Monsieur Hulot, qui a fait fortune avec
l’écologie, est reçu à l’Elysée après avoir milité pour l’arrêt du nucléaire en
France ou tout au moins pour des arrêts sur les 33 réacteurs de 900 Mwe qui
vont atteindre 40 ans (limite repoussée à 60 ans aux USA). Il suffira de dire,
à la demande politique, que le coût des réparations à faire est trop exorbitant
pour en continuer l’exploitation. D’ailleurs pour enfoncer le clou, monsieur
Hulot, le mieux placé pour en juger, a fait passer le message du coût
exorbitant d’un accident nucléaire avec 1.000 milliards d’euros voire 5.000
milliards. Le seul problème c’est qu’en France depuis cinquante ans le
nucléaire n’a tué personne par la radioactivité, contrairement à l’industrie
chimique et aux transports aériens, ferroviaires, maritimes et routiers.
Par ailleurs
l’accident de Tchernobyl est impossible sur les réacteurs français, la conception,
la construction et les conditions particulières d’exploitation de ces réacteurs
étant spécifiques à ce pays. Enfin, à part les deux malheureux de Tepco à Fukushima
qui ont succombé dans la centrale submergés par le tsunami, on n’a déploré
aucun autre mort par la radioactivité pour l’instant. Si c’était le cas, les
médias du monde entier l’auraient diffusé. Ces réacteurs ont résisté au plus
gros tremblement de terre du Japon et c’est la submersion du réseau électrique
national et la vague du tsunami conjugués qui sont à l’origine de la
catastrophe. Cette catastrophe a essentiellement provoqué les 26.000 morts sur
les côtes japonaises et des zones évacuées par mesure de précaution
radiologique. Toutefois le Japon relance des réacteurs arrêtés par prudence et après
prise en compte des enseignements de l’accident. La catastrophe économique nationale
est en effet principalement due à l’arrêt de tous les réacteurs.
N’oublions
pas que le premier accident grave avec fonte du cœur du réacteur s’est produit
aux Etats-Unis à Three Mile Island en 1979 sur des réacteurs du type de ceux construits
en France, le réacteur accidenté a été fermé mais aucune radioactivité ne s’est
répandue sur la population. Les scénarios catastrophes ont donc bon dos pour
servir des besoins électoraux et de certains lobbies. L’attaque écologique sur
le nucléaire fait suite à l’attaque de Superphénix, un réacteur à neutrons
rapides, dit surgénérateur, où la science française avait cinquante ans d’avance
et permettait de multiplier les ressources en uranium par 60 à 80. Démarré en
1986, ce réacteur a atteint sa puissance nominale mais ce fleuron de la
technologie française a dû être arrêté en 1996 par ordre politique alors que
les difficultés de mise au point de cette tête de série n’avaient concerné que
la partie non nucléaire du réacteur. Les Russes, qui travaillaient avec nous,
ont continué dans cette technologie : ils ont fait diverger cet été le
réacteur BN800 et se préparent à faire un malheur sur le marché international,
alors que nous avons disparu corps et biens de cette filière. Bravo les
politiciens !
On
se prépare à l’enterrement pur et simple de la filière nucléaire en France. D’une
part la montée en puissance des Energies renouvelables (EnR) rend caduque la
construction de nouveaux réacteurs, donc la disparition d’une partie de notre
industrie qui ne peut plus compter que sur l’exportation où l’attitude de nos
gouvernants vis-à-vis de ce type d’énergie ne nous aide pas. D’autre part on
voit même un certain nombre de citoyens abêtis se réjouir des difficultés
financières d’AREVA et du retard dans la construction du réacteur de
Flamanville. Ce retard est essentiellement dû aux modifications successives
demandées par l’Autorité de Sureté et non au chantier en lui-même entraînant
des surcoûts dont certains se réjouissent. Nous avons vendu, entre autres, deux
EPR à la Chine et deux EPR, avec option de deux supplémentaires, à la Grande
Bretagne, mais nous n’arrivons pas à terminer le nôtre ! Par comparaison,
les Chinois qui ont commencé la construction il y a deux ans de deux réacteurs
EPR vendus par AREVA (avec l’aide d’ingénieurs français, donc ce n’est pas
un problème de compétence) ont déjà pratiquement terminé. Une conclusion s’impose :
quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.
L’Europe
n’échappera pas tôt ou tard au redémarrage du nucléaire mais la France aura perdu
sa puissance dominante et elle construira des réacteurs américains, russes,
chinois ou japonais. L’Allemagne va revenir de sa folie verte qui lui coûte des
centaines de milliards pour une électricité deux fois plus chère. Le
Vice-Chancelier a déjà annoncé que son pays ne tiendrait pas ses engagements
sur le carbone en affirmant qu’on ne peut en même temps supprimer le nucléaire
et le charbon. Evidemment puisque les EnR ne peuvent exister qu’avec la
consommation de lignite dans les centrales thermiques du fait de leur caractère
aléatoire. Une visite en Allemagne dans les fermes d’éoliennes avec centrale
thermique et mine de lignite à proximité permettrait de faire sentir l’air pur
engendré à monsieur Hulot.
Quelques
chiffres pour finir avec cette folie de la France, pays le moins pollué dans
les pays comparables, qui ne dépend pas du charbon et ayant l’un des coûts d’électricité
les moins chers malgré le surcoût payé pour les EnR, feront mieux comprendre la
folie destructrice qui va handicaper notre pays pour longtemps. Pour remplacer
deux réacteurs de 1.300 MWe dont l’emprise au sol est celle d’une zone
commerciale, il faut 1300 éoliennes de 2MWe espacées de 300m sur une surface de
11km2 ou 1100 hectares. Le taux de disponibilité des éoliennes étant de 25%
pour 75% pour le nucléaire, on peut multiplier par 3 le nombre d’éoliennes
nécessaires et la surface. Pour remplacer par l’énergie photovoltaïque, il faut
au minimum 17,3 millions de panneaux de 1m2 soit sur une surface de 17,3km2
sans prendre en compte le taux de disponibilité.
La déconstruction de la France est en
marche là aussi. Pourtant la fusion nucléaire peut encore résoudre le problème
énergétique malgré les énormes difficultés techniques auxquelles elle s’affronte
depuis 50 ans dont la pression et la température énormes, celles du soleil, qu’il
faut réaliser en permanence. Mais nos connaissances peuvent peut-être être remises
en question par une découverte qui semble passer le barrage de la dérision et
des validations scientifiques sérieuses, c’est la fusion froide découverte par
un italien dont les études et le prototype sont sponsorisés entre autres par l’Académie
scientifique suédoise. Le prototype de très petite taille multiplierait par 3 l’énergie.
Les Etats-Unis s’y intéressent, donc… il faut y regarder de plus près. Il n’empêche
que 24 députés écolos sur 35 endormis ont voté l’abrogation de 50 ans de
progrès scientifiques et techniques dans la nuit du 10 au 11 octobre 2014 !
L’Occident et une partie du monde
doivent leur essor économique
Aux grandes avancées scientifiques et
technologiques.
Sans elles la croissance ne peut qu’être
malingre
Voire nulle si l’on écoute les
anti-progrès !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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