lundi 26 janvier 2015

Accepter l'Islam sous conditions, est-ce être islamophobe ?



La lutte contre le racisme a dévoyé la pensée politique française car elle s’est appliquée pour sa grande majorité sur la lutte non pas contre le rejet d’une population à cause de la couleur de peau  ou de l’ethnie différente mais à cause de la religion, principalement contre les musulmans et par contrecoup contre les juifs. Le racisme consiste à l’origine à reconnaître une supériorité d’une culture ou d’une ethnie sur une autre. Etant donné qu’une culture est souvent issue ou créatrice d’une religion, nous subissons désormais un amalgame entre racisme et différence culturelle donc religieuse. L’islamophobe n’est pas automatiquement quelqu’un qui met en avant la supériorité de sa culture sur celle de l’Islam, loin de là. Pourtant si vous vous répandez en propos sur votre rejet de cette religion en France, vous êtes classé antimusulman donc raciste et punissable.

Vous pouvez dire que vous n’aimez pas votre voisin sauf s’il est musulman ou juif. Vous n’aurez pas d’ennui s’il est chinois ou japonais. Parler du racisme en permanence c’est l’exacerber. Ne pas pouvoir parler de l’Islam sans risque d’être taxé de racisme, c’est empêcher de trouver une solution au vivre ensemble avant qu’il ne soit trop tard. Des attentats horribles ce sont produits en France comme il y a dix ans. Il y en aura d’autres et la peur de la mort étreint le peuple français toutes communautés et confessions confondues créant une unité nationale factice, car en fait très diverse, et éphémère. L’horreur un peu oubliée et la peur aussi, laisseront la place aux soucis quotidiens et à une autre peur, celle qui étreint les jeunes et les vieux sur le marché du travail par exemple.

Alors si l’on se plonge dans les études sérieuses sur les causes des derniers drames, on doit remonter aux motivations des tueurs. Il faut tout d’abord tordre le cou à cette idée reçue et martelée que les problèmes sociaux et de pauvreté sont les causes profondes de la délinquance et du djihadisme. Les liens avec la délinquance méritent d’être vus à travers les informations que l’on peut collecter à travers le monde. Il en ressort que si la pauvreté est un facteur aggravant pour les vols et les destructions de biens, il n’y a aucune étude sérieuse prouvant le lien de l’environnement social avec le crime. Les délinquants en prison, donc la plupart du temps des récidivistes auteurs de violences physiques allant jusqu’au meurtre et au viol, ont dans leur grande majorité exercé un métier. Ils ne sont pas le fruit du chômage.

Or le constat est fait que les candidats au djihadisme sont généralement des délinquants, connus et multirécidivistes ayant commencé très jeunes leurs actions. On peut donc cibler la population d’individus potentiellement candidats au djihadisme, mais sûrement à la délinquance grave. Les psychologues et les psychiatres ont donné leur profil qui est très particulier. Ils sont affectés d’un trouble de la personnalité, appelée « psychopathie » qui en fait des individus dangereux mais que l’on ne peut classer dans les troubles mentaux. Ces psychopathes dits « prototypiques » ne sont pas nombreux, fort heureusement, car on ne guérit jamais de cette affection. Ce trouble se caractérise par une absence totale d’affects et d’empathie vers autrui, une forte impulsivité et des comportements antisociaux fréquents. Ils conservent leur discernement, à la différence du schizophrène qui est prisonnier de ses hallucinations. Ils sont très tôt en rupture scolaire, et dans le circuit mafieux des trafics mais ont des comportements instables lorsqu’ils exercent un métier et en changent souvent. 

Ces constats nous amènent à réfléchir sur le danger qui nous guette, que ce soit des djihadistes ou des autres délinquants dangereux. Ils sont relativement peu nombreux, ont fait des séjours plus ou moins longs en prison, donc connus et imperméables à toute tentative de récupération. Toute occasion, qui peut leur permettre d’assouvir leurs envies et leur impulsivité, ne leur fait craindre ni la mort ni la prison dont les peines réellement effectuées ne cessent de diminuer en temps. On en déduit l’orientation des actions à mener. Ces individus sont repérables et islam ou pas, ils peuvent tuer. Le djihadisme leur facilite la possession et le maniement des armes. Ils doivent donc accomplir les peines les plus sévères et ne bénéficier ni de remises de peine, ni de libération conditionnelle. A leur sortie de prison, ils doivent toujours être étroitement surveillés. A contrario on voit que les actions dites sociales n’ont pas d’effet sur eux et peu sur les autres types de délinquance. Ils sont imperméables à tout ce qui peut être entrepris pour modifier leur comportement, imam autorisé et chapitré ou pas, éducation civique ou pas. Ce rapide survol montre l’inutilité de nos actions hors du dépistage, de l’arrestation, de l’incarcération des individus par le lien entre les services de renseignement, la police et la justice,  avec application stricte des peines les plus sévères.

Par contre il y a un autre danger beaucoup plus grave à moyen et long terme du à une civilisation différente qui est en passe de devenir majoritaire dans un avenir de quelques dizaines d’années. Si elle n’est pas assimilée au sens laïc du terme et l’immigration non contrôlée aux frontières, imposera une autre vision du vivre ensemble. Comme cela se passe dans tous les pays du monde où la population musulmane progresse en pourcentage de population, la charia s’impose au fur et à mesure de cette avancée. Il est donc de la plus haute importance que la communauté musulmane de France fasse connaître sa position officielle auprès de ses fidèles en ce qui concerne la primauté des lois et de la justice de la République sur les lois religieuses, la laïcité sans accommodements vestimentaires ou alimentaires, l’illégalité des abattoirs hallal et des niqab, burka et hijad, l’illégalité de la polygamie, l’égalité homme-femme, et dénoncent toutes les sourates de la charia ayant trait aux actions punitives ou discriminatoires contre l’apostasie, l’adultère, les homosexuels, les infidèles y compris la dhimmitude, etc. sinon l’assimilation d’un musulman ne peut être réussie. Un musulman assimilé, il en existe, s’est éloigné d’une partie des textes fondateurs de l’Islam, le Coran et les hadiths. 

Il en va de l’avenir de notre pays et de la constitution d’une paix sociale prenant en compte la présence de cette autre religion qui ne doit pas s’imposer comme une autre civilisation à vocation dominatrice. L’assimilation est un objectif prioritaire mais pas dans le sens des accommodements où nous nous rapprochons petit-à-petit des préceptes du Coran qui reste le texte de référence. Il convient donc qu’une partie en soit reniée par les guides religieux et les imams opérant en France. Lorsque l’on parle de musulmans intégrés en citant les musulmans parlant français et tenant boutique par exemple, on ne parle pas forcément d’assimilation. Si j’ouvre commerce au Maroc et que je parle arabe mais que je ne reconnais ni l’Islam comme religion d’Etat, ni le rôle prépondérant du roi dans cette religion, je ne serai ni assimilé ni naturalisé. A contrario ce n’est pas être islamophobe que de définir nos conditions du vivre ensemble. 

La lutte contre les actions djihadistes de l’intérieur s’assimile 

A la lutte pénale contre les récidivistes dangereux,

L’Islam djihadiste y recrute ses kamikazes. 

La prison sévère reste la seule arme.

La responsabilité de l’Islam 

Est engagée dans…

L’assimilation ! 

Claude Trouvé 
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon 

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