Ces
trois sujets devraient être la principale préoccupation du Président et de son gouvernement.
Ce sont aussi des sujets qui intéressent nos concitoyens parce que derrière eux
il y a le chômage, la sécurité et la défense des intérêts de notre pays.
Malheureusement à ces trois sujets majeurs, ils en rajoutent un, l’énergie et
particulièrement la production électrique pour laquelle le plan du mix
énergétique est particulièrement coûteux. Or le suivi budgétaire fait par la
Cour des Comptes montre que la trajectoire actuelle conduit à un dépassement du
suivi budgétaire d’au moins 8 milliards. Ceci entraîne le non-respect de l’engagement
pris, vis-à-vis de Bruxelles, d’un déficit budgétaire limité à 2,7% du PIB pour
2017. Le gouvernement a déjà renoncé à tenir celui-ci et le ramène à un peu
moins de 3% (2,99% ?), sans doute après avoir pris contact avec Bruxelles.
Il est évident qu’après déjà trois manquements à nos objectifs précédents, l’UE,
talonnée par l’Allemagne, ne supportera pas que les 3% ne soient pas atteints.
C’est ce qui explique que la priorité de ce gouvernement n’est plus le chômage
mais la réduction des dépenses au niveau de 4,5 milliards pour atteindre le
nouvel objectif.
A ce
stade il faut signaler que le report à plus tard du plan énergétique
permettrait de trouver cette réduction de dépenses puisqu’il est chiffré à 50 milliards
d’ici 2023. Je redis que nous sommes globalement exportateurs d’énergie
électrique, que notre consommation intérieure n’évolue pas significativement,
et même que la mise en service de Flamanville en 2019 compensera pratiquement l’arrêt
de la centrale de Fessenheim en cas de besoin, alors que l’Autorité de Sûreté
Nucléaire n’a toujours pas ordonné son arrêt pour raison de sécurité des
populations et de l’environnement. Je sais que je prêche dans un désert de
communication et un enfumage permanent des cerveaux mais je ne cesserai pas de
dire que l’on nous prend pour des moutons écervelés, les 4,5 milliards sont là.
Comme évidemment on n’a
pas fait venir Hulot pour rien, c’est l’austérité qui doit prévaloir en la
pratiquant d’abord, à titre d’exemple, sur les budgets de certains ministères
et non tous comme on l’annonce. On remarque d’abord que le compte n’y est pas
puisqu’il manque 2 milliards. De plus les 850 millions de réduction des
dépenses de la défense avaient déjà été votés par le Parlement. D’une part ils
ne devraient pas être intégrés puisque l’on demande au Ministère des Armées de
seulement respecter ses engagements, ce qui pousserait le manque de réduction
restant à 2,8 milliards. D’autre part les opérations extérieures OPEX budgétées
à 450 millions devront en plus être payées par les Armées, même si la France a
réussi à faire admettre à Bruxelles que ces dépenses ne doivent pas être prises
en compte dans le respect des 3%/PIB. On remarquera que ce sont les Affaires Étrangères qui sont le plus affectées en pourcentage et que cela touche l’aide
au développement.
Le
gouvernement balbutie sur sa rectification budgétaire 2017 au gré des sondages et
pratique la volte-face. Il oublie de dire s’il maintient la prévision optimiste
de 1,5% de croissance et quelle valeur de l’inflation il retient. Autrement dit
il nous communique des chiffres qui ne permettent en aucune façon de savoir ce
qu’ils représentent par rapport à l’objectif final. Mais c’est entre 2 et 2,8
milliards qu’il faut trouver encore pour 2017. Apparemment on ne touche pas aux
recettes car il est trop tard alors on peut s’attendre à des coupes sombres
ailleurs. Le gros paquet des dépenses non touchées concernent les collectivités
territoriales et il y a fort à parier que cela est envisagé mais là les
présidents de région ne font pas encore partie de « En Marche » et
ils ont déjà donné. La contestation risque d’être politiquement inacceptable.
Le monde des entreprises ne peut guère être plus touché que par un report du
crédit d’impôt sous peine de compliquer encore les négociations (si on peut parler encore de négociations
tant les objectifs donnés par Bruxelles sont clairs et incontournables). Il
s’agit d’aboutir à une nouvelle loi modifiée significativement en faveur des
entreprises par des reculs sur les droits des salariés. C’est donc vers tout ce
qui touche de près les citoyens qui va être l’objet de recherche des sous qui
manquent et Bercy n’a jamais manqué d’imagination sur ce sujet. A noter déjà qu’en
matière de CSG, les seuls qui vont payer sans bénéficier de rien sont les
retraités dont on rogne le niveau de vie d’année en année.
Tout
est encore plus flou sur les prévisions budgétaires pour 2018. On est en marche
dans l’improvisation mais avec une épée bruxelloise sur la tête qui fixe non
seulement les objectifs budgétaires mais la manière d’y arriver avec un pouvoir
de contrôle des résultats. Vive l’indépendance et la souveraineté française !
Les français avaient commencé à comprendre que l’écologisme pouvait devenir un
luxe et que l’Europe n’était pas la panacée. On s’est empressé de leur remettre
la tête à l’endroit par une communication tellement assourdissante qu’ils ont
préféré jeter l’éponge… pour un temps. Les faits sont têtus. La facture d’électricité
va croître bien au-delà de l’inflation par les taxes écologiques, la
température du globe va refuser de suivre les prévisions catastrophiques, l’Union
Européenne continuera son processus de dislocation et la bulle financière à
grossir jusqu’à un éclatement proche dans une crise bancaire systémique en
cours de démarrage. Les milieux économiques commencent à tirer la sonnette d’alarme.
Nous en reparlerons.
Tout
ceci est clair pour tout citoyen qui s’informe ailleurs que dans les doxas de
la pensée unique mais nous sommes entrés dans un monde politique servile qui
manipule la communication comme l’a fait la Chine autrefois. Notre petit livre
Rouge est la référence des médias mainstream et les discours politiques bâtis
par les communicants professionnels. Pour couronner le tout on met en place un
système de contrôle de la communication qui se donne le droit de la filtrer
selon ses propres critères. Ce sont là les clés des régimes autoritaires pour
ne pas dire de la dictature ou du fascisme. C’est ainsi que la communication
est contrôlée sur les sujets majeurs économiques et sociaux internes, mais
aussi sur la géopolitique et le sujet sensible de l’invasion migratoire.
Macron nous vend avec
la plus grande hypocrisie une UE qui se délite. L’Europe à deux vitesses n’est
ni plus ni moins que l’éclatement de l’UE. Le recentrage sur les pays de l’euro
les plus en forme signe aussi la mort de l’euro actuel et prend acte d’un
clivage nord-sud. L’Allemagne fait savoir qu’elle ne veut pas de mutualisation
de la dette et œuvre pour une évolution où elle tient le leadership. Sa vision
de la défense européenne est d’y tenir le rôle principal en s’adjoignant la
force nucléaire française et en étant le pôle central de l’OTAN en cas de besoin
puisqu’il y a implanté sa base principale. Par ailleurs la Pologne réunit
autour d’elle tous les pays anciennement sous domination soviétique dans l’Europe
centrale et orientale, en y adjoignant l’Autriche, dans le groupe Initiative
des Trois Mers (I3M). Un groupe interne plus restreint, le V4, montre qu’une
opposition à l’UE et à sa politique migratoire s’appuie sur un rapprochement de
plus en plus marqué vers les États-Unis. La visite de Trump à Varsovie à la
réunion de l’I3M montre que la politique américaine a changé sur l’Europe. Ce
sujet est d’une importance considérable pour notre avenir sous dépendance
américaine et nous en parlerons dans le prochain article.
La France amplifie encore une politique
budgétaire immature
En proie à une emprise du NOM qui se sert
contre nous
De notre goût immodéré pour l’idéologie
irréaliste.
Il en est de même sur le plan
géostratégique
Où nous abandonnons de plus en plus
L’indépendance pour la servilité.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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