre raison au caractère déraisonnable de ces dépenses pour
lesquelles on demande finalement aux retraités de participer, c’est la perte d’indépendance.
Les productions danoise et allemande d’éoliennes ne résistent à la pression
chinoise que grâce à des droits de douane, ce qui est contraire au traité de
libre circulation des produits, mais quand il le faut on s’assoie dessus
celui-ci, surtout lorsque cela concerne l’Allemagne. Mais par ailleurs nous
restons dépendants des terres rares, indispensables à la fabrication des
éoliennes et des panneaux solaires, comme des batteries électriques d’ailleurs,
métaux en grande majorité produits par la Chine. Si celle-ci le veut, elle peut
donc bloquer la fabrication européenne et imposer ses propres éoliennes et
panneaux solaires, car elle se place en premier producteur mondial dans ces domaines
et se prépare à en inonder l’Afrique grâce aux milliards prévus pour le réchauffement
climatique (cf. COP21).
Il s’agit donc d’une
arnaque contre une catégorie de citoyens dont on sait que les nuisances dans
une protestation de rue sont faibles. Toutefois elle représente une grande
partie de l’électorat et encore plus des votants. Le rendez-vous des prochaines
élections pourrait bien voir à ce moment un vote de protestation contre une
décision inique qui n’est que l’application des directives économiques de l’UE.
Enfin je terminerai mon propos par un constat sur la lente dérive d’un pays qui
se meurt. Une telle disposition est révélatrice du peu de cas que Macron fait
du peuple par ses réponses lapidaires « J’assume », mais aussi de la
lente vampirisation de l’argent des citoyens pour le « big business »,
cette caste qui veut diriger le monde à sa façon et à son profit. Rien ne doit
résister à cette machine destructrice des nations, de la démocratie et du
bien-vivre du peuple. Les Italiens, après les Grecs, s’apprêtent à vivre un cauchemar,
où l’emploi les fuit, la pauvreté les gagne, l’immigration les submerge, et leur
économie s’effondre. Comme la Grèce, l’Italie se dirige vers une perte totale
de la gestion économique et financière de ce pays, reprise par le trio
UE-BCE-FMI imposant une politique d’austérité et de dépouillement de son
patrimoine. Nous amorçons petit-à-petit ce virage que la majeure partie de la
population voit se dérouler sans comprendre encore que Macron n’est qu’une
marionnette qui ne bouge que dans le sens des marionnettistes du trio USA-EU-Germany,
eux-mêmes serviteurs d’une nébuleuse financière, que l’on nomme le Nouvel Ordre
Mondial. Tant que cette prise de conscience ne sera pas faite, le peuple
français paiera pour eux.
Il serait temps que
les partis politiques d’opposition en prennent conscience mais aussi que ceux, en
particulier qui veulent sortir de l’UE ou de l’euro, mettent le doigt sur des exemples
patents de gabegie financière qui servent ce NOM au détriment du peuple. En l’occurrence
dans cet article les 5,6 milliards de coût des éoliennes ne sont pas rien par
rapport aux 9 milliards nets que nous récupèrerions en sortant de l’UE. J’attends
toujours qu’on le dise. Le dogme du réchauffement climatique glace toujours les
réflexions pragmatiques à ce sujet. L’écologie est un luxe nécessaire à une
évolution positive de l’humanité, mais elle ne doit pas occulter les attitudes
de bon sens, sinon c’est un dogme qui devient l’écologisme, lequel finit par
aller à l’inverse du but recherché.
Les assujettis à la hausse de la CSG
sont triplement cocus.
Ils le sont tout d’abord parce que rien
ne changera.
Ils le sont parce qu’ils paient pour la
gabegie.
Ils le sont parce que les vrais profiteurs
Empochent et se fichent bien d’eux !
Claude Trouvé
16/03/18
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