Hulot veut arrêter
jusqu’à 17 réacteurs nucléaires pour respecter la loi sur la transition
énergétique qui vise à ramener à 50% la part de l'atome dans la production
d'électricité à l'horizon 2025. Je tiens à rappeler qu’une autorité
indépendante a été créée par l’État pour veiller aux problèmes de sûreté dans l’industrie
du nucléaire, c’est-à-dire à tous les dangers présentant un risque inacceptable
pour les populations et leur environnement. Elle se nomme Autorité de Sûreté
Nucléaire. Son indépendance était voulue pour être non influençable par les
exploitants. Il était convenu que seule l’ASN pouvait demander l’arrêt des
installations et était habilitée à exiger les modifications et maintenance
nécessaires à la sûreté. Nous étions encore alors dans le contexte de la
politique nucléaire de l’État. Les choses ont changé car la politique rejette
le nucléaire pour ses dangers… tout en le maintenant pour partie. Allez
comprendre, est-il dangereux oui ou non ? Si oui il faut tout arrêter et
vite ! Bref les préoccupations de ce ministre étant axées sur les problèmes
économiques locaux et les problèmes humains des sites arrêtés, on voit bien qu’il
s’agit d’une décision purement politique, les problèmes de sûreté n’étant pas
de son ressort.
Le
nucléaire n’est pas vraiment dangereux puisqu’on le garde et qu’il ne pollue
pas en CO2. Il ne plait pas à l’idéologisme écologique qui rêve de
vent et de soleil gratuits, seule raison puisqu’il n’agit pas sur le taux de CO2.
En réalité l’écologisme trouve un appui puissant chez les prédateurs
multinationaux qui voient un pactole dans les énergies renouvelables avec une
implantation mondiale en commençant par l’Afrique. Je suis atterré par la
politique énergétique française et la bêtise de nos dirigeants ou, s’ils savent,
leur mépris d’un peuple que l’on enfume de contre-vérités depuis plus de 20 ans
que ce soit sur les EnRi ou sur le climat. Un très grand nombre de
scientifiques de haut-niveau, même au prestigieux MIT qui est une référence
mondiale, affichent leur climato-scepticisme. La précipitation des politiques,
pour se saisir de résultats scientifiques mal assurés dans une science jeune
qui n’a pas encore pu prouver que ses prévisions se réalisent, est
irresponsable. Bien au contraire la réalité diverge de plus en plus par rapport
à elles.
Si l’écologisme en
matière énergétique nous permettait de disposer d’une énergie moins coûteuse,
non polluante et non dangereuse, je serais le premier à y souscrire. Mais il m’est
insupportable que l’on enfume notre peuple avec des solutions plus coûteuses et
polluantes grâce au déni de la réalité technique incontournable dont les effets
peuvent se vérifier chez notre voisine, l’Allemagne. On nous vend le mix
énergétique comme on nous a vendu l’UE et Macron… par un battage médiatique et
politique saturant tous les moyens de communication et laissant la place
minimum à la contestation. Comme je ne suis pas homme à baisser les bras, je
livre à votre lecture une étude personnelle sur les conséquences de l’arrêt de
17 réacteurs pendant le quinquennat. Il faut se reporter sur le tableau listant
les réacteurs français. 21 réacteurs auront atteint les 40 ans dans quatre ans,
le chiffre de 17 ne les inclue donc pas tous. Les sites de Fessenheim, Bugey,
Tricastin, Gravelines, Dampierre et Saint-Laurent, devraient être dans le collimateur
de Hulot. Mais d’ores et déjà un problème se pose car 11 de ces réacteurs sont
équipés pour utiliser du combustible MOX, combustible mixte uranium-plutonium.
Il faudra donc équiper 11 autres réacteurs, car on ne peut pas abandonner le
plutonium qui sort du traitement des combustibles usés à la Hague. Ce serait
abandonner cette option française qui minimise à 4% les déchets ultimes à
stocker à long terme et permet d’économiser de l’uranium naturel.
Mais l’abandon de ces
17 réacteurs suppose l’implantation supplémentaire d’énergies renouvelables intermittentes
(EnRi). On va prendre l’option des éoliennes comme solution 1 sur le tableau
ci-contre qui donne les résultats de mon étude. On voit que cette solution
impose 25246 éoliennes de 2 MW en plus. Je dis tout-de-suite que cette solution
qui est suggérée à nos concitoyens, est physiquement idiote car pour que l’on
puisse maîtriser le caractère aléatoire de la production éolienne, il faut
ajouter de la production thermique soit 1kWh
de thermique pour 1 kWh d’éolien. Je l’ai montré sans contestation
possible à partir des chiffres publiés par RTE sur 2014-2015-2016. Cela
conduirait à une surproduction électrique supplémentaire de 19% dont nous n’avons
nul besoin, notre consommation restant constante depuis plusieurs années. C’est
donc la solution 2 qui devra être prise avec un mixte moitié moitié
éolien-thermique. Il ne faut plus que 12623 éoliennes de 2 MW mais une
production thermique supplémentaire 2,75 fois supérieure à celle de 2016 qui
peut être absorbée par les centrales existantes. En 2016, une part importante
de l’énergie thermique a été produite pour compenser les arrêts pour carénage
et maintenance des réacteurs nucléaires. Seule la part de 29 TWh a été retenue
pour le calcul au lieu des 45,9 réels. On aboutit alors à une multiplication de
la production thermique totale d’un facteur 3,75. Mais le plus inquiétant est l’impact
sur la pollution en produits divers dangereux mais aussi du CO2 avec un apport supplémentaires
de 67 mégatonnes portant les chiffres de 2016 à 92 Mt. En 2015 le chiffre
de l’apport total de CO2 dû à la production électrique était de 40
Mt compte-tenu du surplus circonstanciel dû au carénage des réacteurs.
Je
vous laisse conclure sur ces 17 réacteurs en moins avec les problèmes économiques
et humains locaux, ces 12623 éoliennes de 2 MW en plus et surtout une pollution
près de 4 fois plus importante, pollution supérieure au 80 Mt de toute l’industrie
manufacturière en 2015 et égale à 75% de la pollution du trafic routier !
Il faut savoir que l’ASN autorise l’exploitation sur des contrats de 10 ans
après inspection du respect de la sûreté et les États-Unis sont en train de
prolonger la durée de vie de réacteurs à 60 ans. Nous sommes en plein délire
comme si nous pouvions nous permettre d’investir des centaines de milliards à
terme pour détruire un outil dont la dangerosité n’est pas déclarée par l’organisme
indépendant qui en est responsable. Les allemands, qui étaient loin d’avoir le même parc
nucléaire, s’inquiètent de leur politique énergétique polluante et coûteuse, nous on fonce.
La France ne sait plus quoi faire pour s’enfoncer
dans la dette
Elle a des politiques de pays riche en
enfumant
Par la communication et le mensonge
Notre peuple qui se dépouille
Lentement mais sûrement !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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