Je commence à penser
qu’Emmanuel Macron, sous peut-être l’influence d’Edouard Philippe mais aussi d’une
réalité objective, sait que l’aventure des énergies renouvelables (EnRia) ne
permet pas de réaliser la « décarbonisation », coûte cher, n’est pas
justifiée par l’accroissement de la consommation électrique et a des nuisances
propres. Le premier recul de Nicolas Hulot sur l’arrêt conjoint des centrales à
charbon et du nucléaire n’est pas le fruit de sa propre réflexion mais une
concession nécessaire à la poursuite de sa carrière ministérielle. Mais chez
Macron, il y a la prise de conscience de ce qu’il faudrait faire pour le bien
de son peuple, et ce qu’il faut faire pour répondre aux sollicitations du « big
business » qui l’a porté au pouvoir. Ces sollicitations sont contenues
dans les directives européennes qui donnent toutes les grandes orientations socio-économiques,
de la privatisation des services publics, de la loi travail, de l’énergie, du
sur qui faire peser l’impôt, etc.
En
conséquence, une partie de l’opinion publique, étant dûment chapitrée sur l’environnement,
le développement durable, le réchauffement climatique catastrophique et la
décarbonisation nécessaire, et peu encline à chercher par elle-même le
bien-fondé de l’application aveugle des slogans, la marche vers les EnRia va
continuer un certain temps. Elle perdurera tant que le mensonge des prévisions
climatiques ne deviendra pas suffisamment clair et que la science ne pourra pas
librement s’exprimer publiquement à part égale entre les pros et les antis.
Depuis 20 ans, les prévisions de température mondiale et la réalité mesurée ne
sont plus en phase, mais sur des cycles longs, on peut toujours arguer d’un « hiatus
des températures » qui va disparaître et justifier les prévisions. En y
ajoutant des constats météorologiques circonstanciels comme les incendies en
Californie, les ouragans, plus des photos truquées, comme celle de l’ours efflanqué
sans nourriture mais en réalité malade sur une zone à une époque habituellement
sans neige, on peut lancer les médias sur un enfumage permanent pendant des années
encore.
Pourtant les résultats
obtenus sur la "décarbonisation" de l’électricité produite a de quoi laisser rêveur
au vu des chiffres que l’on peut trouver dans les statistiques de RTE depuis
2012 alors que la consommation électrique reste pratiquement constante. Les années
2015-2016 montrent seulement que la production nucléaire était à son maximum et
évitait une compensation thermique. On peut même en déduire qu’en moyenne sur
cette période 1 TWh de ces énergies thermiques et bio polluantes produisent 0,8
million de tonnes de CO2. Comme j’ai abondamment montré dans les
articles précédents qu’en gros 1TWh d’EnRia demande 1 voire 1,2 TWh d’énergie
thermique pilotable, on peut dire que 1TWh d’EnRia a engendré de l’ordre de 1 million
de tonnes de CO2 durant cette période. Voilà le résultat de la
politique des EnRia !
Pourtant,
si le combat sur la cause ne s’en tient qu’à un soi-disant consensus, certains
effets deviennent l’objet de critiques parmi ceux qui se montrent soucieux de
préserver l’environnement et les ressources naturelles de tout genre. C’est la
raison de cet article parce que c’est la Fédération Développement Durable, que
l’on ne peut pas taxer d’être anti-écologiste, qui s’adresse par lettre au
Ministre Hulot. « La Fédération Environnement
Durable regroupe à cette date plus de 1.300 associations et collectifs de
toutes les régions de France. Elle
refuse l'éolien industriel. Elle s’est associée à la Fédération Vent de Colère
et aux associations de protection du patrimoine pour dénoncer les mesures
prises par la commission Lecornu, notamment celles qui tentent de museler
l’opposition des citoyens et des associations loi 1901, en voulant mettre en place
des procédures dérogatoires au droit commun
français et plus particulièrement celle concernant la suppression des Tribunaux
Administratifs. Elle mettra en œuvre tous les moyens légaux nationaux et
internationaux pour lutter contre ces mesures. Motion ci-jointe votée par le C.A.
de la FED du 27 janvier 2018. »
Cette
lettre, qui reprend l’essentiel des arguments répartis dans mes nombreux
articles sur le sujet, dont la dernière récente série fin février, pose 11
vraies questions à l’interrogation « L’éolien en France. Pourquoi faire ? »
et répond par un argumentaire solide réfutant tous les raisons d’implanter ces
éoliennes. Vous
trouverez le texte complet par ce lien. Il est concis, réaliste et
percutant. Lisez-le.
Ce
qui a fait déborder le vase, c’est la construction des éoliennes en mer en face
du Tréport. Le projet de parc éolien en mer du Tréport dont une partie du
périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la
mer d’Opale, nécessite l’avis favorable de l’Agence française pour la
biodiversité (AFB). Un avis favorable « avec réserves » a été rendu le 20
février. La procédure d’enquête publique concernant le projet d’implantation de
62 éoliennes géantes (209 m de haut) entre les îles de Noirmoutier et Yeu
se déroulera du 04 avril au 23 mai 2018. Un projet dément selon le collectif «
Touche pas à nos îles », dont le porte-parole a été reçu par France Inter le 16
février.
Non
seulement les éoliennes nous donnent une énergie inutile et polluante mais c’est
une gabegie financière et environnementale. La politique énergétique
européenne, impulsée par le « big business », n’a malheureusement que peu
de chances d’être influencée par les actions de ces associations, sauf si nous prenons
réellement conscience que seule une action de masse peut faire plier ce gouvernement.
L’inutilité des dépenses, la destruction
de l’environnement,
L’augmentation de la pollution d’effluents
dangereux
Que génère la production thermique
associée
N’est que de peu de poids pour ceux
Qui vont tirer les marrons du feu !
L’intérêt du pays s’envole
Dans le vent !
Claude Trouvé
02/03/18
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