Emmanuel
Macron annonce aujourd’hui les axes principaux de son action durant ce
quinquennat, dans un monarchique exercice de communication fort dispendieux,
surtout lorsque l’on annonce une dérive de 9 milliards sur un budget auquel il
a participé en tant que Ministre de l’Économie. On aurait pu penser que s’étant
fait élire sur un « programme », la nécessité de devoir le redire au
peuple par le truchement d’un discours aux représentants du peuple était
superflue. On doit en conclure que ce soi-disant programme était surtout
destiné à mobiliser le peuple sur le mirage du renouveau plutôt que sur des
orientations permettant à la France de retrouver une place dans le monde
conforme à ses légitimes aspirations et au peuple de ne pas continuer à voir la
pauvreté s’installer un peu plus chaque année. Mais parmi les grandes
politiques économiques d’un pays, il en est désormais une qui a une importance
capitale parce qu’à son aspect financier s’ajoute celui de l’indépendance du
pays. Je veux parler de la politique énergétique qui est même l’axe principal
des politiques des États-Unis, de la Chine et de la Russie, sans parler des
pays exportateurs des richesses gazières et pétrolières.
Cet
aspect de la politique de notre pays est noyé dans une doxa de dénigrement du
nucléaire, de stigmatisation du diesel et surtout d’aliénation au réchauffement
climatique C’est une politique de communication essentiellement basée sur la
peur, peur de finir dans une apocalypse nucléaire, peur de s’intoxiquer par les
pots d’échappement des voitures diesel, peur de finir déshydraté sous une
chaleur accablante, emporté par des cyclones de plus en plus nombreux et
puissants ou submergé par des mers créant des migrations innombrables détruisant
l’équilibre du monde. La première disposition de ce nouveau gouvernement est d’interdire
l’exploration des richesses possibles de gaz de schistes alors que de sérieux
indices montrent que notre pays en a dans son sous-sol. Si l’exploitation de
ces ressources présente de sérieuses réserves quant à son impact sur l’environnement,
on peut néanmoins dire deux choses.
La première est que l’exploration ne
présente pas de risque majeur et n’engage pas l’exploitation qui demande des
autorisations et des investissements. La deuxième est que de nouvelles
techniques, autres que celle utilisée aux États-Unis ne présentent pas les
mêmes inconvénients sur l’environnement. La France sera longtemps encore
dépendante de l’étranger pour ses fournitures de pétrole et de gaz, donc d’énergies
fossiles. Ne pas savoir si une solution alternative est possible est une faute
stratégique de ce gouvernement. Elle est un acte politique nuisible comme le
fut la fermeture de Super-phénix pour le nucléaire qui fait la part belle à l’écologisme,
cette idéologie qui menace l’essence même des bienfaits de l’écologie.
La
seconde disposition est la reprise en l’amplifiant de la politique climatique
et énergétique qui influe la production électrique de notre pays. Se voulant le
chantre mondial de la lutte contre le réchauffement climatique, rendue objectif
mondial par un battage médiatique et les affirmations politiques basées sur des
prévisions scientifiques de plus en plus contestées, Emmanuel Macron tient à
montrer l’exemple en continuant la mise en place des Énergies Renouvelables intermittentes
EnRi et l’arrêt du nucléaire. Sur ce dernier point pourtant la réalité rattrape
toujours les paroles politiques prématurées ou hasardeuses. La mise en service
du réacteur EPR de Flamanville retardée à 2019 oblige Macron à retarder aussi l’arrêt
de Fessenheim. Si ce réacteur est vraiment dangereux, il s’agit d’une décision
honteuse mettant en danger les populations environnantes jusqu’en Allemagne avec
toutes les conséquences diplomatiques. Je dois rappeler que seule la décision d’arrêt
par l’Autorité de Sûreté Nucléaire ne peut pas être transgressée par EDF. Or
elle n’a jamais demandé celui-ci moyennant l’application d’un certain nombre d’actes
de maintenance et de modifications suite aux enseignements de Fukushima.
Mais
revenons à la politique des EnRi dont on laisse croire qu’elle bénéficie à la
lutte contre le réchauffement, alors que les vraies raisons ne sont que la
pression des lobbies intéressés par la surface de vente de ces énergies en
Europe mais surtout après en Afrique. La COP21 a d’ailleurs insisté sur la mise
en œuvre dans ces pays grâce au fond commun pour lequel il est demandé aux pays
participants de verser leur obole, obole que la Chine, premier pollueur, se refuse
à verser ! L’argument climatique, ressassé en permanence, porte et évite
de s’appesantir sur le fait que l’Énergie nucléaire n’est pas polluante en CO2.
On peut ainsi tranquillement surfer sur l’argumentaire de dangerosité pour
supprimer cette énergie.
La ficelle
est grosse, mais chacun sait que, comme pour le mensonge, plus il est gros,
plus il est crédible. En effet nous sommes devant la plus grosse arnaque politico-économique à laquelle nous sommes
soumis. Les raisons qui montrent l’inutilité de ces EnRi et leur non-sens sont d’une
grande clarté :
- Nous sommes exportateurs d’électricité et notre consommation annuelle est stable
- La mise en œuvre des EnRi entraîne l’augmentation corrélative de la production thermique
- La nuisance des éoliennes sur l’environnement est de plus en plus visible dans nos paysages
- La nuisance des éoliennes terrestres sur notre santé est de plus en plus signalée et vérifiée.
Nous
sommes, bon an mal an, exportateurs de 6 à 8% de notre production électrique
selon les chiffres officiels publiés par RTE. Il ne s’agit donc pas de faire
face à une augmentation de notre consommation mais bien d’un acte politique
basé sur la disparition du nucléaire, source d’énergie jugée dangereuse. On
parle aussi d’épuisement des ressources terrestres, mais cet argumentaire ne
résiste pas à l’analyse. Les gisements de gaz et de pétrole, dont le gaz de
schistes, sont l’objet de constantes découvertes. Le charbon est surabondant pour
plus de deux siècles et on ouvre et on rouvre des mines de lignite en Allemagne.
L’uranium est suffisant pour des dizaines d’années, et les nouveaux réacteurs à
neutrons rapides de quatrième génération, dits surgénérateurs, multiplieront
les réserves par un facteur 60. D’ailleurs vu le faible coût de l’uranium
naturel, les prospections sont arrêtées. Avec les efforts faits sur l’économie
d’électricité, notre consommation reste stable malgré l’augmentation de la
population. Ce qui pourrait faire croître celle-ci c’est une augmentation
sensible du parc automobile électrique, mais alors nous ne pourrons y faire
face avec le plan actuel des EnRi. C’est l’équivalent de 3 réacteurs nucléaires
supplémentaires de 1000 MW qui seraient nécessaires pour assurer la transformation
totale du parc.
Cette
décision politique, basée sur une peur inculquée dans le pays le plus
nucléarisé du monde par habitant et depuis plus d’un siècle sans accident au
sens d’atteinte prouvée à notre santé, relève beaucoup plus d’un plan
mercantile mondial qui allie deux peurs pour un seul but, celle du nucléaire et
du réchauffement climatique. Mais il y a beaucoup plus grave, c’est d’une part
que le but de diminution du CO2 auquel les EnRi doivent participer n’est
non seulement pas atteint mais c’est à une augmentation du CO2 auquel
il aboutit. J’ai plusieurs fois mentionné et démontré que 1kWh produit par les
EnRi entraîne une production corrélative de 1 kWh d’énergie thermique pour
pallier leur intermittence. Les calculs faits sur les productions annuelles de
2014-2015-2016 retrouvent le même résultat sur une période plus courte en 2017
dans la publication par RTE du bilan de mai 2017.
La consommation du
mois est 35032 kWh et la production de 41579 kWh soit une surproduction de 6547
kWh à hauteur de 18,7%. Le mois de mai est toujours fortement exportateur à la
différence de décembre et janvier où nous pouvons être légèrement importateur.
On notera que les productions nucléaire et hydraulique de 35856 kWh, les énergies les moins chères, suffisent plus que
largement à répondre à la consommation de 35032
kWh. On notera aussi que la production des EnRi, solaire et éolien pour 2601kWh, correspond aux 2403 kWh de la production thermique à
combustible fossile. On retrouve bien là ce que j’ai déjà montré. En gros la production de 1 kWh d’EnRi
entraîne celle de 1kWh de thermique. Autrement dit, premièrement nous
produisons inutilement de l’électricité avec les EnRi, deuxièmement cette
électricité chère est forcément bradée sur le marché européen des échanges
électriques, et troisièmement elle pollue indirectement en CO2 et
autres polluants par l’énergie thermique obligatoirement associée.
Il s’agit
bien d’une arnaque à laquelle nous participons en tant que contribuable pour
payer les subventions à ce type d’énergie, et en tant que consommateur par une « contribution »
CSPE, une taxe ajoutée sur notre facture d’électricité et qui ne cesse de
croître au fur et à mesure de l’augmentation du parc des EnRi. De 0,0195 €/kWh
en 2015, elle est passée à 0,0225 €/kWh au 01/01/2017 soit
15,4% d’augmentation… et cela ne fait que commencer. Cette imposture joue sur
la crédulité de nos concitoyens en faisant miroiter la gratuité, et le recul de
deux dangers, le nucléaire et le réchauffement climatique. Mais nous n’avons
pas besoin des EnRi produisant une énergie plus chère et destinée à une
exportation qui coûte plus qu’elle ne rapporte et qui va à contrario du
soi-disant objectif de lutte contre le réchauffement climatique. Si l’on y
ajoute les nuisances des éoliennes sur la santé et la détérioration de nos
paysages, on voit que nous sommes le jouet des puissances de l’argent qui vont
faire leur beurre avec notre argent.
Oui
mais le nucléaire est dangereux me direz-vous. Il l’est potentiellement comme l’est
le détonateur pour le démineur, mais on peut maîtriser ce danger comme le
prouve la France depuis plus d’un demi-siècle. Alors on ne peut pas comprendre
un gouvernement qui retarde l’arrêt d’une centrale dite dangereuse, dont l’arrêt
n’était pas demandé par l’autorité en charge l’ASN, … sauf si tout cela n’est
que politique et non science. Mais on va néanmoins aboutir à des centaines de
milliards tirés de nos poches, comme en Allemagne, mais en avons-nous même les
moyens à l’heure des plans d’austérité et des dépassements budgétaires ?
Arnaque, désinformation, pompage de
notre argent
Pour des lobbies et non pour des causes
nobles,
Tout est présent pour ce que
vulgairement
On nomme du « foutage de gueule » !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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