Quand
Poutine est élu pour la quatrième fois c'est de la dictature, quand Merkel est
élue pour la quatrième fois c'est de la démocratie. Mais quand la démocratie
devient dictature c’est qu’elle échappe au peuple. Macron s’est fait élire sur
une série de promesses mensongères dont l’essentiel est contenu dans une idée
maîtresse, celle de la prééminence du monde de la finance des banques et des
multinationales. Cette idée maîtresse ne peut être dite telle quelle mais cela
passe par un éventail de mesures toutes partielles mais toutes orientées vers
le même but, enrichir les riches sans que les spoliés s’en aperçoivent.
Si l’on
fait la chasse aux chômeurs non vertueux, si l’on permet de licencier plus
facilement, si l’on ponctionne l’argent des retraités, si nous devons payer le
courant électrique, le timbre et le passeport plus chers, si la taxe d’habitation
n’est toujours pas supprimée, si nous devons rouler comme des escargots, si la
gendarmerie est privatisée sur la route, s’il faut mettre les délinquants dehors
plutôt qu’en milieu fermé… c’est finalement pour notre bien. La France est
enfin en marche vers un bonheur promis, autrement dit nous nous serrons la
ceinture pour en bénéficier plus tard grâce à une croissance promise sur parole
et ruisselant des profits de nos entreprises. En somme au lieu de mettre notre
argent à la banque, nous le mettons dans les entreprises et dans des dépenses d’Etat
qui les enrichissent, et nous avons un retour sur investissement… en 2022, une
sorte de PEL en somme.
Nous
pensons donc tous « printemps » parce qu’il faut que la nature ait le
temps de produire son blé d’été, et nous laissons le maître des lieux faire le
ménage et épousseter partout les vieilleries qui paralysent la France. Les
français, trompés par les deux derniers quinquennats, ont remis ça avec un banquier
en pensant que les politiques n’étaient que des menteurs. Ceci prouve que les
banquiers ont encore bonne presse ! Pourtant le banquier est par
définition un illusionniste, et ce n’est pas moi qui le dit mais la banque
Rothschild qui a mis son poulain à la tête de la France parce que justement il
apparaissait très doué dans ce rôle. Or cette banque, à qui seuls 9 pays ont pu
résister, ne fait pas de mauvais choix. Macron défait petit morceau par petit
morceau la force vive et le patrimoine de notre pays profitant d’un effet de
vitesse des réformes qui anesthésie toute velléité de contestation organisée…
jusqu’à maintenant.
Il
semble que cette fois la réforme des statuts de la SNCF et la remise en cause du
régime spécial de ses salariés alerte la population. La présentation dans le
paquet cadeau Macron surfe sur la nécessité de stopper le déficit et de
réaliser des investissements sur les infrastructures pour améliorer la sécurité
et la qualité du service. Le passage à la concurrence est présenté comme une bonne
nouvelle, sous-entendu guerre des prix et tarifs plus avantageux. La première
réaction des citoyens était plutôt favorable, mais la ficelle s’est avérée un
peu grosse, car un relent de privatisation à venir s’est fait jour. Bruno
Lemaire ne cache d’ailleurs pas l’orientation politique générale dans ce sens. L’intention
de vendre nos barrages hydroélectriques vient confirmer l’idée de se dégager de
tout ce qui était sous le contrôle de l’État, hormis dans le secteur de la
Défense.
Cette
orientation n’a pas été présentée clairement aux français par le candidat Macron.
Elle est pourtant clairement une orientation politique fondamentale qui a fait
l’objet autrefois de joutes politiques intenses. C’est donc une tromperie antidémocratique,
une véritable traîtrise. Sur le fond il s’agit de savoir ce qu’est finalement le
rôle de l’Etat dans les services fondamentaux qu’il doit à son peuple. Déjà l’État
ne gère plus la monnaie, subordonne sa défense et sa politique étrangère à un pays étranger, transcrit
80% de ses lois à partir des directives européennes, et soumet son budget à la
validation de l’UE. Même la maîtrise de son énergie subit des influences de
groupes de lobbies. Si l’énergie, l’eau, les infrastructures, les réseaux
ferrés, les aéroports, les canaux, les ports passent aux mains des privés, la France
remet son destin entre les mains d’entités dont la seule réelle motivation est
le profit qui passe par le mot « rentabilité ».
Celui-ci n’est pas compatible avec la notion de service public dont le rôle n’est
pas de couper dans le vif tout ce qui n’est pas rentable mais de respecter l’un
des principes fondamentaux de la République, l’égalité pour tous.
L’affirmation
que la privatisation des services publics est forcément un mieux sur le tarif
pour l’usager et une amélioration du service est une affirmation gratuite. Les
transports ferroviaires britanniques sont plus chers que les nôtres, les péages
de nos autoroutes ne cessent d’augmenter au-delà de l’inflation et ma facture d’eau
itou. EDF a fait longtemps des bénéfices dans lesquels l’Etat a ponctionné. L’orientation
politique sur les EnRia, dans laquelle nous ne sommes pas compétitifs, et qui
demandent des investissements d’infrastructure a changé la donne, car ce
secteur est déficitaire. Or derrière ce sont les fabricants et les exploitants
qui ramassent l’argent, sans parler que les subventions sont payées par l’État.
Mais le pire est que les réseaux vitaux de l’économie passent entre des mains
privées qui peuvent d’ailleurs ainsi imposer à l’État des dispositions qui leur
sont favorables car ils détiennent des moyens de pression considérables. Nous connaissons
tous la force des grèves dans les transports ou dans l’énergie par rapport à
celle des salariés des perceptions.
Mais
derrière tout cela il y une vision du monde totalement différente, celle des
maîtres d’une grande partie de la planète compte tenu de la puissance de leur
argent. Moins d’une dizaine de personnages, accompagnés par quelques centaines
de multinationales, imposent une nouvelle vision du monde dans laquelle les Etats
sont à leur service ou disparaissent. En ce qui nous concerne, ils tiennent l’UE,
et l’OTAN les sert avec le monde militaro-industriel américano-juif de ce que l’on
nomme l’Etat profond. Les États-Unis regorgent de groupes d’influence cherchant
à tirer la couverture à eux mais la direction principale reste le Nouvel Ordre
Mondial qui prône une mondialisation où l’argent est roi et auquel personne ne
doit plus échapper. Cette ambition passe par la privatisation, idée qui a été
exprimée par les « Rothschilds » en 1980. La dépossession des États
des dernières bribes de souveraineté passe par cette ultime étape qui va de pair
avec un démantèlement en régions autonomes, comme cela se déroule en France.
Privatisation et
morcellement mettent les peuples à merci du pouvoir de l’argent. Si l’on ajoute
la robotisation et l’intelligence artificielle, on voit qu’une grande majorité
de la race humaine devient inutile et les survivants seront corvéables à merci.
Tout ceci se déroule plus ou moins subrepticement sous de faux drapeaux qui
masquent les buts réels par des promesses illusoires mais attrayantes du type chirurgical
: « vous allez souffrir mais vous
irez mieux après », sauf que dans ce cas l’après est toujours après l’après.
Il reste au peuple à comprendre qu’il
est leurré
Mais qu’il détient encore un pouvoir.
C’est le seul que craint encore
La puissance de l’argent,
Le peuple dans la rue !
Claude Trouvé
19/03/18
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