Il y a eu en France un
certain nombre de politiques qui ont eu des visions d’hommes d’État. Parmi ces
politiques, dits de gauche à une époque où cela avait encore un sens, on peut
citer Jean-Pierre Chevènement et Michel Rocard. Malheureusement l’inimitié de
Mitterrand vis-à-vis de ce dernier n’a pas évité à la gauche de tomber dans le
piège tendu de l’UE et de l’oligarchie occidentale. Car Rocard avait tout
compris et le piège qui fonctionne depuis 1974 ne laisse aucun espoir à la France
qui s’est cadenassée à l’UE et à l’OTAN imbibée des buts de l’oligarchie qui œuvre
pour le Nouvel Ordre Mondial. Se sortir du piège tendu ne peut passer que par
une sortie de ces cadenas au plus vite.
L’évolution de la Grèce montre que pour
elle il est déjà trop tard. Elle ne peut plus sortir et les prédateurs la
dépouillent jusqu’à l’os. Sa dette est désormais nourrie en dollars pour
empêcher le retour à la drachme qui serait dévaluée de 50%. Les grecs n’ont
même plus la force de la révolte que le pouvoir materait, car ils ne pensent
plus qu’à survivre ou à partir. La Révolution ou le coup d’État sont
encore possibles dans les autres pays entrés dans la descente fatale comme l’Italie.
Pour eux aussi bientôt il sera trop tard. Dans ce pays, le refus de l’UE est
plus fort que chez nous où l’arrivée de Macron a été programmée pour mettre en
sourdine cette remise en question de notre intérêt à y rester. L’argument de
catastrophisme, ressassé sans autre explication, commençait à faire long feu. Jetons d’abord un coup d’œil sur le graphique ci-dessous (les % représentent les variations de PIB:habitant de 2007 à 2017 et l'axe horizontal représente le PIB/habitant de 2016).
On voit que le niveau
de vie des pays de l’Est, historiquement hors de la zone euro, ont des taux de
croissance très variables. Ceci montre que disposer de sa monnaie ne suffit pas
et qu’il appartient à chacun d’en tirer parti. On voit aussi que la zone euro
ne protège pas et que ses pays du Nord, Allemagne en tête, se différencient
nettement de ses pays du Sud en grande difficulté (Portugal, Espagne, Italie,
Chypre) sans parler de la Grèce en perdition. Si Malte échappe à ce constat, c’est
qu’il s’agit d’un paradis fiscal, comme le Luxembourg. La réussite de l’Irlande
s’explique par la possibilité qui lui a été donnée de pratiquer des taux très
bas d’impôts sur les sociétés et une aide substantielle bien négociée de l’UE.
Le Royaume-Uni paye la dévaluation de la Livre sur son PIB/habitant mais sa
croissance est devenue l’une des plus élevées de l’Europe (malgré le Brexit !).
La référence reste la Suisse qui préserve sa monnaie en bénéficiant d’une
croissance forte et d’un pouvoir d’achat élevé.
Il est notable que la
France a une position intermédiaire correspondant à sa position géographique
dans l’Europe. Mais située à la quatorzième place en valeur de PIB/habitant en
2007 parmi les pays représentés sur le graphique, elle se retrouve en quinzième
place en 2016. Son choix de l’UE et de la zone euro ne lui a donc rien apporté de
plus. Elle a subi la crise comme les autres et elle ne peut que suivre plus ou
moins bien la position du continent européen dans la lutte économique mondiale
en continuant à s’endetter et à s’appauvrir. La meilleure preuve vient de nous être
fournie par le nouveau budget d’austérité qui s’abat sur la France. Les 8
milliards de dérive du budget 2016 sont la conséquence de prévisions bidonnées
et impossibles à tenir. Le nouveau plan d’austérité se heurtera à la même
réalité. L’illustration de l’appauvrissement de la France est son renoncement
progressif sur le budget des Armées. L’entrée dans l’UE et dans l’euro n’a rien
arrangé bien au contraire puisqu’il a été divisé par 2 alors qu’il avait peu
évolué depuis Giscard d’Estaing.
Mais
ce que l’on se garde bien de nous dire c’est que l’appartenance à l’UE nous
oblige à la solidarité. La France a donc donné ses garanties aux aides du Fonds
Européen de Stabilité Financière (FESF) à la Grèce, l’Irlande, et au Portugal pour
une somme total de 38,2 Mds€. Tout laisse à penser que ces prêts ne
seront jamais remboursés à terme et que la France devra assumer ses garanties. Les
garanties accordées par les États membres pour permettre au FESF de financer
ses prêts sont comptabilisées dans
leurs dettes maastrichtiennes. Il en sera de même de notre prêt bilatéral de
11,4 €Mds qui
pèse sur notre dette. Un premier remboursement de 0,2 Md€ de la Grèce à la
France est « attendu » en 2020 ! Le total qui pèse sur notre
dette est donc de 49,6 Mds€. A ceci s’ajoute les prêts accordés par le
Mécanisme européen de stabilité (MES), qui repose sur un capital effectivement
constitué. La France y a participé pour 16,3 Mds€ mais ceci n’est pas
agrégé à la dette maastrichtienne (celle du respect des 3%/PIB). Elle doit
donc en réalité être ajoutée, soit 0,75%/PIB, car elle a aussi vocation à être
remboursée. C’est 65,9 Mds€ que nous avons avancé ou que nous paierons en
cas de défaut.
Alors
pourquoi ce piège de l’appauvrissement est-il si efficace ? C’est parce
que nous devons assumer la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts
attachés aux prêts contractés. La dette en 2016 était 2171 Mds€ et le
cumul de la charge de la dette depuis 1979 avoisine 1400 Mds€
soit 83% de la dette. Ces 1400 Mds€ de
charge de la dette ont été tirés de la poche des français pour aller vers les
banques privées, car c’est ce changement qui veut que le
Trésor Public n’emprunte plus à la Banque de France mais aux banques privées
qui appauvrit la France ! La charge de la dette est devenue, avec environ
44 Mds€, le
deuxième poste de dépenses du budget français. Plus de 60% de ce que vous payez
par l’impôt sur le revenu va dans les banques privées ! C’est aussi 58% du
déficit public. C’est pourquoi on rogne le budget de la défense, les retraites,
et que le Ministre des Finances veut chercher 10 Mds€ en
vendant du patrimoine français selon la méthode grecque. Pour que la France ne
s’endette plus, ce n’est pas 76 Mds€ (75,9 déficit 2016) qu’il
faut trouver mais à terme 32 Mds€… toutefois à condition de
sortir de l’UE pour ne plus emprunter aux banques privées. En sortant de l’UE
on peut en plus ramener ces 32 Mds€ à 18 Mds€ en
évitant notre contribution nette de 14 Mds€ à l’UE.
Le piège
est la pression de l’UE qui nous demande de trouver 76Mds€ sur
des recettes de l’État de l’ordre de 302 Mds€ soit 25% des recettes de l’Etat à
trouver ou 20% de dépenses en moins ! Ceci vous montre l’austérité à laquelle
la France va être soumise ! Si l’on ne veut ni augmenter la TVA, ni les impôts
et taxes sur les particuliers et en plus diminuer ceux sur les sociétés, c’est ¼
des dépenses qui doivent diminuer. En ligne de mire il y a la masse salariale
des fonctionnaires, les retraites, les collectivités territoriales, et les
prestations sociales n’y échapperont pas. Nous le ressentirons sur les
infrastructures, les hôpitaux, les prisons, les routes, les logements, le remboursement
des frais de santé, les écoles, le nombre d’enseignants, l’aide à la scolarité,
etc., etc. C’est le scénario grec. Pour le retarder l’État vendra aussi son
patrimoine, c’est en cours.
La France qui continue à se mettre en
place est l’asservissement du peuple
A un pompage de son argent vers une
oligarchie globaliste qui œuvre
Dans le carcan de plus en plus cadenassé
par l’UE et par l’OTAN
Vers l’objectif du Nouvel Ordre Mondial
du monde unipolaire !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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