Le « suroptimiste »
que je suis doit le reconnaître, la luge sans contrôle de l’UE et de la monnaie
de singe nous mènent droit vers l’abîme. Les pays les mieux armés réémergeront,
les autres finiront dans la poubelle de l’histoire et un si long calvaire que
nos jeunes générations n’en verront pas encore la fin. Le monde est devenu fou
par un système bancaire qui joue à l’apprenti sorcier avec les liquidités
versées sans fin sur le monde de la spéculation. Les chiffres donnent le
tournis. C’est 54.000 milliards de dollars qui ont été répandus dans le monde à
partir de rien et notre BCE, la banque centrale européenne, en détient le tiers
sous forme d’obligations et d’actions pourries, c’est-à-dire qui ne trouveront
plus preneur. Face à cet emballement fou, où fleurit le non-sens des taux d’intérêt
négatifs et l’explosion de l’enrichissement des plus riches, les peuples du
monde voient croître leur nombre de laissés pour compte. On approche les 100
millions de pauvres aux Etats-Unis, la Grèce en est à son quatrième plan d’austérité.
En France la CAF a enregistré 700.000 personnes de plus soit un bond de 6,2% en
2016. 12 millions d’allocataires reçoivent au moins une aide de la CAF, et
cette aide se répand sur 32 millions de personnes soit 1 français sur 2 ! Le
nombre d’assistés ne cesse de croître. Le déficit budgétaire a dépassé les 35% des
recettes fiscales et l’endettement atteint 753% de celles-ci ! Qui peut
nier que la France court à la faillite ?
La
folle spéculation soutenue par ce déversement gigantesque de liquidités a
entraîné des prises de risques insensées dans le monde bancaire, sans parler
des paradis fiscaux qui continuent plus que jamais. Cela entraîne un début de
crise bancaire systémique. Trois banques italiennes sont en faillite, dont deux
rachetées par l’Etat italien qui s’endette de 17 milliards de plus à prendre
dans la poche de ses citoyens. Il en va de même de deux banques à Saint-Marin, d’une
banque espagnole, des deux plus grandes banques italienne et allemande en soins
palliatifs. Nous sommes rentrés dans un système où les États s’endettent pour
des banques privées qui tombent en faillite à un rythme qui s’accélère. Pour
respecter les dispositions européennes, ils en arrivent même à licencier pour
démontrer que la banque devient rentable après recapitalisation, autrement dit après
injection de l’argent du contribuable. C’est le citoyen qui va soutenir de plus
en plus ce système fou jusqu’à l’explosion finale et qui verra disparaître tout
son argent.
La
Grèce est le devenir proche de plusieurs pays d’Europe dont l’Italie, l’un des
grands pays fondateurs de l’UE. Tout est expérimenté en Grèce après Chypre. Les
retraites et prestations sociales ne cessent d’être rognées, le patrimoine
national ne cesse d’être vendu et même l’habitation principale peut être saisie,
les salaires sont bloqués au niveau le plus bas, l’endettement public ne cesse
de croître mais on y taxe tout. Aucune solidarité européenne n’est pratiquement
mise en œuvre pour sauver ce pays. Tsipras trompe son peuple et joue le jeu de
la BCE et de l’UE où l’Allemagne exerce son influence prépondérante. La Grèce
ne peut même plus envisager de quitter l’UE parce que les prêts consentis sont
désormais en dollars et non en euros. S’ils retournent à la drachme dévaluée de
50%, leur dette sera alors doublée. La Grèce est attachée au croc du boucher et
en cours de dépeçage.
Il
suffit de regarder ce qui est prévu par notre nouveau gouvernement pour
comprendre que nous allons pratiquer les mêmes mesures, en serrant chaque année
un peu plus le licou du niveau de vie. Le gel du salaire des fonctionnaires, la
CSG qui atteint même les retraités, dont la retraite est bloquée depuis
plusieurs années, la disparition progressive des CDI, l’augmentation de la
précarité de l’emploi, les hausses des tarifs du gaz et de l’électricité qui
vont arriver, la hausse du gazole et du tabac, l’écotaxe et l’augmentation de
la taxe carbone. La réduction du déficit de la Sécu se fera sur le
déremboursement des médicaments comme d’habitude, et la réduction hâtive du
nombre de fonctionnaires n’est évidemment pas synonyme de meilleure efficacité.
On remarque que la priorité n’est plus sur la réduction du chômage, mais sur la
réduction des dépenses publiques. C’est l’impératif imposé par l’UE sans que
nous ayons notre mot à dire sur la ventilation de nos recettes fiscales, car
nos dépenses deviennent imposées. Les multinationales ne seront jamais
oubliées, le chômeur oui.
Il
est facile de comprendre que l’UE nous emmène tout doucement dans un schéma à
la grecque en nous imposant ses diktats sur l’économie et n’a pour but que
celui de faire disparaître une nation, devenue inutile puisqu’elle ne disposera
plus d’aucun levier de commandes. C’est ainsi que nous ne fabriquons plus les
armes et munitions des fantassins. Les fusils-mitrailleurs sont désormais fabriqués
en Allemagne. Du coup la Manurhin de Mulhouse, dont l’activité armes était la
principale activité, est en état de faillite face à une perte de 50% de son
chiffre d’affaires et une perte de 12 millions en 2016. Qui avait dit : « Achetons français » ? Depuis
quatre ans 1200 boulangeries ont fermé sur 32000 en 2016, le pain étant la
nourriture de base du pauvre et les supermarchés existant depuis longtemps, on
voit bien là le signe inquiétant de la montée de la pauvreté.
Pendant
que l’on nous enfume des frémissements d’une reprise économique, Mario Draghi
de la BCE, a déclaré en Estonie devant toute la presse que les taux d’intérêt
resteront les mêmes à savoir, 0%, 0,25%, -0,40% suivant les transactions et que
la BCE achètera 60 milliards d’euros d’actions et d’obligations sur les places
financières jusqu’à fin décembre 2017. Non la reprise n’est donc pas vraiment
là et on nous ment effrontément, d’ailleurs nos prévisions de croissance de 2016
n’ont pas été tenues. Pendant ce temps la France s’auto-détruit avec une
politique énergétique électrique aberrante de mix énergétique. J’ai montré qu’elle
ne correspondait pas à un besoin de consommation supérieure, que nous étions
exportateurs à hauteur de 8% de la production, et que 1kWh d’énergies
renouvelable entraînait obligatoirement en gros 1kWh d’énergies thermiques sur
l’année pour compenser leur variabilité de production. Les chiffres du coût
pour l’Etat, et en direct pour le consommateur, sont suffisamment soigneusement
masqués pour qu’il soit difficile de se faire une idée précise. Mais on peut se
tourner vers l’Allemagne qui a plusieurs années d’avance sur nous, disons qu’elle
est environ deux fois plus avancée que nous.
Mais
les conséquences sont peu reluisantes. L'Allemagne est devenue dans le même
temps, un des pays européens les plus pollueurs du fait d'un recours au charbon
accru ces dernières années mais également un des pays, avec le Danemark, où
l'électricité est la plus chère (presque deux fois plus cher que le tarif
actuel en France). Une étude de l'Institut de l'économie allemande (Institut
der deutschen Wirtschaft, IW) montre que la transition énergétique en
République fédérale coûte chaque année plus de 28 milliards d'euros aux
consommateurs allemands. On peut donc penser que cela correspond à une dizaine
de milliards chez nous. Il faut y ajouter les subventions données aux producteurs
d’électricité avec le rachat à un tarif supérieur à celui de l'électricité
conventionnelle. Le programme allemand a déjà coûté 300 milliards d'euros et
l'ancien ministre de l'Environnement, Peter Altmaier, a estimé que la note
pourrait atteindre 680 milliards d'euros en 2022. On peut mettre en face le
coût du grand carénage de nos réacteurs nucléaires estimé à 47,5 milliards pour
prolonger la production de notre parc pour 10 ans au moins !
Emmanuel Macron ne veut pas le bien de
notre pays
Il se voit sur un trône rayonnant sur le
monde
L’égérie du monde de la finance de Davos
Marionnette utile à l’autre monde
Celui des puissances de l’argent
Asservissant le peuple de rien !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon